Le monde de la technologie vient d’être secoué par une nouvelle retentissante. D’après des sources proches du dossier, le Ministère de la Justice américain aurait demandé à Google, le géant du web, de se séparer de son célèbre navigateur Chrome. Cette requête sans précédent marquerait un tournant majeur dans la régulation des plus grandes entreprises technologiques.
Google dans le viseur des autorités antitrust
Le moteur de recherche se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur des autorités pour ses pratiques jugées anticoncurrentielles. Déjà épinglé l’été dernier pour son monopole dans la recherche en ligne, Google fait face aujourd’hui à une menace bien plus sérieuse.
Le Ministère exige non seulement que l’entreprise cède son navigateur Chrome, mais également qu’elle cesse de signer des accords avec les constructeurs de smartphones pour imposer son moteur de recherche par défaut. Une mesure qui vise à rééquilibrer les forces sur le marché.
Android également dans la balance
Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là pour Google. Les autorités veulent aussi empêcher le géant de tirer profit de son système d’exploitation mobile Android pour promouvoir ses autres services. Pire encore, il pourrait être contraint de céder Android s’il ne parvient pas à proposer des évolutions allant dans ce sens.
La possibilité d’exiger une scission de Google marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence.
Un expert juridique proche du dossier
Un séisme dans le monde de la tech
Si ces sanctions venaient à être appliquées, elles constitueraient un véritable séisme pour Google et plus largement pour toute l’industrie technologique. Chrome représente en effet un point d’accès majeur à l’écosystème de l’entreprise.
Avec plus de 60% de parts de marché, le navigateur est un maillon essentiel de la domination de Google sur le web. Sa perte serait un coup très dur pour le groupe et ouvrirait la voie à une concurrence accrue.
L’ombre de Microsoft
Ce revirement des autorités antitrust rappelle étrangement l’affaire Microsoft il y a 20 ans. À l’époque, le géant de Redmond avait échappé de peu à un démantèlement. Mais les temps ont changé et les GAFA sont désormais dans le viseur des régulateurs du monde entier.
Reste à savoir si Google parviendra à échapper au couperet. L’entreprise a jusqu’à novembre pour fournir ses arguments aux autorités avant une potentielle audience en avril. Le verdict final pourrait quant à lui tomber en août 2025.
Vers un nouveau paysage technologique ?
Au-delà du cas Google, c’est tout le secteur technologique qui retient son souffle. Si ces sanctions se concrétisent, elles pourraient ouvrir la voie à une vague de démantèlements et de régulations sans précédent.
- Apple pourrait être contraint de séparer son App Store de ses autres activités
- Amazon devrait revoir ses pratiques de vente et de promotion de ses propres produits
- Meta (ex-Facebook) pourrait devoir céder Instagram et WhatsApp
Une chose est sûre, le paysage technologique de demain sera bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Et Google, malgré sa toute puissance, n’y échappera pas. La pression des régulateurs ne fait que commencer et tous les coups semblent désormais permis.
Les géants de la tech sont devenus trop puissants, il est temps de rééquilibrer les forces en présence.
Un membre du Congrès américain
Le compte à rebours est lancé pour Google qui va devoir se battre comme jamais pour préserver son empire. Mais dans ce bras de fer engagé avec les autorités, le géant de Mountain View n’a peut-être pas dit son dernier mot. Affaire à suivre…