Il y a 80 ans, une découverte bouleversante a été faite en Alsace : le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, le seul camp nazi érigé sur le territoire français. Ce lieu chargé d’histoire, où des dizaines de milliers de déportés ont connu l’horreur, reste à jamais gravé dans notre mémoire collective.
Une plongée poignante dans l’enfer du Struthof
Perché à 800 mètres d’altitude sur les contreforts des Vosges, le camp du Struthof a vu défiler des détenus de toute l’Europe, affectés d’abord à l’exploitation d’un filon de granit rose, puis au démontage de moteurs d’avion. Mais à partir de 1943, le camp a pris une dimension encore plus sinistre avec l’arrivée des détenus “Nuit et brouillard”, ces opposants politiques que les nazis voulaient faire disparaître sans laisser de traces.
Parmi eux, Henri Mosson, l’un des derniers déportés français encore en vie, condamné à mort en 1943 pour faits de Résistance. Son témoignage est glaçant : dès leur arrivée, le commandant du camp leur lance “Vous êtes entrés par la grande porte. Vous ressortirez d’ici par la cheminée”. Un funeste présage de l’enfer qui les attendait.
Un quotidien fait de souffrances et de privations
Au Struthof, le quotidien des détenus était rythmé par le froid mordant en hiver, la chaleur étouffante en été, et surtout, la faim omniprésente. “À la fin, on n’avait plus que des orties en bouillon”, se souvient Henri Mosson, qui ne pesait plus que 38 kilos à son retour. Les prisonniers, issus d’une trentaine de nationalités, subissaient brimades, mauvais traitements et travaux forcés.
Les nazis considéraient les prisonniers soviétiques et polonais comme des sous-hommes, les maltraitant avec une cruauté indicible.
Michael Landolt, directeur du Centre européen du résistant déporté
L’horreur des exécutions et des expériences médicales
Mais l’horreur ne s’arrêtait pas là. Le camp a été le théâtre d’exécutions par pendaison ou par fusillade, et d’expériences médicales atroces. En août 1943, 86 Juifs ont été gazés dans le seul but de constituer une sinistre collection de squelettes. Sur les 50 000 détenus passés par le Struthof ou ses camps annexes, 17 000 ont péri, soit un effroyable taux de mortalité de 40%.
La libération, une fin en demi-teinte
Le 25 novembre 1944, deux jours après la libération de Strasbourg, des soldats américains découvrent le camp totalement vide, comme si les Allemands pensaient revenir. Mais le calvaire des déportés évacués vers d’autres camps s’est poursuivi jusqu’au printemps 1945, lors des terribles “marches de la mort”.
Après-guerre, le Struthof a été utilisé comme site d’internement de collaborateurs, puis comme centre pénitentiaire, avant de devenir un lieu de mémoire visité chaque année par plus de 200 000 personnes. Avec sa nécropole nationale où reposent plus d’un millier de déportés, et son imposant monument en forme de flamme, le Struthof reste à jamais le témoin silencieux d’une des pages les plus sombres de notre Histoire.
Au Struthof, le quotidien des détenus était rythmé par le froid mordant en hiver, la chaleur étouffante en été, et surtout, la faim omniprésente. “À la fin, on n’avait plus que des orties en bouillon”, se souvient Henri Mosson, qui ne pesait plus que 38 kilos à son retour. Les prisonniers, issus d’une trentaine de nationalités, subissaient brimades, mauvais traitements et travaux forcés.
Les nazis considéraient les prisonniers soviétiques et polonais comme des sous-hommes, les maltraitant avec une cruauté indicible.
Michael Landolt, directeur du Centre européen du résistant déporté
L’horreur des exécutions et des expériences médicales
Mais l’horreur ne s’arrêtait pas là. Le camp a été le théâtre d’exécutions par pendaison ou par fusillade, et d’expériences médicales atroces. En août 1943, 86 Juifs ont été gazés dans le seul but de constituer une sinistre collection de squelettes. Sur les 50 000 détenus passés par le Struthof ou ses camps annexes, 17 000 ont péri, soit un effroyable taux de mortalité de 40%.
La libération, une fin en demi-teinte
Le 25 novembre 1944, deux jours après la libération de Strasbourg, des soldats américains découvrent le camp totalement vide, comme si les Allemands pensaient revenir. Mais le calvaire des déportés évacués vers d’autres camps s’est poursuivi jusqu’au printemps 1945, lors des terribles “marches de la mort”.
Après-guerre, le Struthof a été utilisé comme site d’internement de collaborateurs, puis comme centre pénitentiaire, avant de devenir un lieu de mémoire visité chaque année par plus de 200 000 personnes. Avec sa nécropole nationale où reposent plus d’un millier de déportés, et son imposant monument en forme de flamme, le Struthof reste à jamais le témoin silencieux d’une des pages les plus sombres de notre Histoire.