C’est une rencontre au sommet qui n’est pas passée inaperçue. Le président argentin Javier Milei a accueilli mercredi à Buenos Aires la Première ministre italienne Giorgia Meloni, deux dirigeants aux idées politiques proches qui se sont posés en “défenseurs de l’Occident”. Une visite officielle placée sous le signe d’une « alliance de nations libres » et de l’affinité entre ceux qui « luttent pour défendre la liberté de l’Occident ».
Une convergence de vues assumée
Lors d’une déclaration commune à la Casa Rosada, le siège de la présidence argentine, Giorgia Meloni a souligné la proximité idéologique qui l’unit à Javier Milei. Selon elle, tous deux partagent « une idée politique », celle de dirigeants qui « luttent pour défendre la liberté de l’Occident ». Une convergence de vues que Javier Milei a confirmée, insistant sur « la dimension politique mais aussi personnelle » de leurs points communs.
Des valeurs conservatrices revendiquées
Face à ce qu’il qualifie de « non-sens économique », le président argentin ultra-libéral a mis en avant des valeurs partagées de « défense de la propriété », de « libre commerce », des positions « malheureusement rares dans le monde occidental » selon lui. Critiquant tour à tour les « organismes internationaux sclérosés », les « régulations sans fin », « l’idéologie de genre » ou encore « la maladie de l’âme qu’est le virus woke », Javier Milei a salué en Giorgia Meloni et lui-même de rares dirigeants qui « osent dire la vérité » et demandent « le retour au bon sens et aux valeurs que partagent la grande majorité des citoyens du monde occidental », un Occident qui selon lui « plonge dans les ténèbres ».
Des racines italiennes en commun
Au-delà de cette proximité idéologique, les deux dirigeants ont aussi mis en avant les liens historiques unissant leurs pays, Javier Milei soulignant que l’Argentine et l’Italie ont « des liens de sang », en référence au million d’Italiens vivant en Argentine et aux quelque 20 millions d’Argentins d’ascendance italienne. « A présent nous avons aussi deux gouvernements similaires » s’est-il félicité.
Un plan d’action bilatéral pour renforcer les liens
Concrètement, cette visite a été l’occasion pour les deux dirigeants de s’accorder sur « un plan d’action Italie-Argentine 2025-2030 » destiné à renforcer des secteurs-clefs de la coopération bilatérale. Giorgia Meloni a notamment évoqué l’intention de réactiver l’investissement italien en Argentine pour profiter « des précieuses politiques de libéralisation du gouvernement Milei ».
Des positions communes sur la scène internationale
Sur le plan extérieur, la Première ministre italienne a appelé les deux gouvernements à « œuvrer ensemble sur les principales scènes internationales », assurant que leurs « points de vue communs sont nombreux, sur l’Ukraine, le Proche-Orient et la crise que traverse le Venezuela ». A ce sujet, elle a rappelé que le gouvernement italien « ne reconnaît pas la victoire programmée de Nicolas Maduro », fruit selon elle « d’élections pas du tout transparentes » et suivies d’une « brutale répression ».
Réaffirmant le soutien de l’Italie à l’opposant vénézuélien en exil Edmundo Gonzalez Urrutia, reconnu par l’Union européenne comme « président légitime et démocratiquement élu », Giorgia Meloni a promis que son pays continuerait « à œuvrer pour une transition démocratique et pacifique au Venezuela afin que les aspirations légitimes du peuple vénézuélien à la liberté et à la démocratie se reflètent dans la réalité ».
Cette visite de la dirigeante italienne en Argentine aura donc été l’occasion d’afficher une convergence de vues assumée entre deux chefs de gouvernement partageant une même vision conservatrice sur les plans économique, sociétal et géopolitique. Une « alliance de nations libres » qui pourrait peser dans les débats internationaux à venir.
