Au cœur d’un Liban meurtri par les affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne, l’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, s’active pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu. Arrivé mardi à Beyrouth, il poursuit ses intenses négociations sur fond de violents combats qui continuent de faire rage dans le sud du pays.
Depuis plus d’un an, les échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël ne cessent de s’intensifier. Une situation explosive qui a atteint son paroxysme fin septembre, faisant basculer la région dans une guerre ouverte. Face à cette escalade inquiétante, les États-Unis et la France multiplient les efforts diplomatiques pour arracher une trêve, jugée cruciale pour éviter un embrasement généralisé.
Le Hezbollah ouvre un front contre Israël
L’étincelle qui a mis le feu aux poudres ? L’attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023. Un événement qui a déclenché une riposte massive de l’État hébreu dans la bande de Gaza, plongeant la région dans un nouveau cycle de violence. C’est dans ce contexte que le Hezbollah a choisi d’ouvrir un second front contre Israël, affirmant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien.
Depuis le 23 septembre, date à laquelle le mouvement chiite libanais et l’armée israélienne sont entrés en guerre ouverte, les combats font rage. Tsahal mène des incursions répétées dans le sud du Liban, tentant de repousser les combattants du Hezbollah. Des affrontements d’une rare intensité qui ont déjà fait de nombreuses victimes civiles et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière.
Une solution “à portée de main” selon Washington
C’est dans ce contexte explosif que l’émissaire américain tente de négocier une trêve. À son arrivée mardi, Amos Hochstein s’est montré prudemment optimiste, estimant qu’une solution était “à portée de main”, tout en rappelant que la décision finale revenait aux belligérants. Des propos qui laissent entrevoir une lueur d’espoir, même si le chemin vers la paix s’annonce encore long et semé d’embûches.
Mercredi, alors que de violents affrontements se poursuivaient dans le sud du Liban, l’émissaire américain a enchaîné les rencontres à Beyrouth. Au cœur des discussions : un plan en 13 points présenté la semaine dernière par l’ambassadrice américaine. Celui-ci prévoit notamment une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière sud.
Une proposition jugée “en principe bonne” par Nabih Berri, le président du Parlement libanais. Mais avant de donner son accord définitif, ce dernier a insisté sur la nécessité de régler “certains détails techniques”. Des points de friction qui pourraient faire dérailler le fragile processus de paix, alors même que le Hezbollah et Israël semblent déterminés à poursuivre les combats.
Israël prêt à continuer les opérations militaires
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a d’ailleurs prévenu lundi que son pays “mènera(it) des opérations” contre le Hezbollah, même en cas d’accord de cessez-le-feu. Une position intransigeante qui risque de compliquer encore davantage les négociations, déjà plombées par les violences qui continuent d’ensanglanter la région.
Selon des sources proches du dossier, les affrontements auraient fait plus de 3500 morts depuis octobre 2023, dont une large majorité depuis le début de la campagne de bombardements israéliens fin septembre. Un bilan terrifiant qui ne cesse de s’alourdir, alors que l’armée libanaise a annoncé mercredi la mort d’un autre militaire dans une frappe israélienne. Une situation intenable qui rend plus urgente que jamais la conclusion d’une trêve.
La résolution 1701 de l’ONU comme base d’un accord
Pour tenter de sortir de l’impasse, certains observateurs estiment qu’il faudrait revenir aux fondamentaux, en s’appuyant sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci avait acté la fin de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, en stipulant que seule l’armée libanaise et les Casques bleus étaient autorisés à se déployer le long de la frontière sud.
“Il n’y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701”
– Sébastien Lecornu, ministre français des Armées
Un avis partagé par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, actuellement en tournée dans le Golfe. Mais pour que ce scénario puisse se concrétiser, encore faudrait-il que le Hezbollah accepte de se retirer de la zone frontalière et qu’Israël cesse ses incursions en territoire libanais. Deux conditions qui semblent pour l’heure loin d’être remplies, tant la méfiance et la défiance restent grandes entre les belligérants.
Gaza, l’autre front qui continue de s’embraser
Pendant ce temps, la situation continue de se dégrader dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive meurtrière depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023. Selon les derniers bilans, les bombardements et les combats auraient fait plus de 43 000 morts côté palestinien, en majorité des civils. Un drame humanitaire qui se déroule dans une indifférence quasi-générale, focalisée sur les développements au Liban.
Mercredi, au moins dix nouvelles victimes ont été recensées dans des raids israéliens, tandis qu’un soldat de Tsahal a été tué dans des affrontements au nord de l’enclave. Une escalade qui semble sans fin et qui hypothèque un peu plus les chances de parvenir à un apaisement global dans la région.
Face à cette situation catastrophique, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu “immédiat, inconditionnel et permanent” à Gaza. Un texte qui a peu de chances d’aboutir, en raison de l’opposition attendue des États-Unis, allié indéfectible d’Israël. Mais qui témoigne de l’urgence à agir pour tenter d’enrayer cette spirale infernale qui ravage le Moyen-Orient.
