Alors que l’Irlande se prépare à des élections législatives le 29 novembre prochain, un phénomène nouveau émerge dans ce pays traditionnellement épargné par la montée des partis d’extrême droite : des candidats ouvertement anti-immigration tentent de se faire une place sur l’échiquier politique national. Dans un contexte de crise du logement et de tensions liées à l’accueil de réfugiés, leur discours semble trouver un écho grandissant au sein de la population.
L’Irlande, un cas à part en Europe jusqu’à présent
Contrairement à de nombreux pays européens où les partis nationalistes et anti-immigration ont connu une forte progression ces dernières années, l’Irlande fait figure d’exception. Aucune formation politique d’extrême droite n’est parvenue à s’implanter durablement dans le paysage politique du pays. Mais les choses pourraient changer lors de ce scrutin législatif anticipé.
Des candidats anti-immigration ambitieux
Parmi les candidats déclarés, plusieurs affichent ouvertement leurs positions anti-immigration. C’est le cas de Malachy Steenson, un avocat de 61 ans, élu au conseil municipal de Dublin en juin dernier. Selon une source proche de sa campagne, il n’hésite pas à réclamer la fermeture des frontières irlandaises. Pour lui, les migrants ne feraient qu’aggraver la crise du logement qui frappe durement le pays.
Si vous importez des gens qui attendent des aides sociales dans des logements qui devraient être disponibles pour les ressortissants irlandais, vous ne faites que créer un problème supplémentaire.
Malachy Steenson, candidat anti-immigration
Un contexte socio-économique tendu
L’Irlande a connu une croissance démographique rapide ces dernières années, alimentée par une immigration importante, notamment depuis les années 1990 et le “Tigre celtique”. Mais cette croissance a accentué les tensions sur le marché immobilier, déjà en crise en raison d’une offre très limitée. Des incendies criminels visant des centres d’accueil pour demandeurs d’asile ont eu lieu à plusieurs reprises, témoignant d’un climat de plus en plus hostile.
Par ailleurs, l’Irlande a accueilli un nombre important de réfugiés ukrainiens suite à l’invasion russe, soit environ 110 000 personnes. Un chiffre élevé rapporté à la population du pays. Face à cette situation, le gouvernement a dû réduire les aides accordées et s’est retrouvé dans l’incapacité d’héberger tous les demandeurs d’asile, laissant des centaines d’hommes à la rue.
Un vote anti-immigration fragmenté
Dans les rangs des plus jeunes, le sujet ne semble pas faire l’unanimité. Pour Carla Keogh, 19 ans, étudiante à Dublin City University, affirmer que le pays est “plein à craquer” relève d’un “état d’esprit étriqué”. Elle rappelle que “historiquement, les Irlandais ont quitté leur pays pour trouver de l’aide et du soutien dans d’autres endroits”. Un argument qui trouvera-t-il écho dans les urnes ? Réponse le 29 novembre prochain.
Malgré la progression des idées anti-immigration, les candidats qui les portent restent divisés, représentés par des micro-partis et des indépendants. Selon Eoin O’Malley, politologue, peu d’entre eux devraient réellement percer lors de ces élections. Le vote hostile aux migrants ne se porterait pas forcément sur eux, la plupart des grands partis défendant désormais une ligne plus dure sur la question.
Dans les rangs des plus jeunes, le sujet ne semble pas faire l’unanimité. Pour Carla Keogh, 19 ans, étudiante à Dublin City University, affirmer que le pays est “plein à craquer” relève d’un “état d’esprit étriqué”. Elle rappelle que “historiquement, les Irlandais ont quitté leur pays pour trouver de l’aide et du soutien dans d’autres endroits”. Un argument qui trouvera-t-il écho dans les urnes ? Réponse le 29 novembre prochain.
Malgré la progression des idées anti-immigration, les candidats qui les portent restent divisés, représentés par des micro-partis et des indépendants. Selon Eoin O’Malley, politologue, peu d’entre eux devraient réellement percer lors de ces élections. Le vote hostile aux migrants ne se porterait pas forcément sur eux, la plupart des grands partis défendant désormais une ligne plus dure sur la question.
Dans les rangs des plus jeunes, le sujet ne semble pas faire l’unanimité. Pour Carla Keogh, 19 ans, étudiante à Dublin City University, affirmer que le pays est “plein à craquer” relève d’un “état d’esprit étriqué”. Elle rappelle que “historiquement, les Irlandais ont quitté leur pays pour trouver de l’aide et du soutien dans d’autres endroits”. Un argument qui trouvera-t-il écho dans les urnes ? Réponse le 29 novembre prochain.