À Beyrouth comme à Gaza, la communauté internationale retient son souffle. L’émissaire américain Amos Hochstein parviendra-t-il à arracher un accord de trêve entre le Hezbollah et Israël ? Réussira-t-on à stopper la machine à broyer que sont devenus les affrontements dans la bande de Gaza ? Alors que les combats se poursuivent et que le sang continue de couler, l’espoir d’un apaisement, même temporaire, semble chaque jour plus ténu. Mais face à l’horreur et à la désolation, c’est peut-être la seule option qui reste pour éviter un embrasement total de la région.
C’est dans ce contexte explosif que l’émissaire américain tente de négocier une trêve. À son arrivée mardi, Amos Hochstein s’est montré prudemment optimiste, estimant qu’une solution était “à portée de main”, tout en rappelant que la décision finale revenait aux belligérants. Des propos qui laissent entrevoir une lueur d’espoir, même si le chemin vers la paix s’annonce encore long et semé d’embûches.
Mercredi, alors que de violents affrontements se poursuivaient dans le sud du Liban, l’émissaire américain a enchaîné les rencontres à Beyrouth. Au cœur des discussions : un plan en 13 points présenté la semaine dernière par l’ambassadrice américaine. Celui-ci prévoit notamment une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière sud.
Une proposition jugée “en principe bonne” par Nabih Berri, le président du Parlement libanais. Mais avant de donner son accord définitif, ce dernier a insisté sur la nécessité de régler “certains détails techniques”. Des points de friction qui pourraient faire dérailler le fragile processus de paix, alors même que le Hezbollah et Israël semblent déterminés à poursuivre les combats.
Israël prêt à continuer les opérations militaires
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a d’ailleurs prévenu lundi que son pays “mènera(it) des opérations” contre le Hezbollah, même en cas d’accord de cessez-le-feu. Une position intransigeante qui risque de compliquer encore davantage les négociations, déjà plombées par les violences qui continuent d’ensanglanter la région.
Selon des sources proches du dossier, les affrontements auraient fait plus de 3500 morts depuis octobre 2023, dont une large majorité depuis le début de la campagne de bombardements israéliens fin septembre. Un bilan terrifiant qui ne cesse de s’alourdir, alors que l’armée libanaise a annoncé mercredi la mort d’un autre militaire dans une frappe israélienne. Une situation intenable qui rend plus urgente que jamais la conclusion d’une trêve.
La résolution 1701 de l’ONU comme base d’un accord
Pour tenter de sortir de l’impasse, certains observateurs estiment qu’il faudrait revenir aux fondamentaux, en s’appuyant sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci avait acté la fin de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, en stipulant que seule l’armée libanaise et les Casques bleus étaient autorisés à se déployer le long de la frontière sud.
“Il n’y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701”
– Sébastien Lecornu, ministre français des Armées
Un avis partagé par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, actuellement en tournée dans le Golfe. Mais pour que ce scénario puisse se concrétiser, encore faudrait-il que le Hezbollah accepte de se retirer de la zone frontalière et qu’Israël cesse ses incursions en territoire libanais. Deux conditions qui semblent pour l’heure loin d’être remplies, tant la méfiance et la défiance restent grandes entre les belligérants.
Gaza, l’autre front qui continue de s’embraser
Pendant ce temps, la situation continue de se dégrader dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive meurtrière depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023. Selon les derniers bilans, les bombardements et les combats auraient fait plus de 43 000 morts côté palestinien, en majorité des civils. Un drame humanitaire qui se déroule dans une indifférence quasi-générale, focalisée sur les développements au Liban.
Mercredi, au moins dix nouvelles victimes ont été recensées dans des raids israéliens, tandis qu’un soldat de Tsahal a été tué dans des affrontements au nord de l’enclave. Une escalade qui semble sans fin et qui hypothèque un peu plus les chances de parvenir à un apaisement global dans la région.
Face à cette situation catastrophique, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu “immédiat, inconditionnel et permanent” à Gaza. Un texte qui a peu de chances d’aboutir, en raison de l’opposition attendue des États-Unis, allié indéfectible d’Israël. Mais qui témoigne de l’urgence à agir pour tenter d’enrayer cette spirale infernale qui ravage le Moyen-Orient.
À Beyrouth comme à Gaza, la communauté internationale retient son souffle. L’émissaire américain Amos Hochstein parviendra-t-il à arracher un accord de trêve entre le Hezbollah et Israël ? Réussira-t-on à stopper la machine à broyer que sont devenus les affrontements dans la bande de Gaza ? Alors que les combats se poursuivent et que le sang continue de couler, l’espoir d’un apaisement, même temporaire, semble chaque jour plus ténu. Mais face à l’horreur et à la désolation, c’est peut-être la seule option qui reste pour éviter un embrasement total de la région.