Quand Clémence Brisson a proposé à sa grand-mère Maryvonne de poser pour sa marque de foulards, cette Normande de 95 ans a été submergée par l’émotion. Car les carrés de soie que commercialise la jeune entrepreneure ne sont pas de simples accessoires de mode. Ce sont d’authentiques foulards d’évasion, ces reliques de la Seconde Guerre mondiale qui servaient aux soldats alliés à s’orienter en territoire ennemi.
Un précieux témoignage pour les 80 ans du D-Day
Alors que le monde commémore cette année le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, la participation de Maryvonne à ce projet prend une dimension toute particulière. Le 6 juin 1944, du haut de ses 14 ans, elle a été le témoin direct de cet événement qui a changé le cours de l’Histoire. Des souvenirs douloureux dont elle parle peu, comme tant d’autres de sa génération.
Cet anniversaire nous a permis de la photographier comme mannequin mais aussi d’enregistrer ses souvenirs. Un témoignage rare.
Clémence Brisson, fondatrice de la marque Bonhomme
Une collection de foulards chargée d’histoire
Pour rendre hommage à ce pan de notre histoire, Clémence a eu l’idée de rééditer une série limitée de 50 foulards représentant les plages du Débarquement. Imprimés dans un atelier labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant avec des encres écologiques, ils perpétuent un savoir-faire d’excellence tout en s’inscrivant dans une démarche écoresponsable.
Un précieux lien entre les générations
Au-delà de l’aspect historique, cette collaboration entre Maryvonne et Clémence célèbre la transmission et le lien intergénérationnel. En acceptant de prêter son image à la marque fondée par sa petite-fille, cette grand-mère au destin singulier crée un pont entre le passé et le présent. Une belle façon de transmettre la mémoire de cette sombre période à ceux qui n’ont pas connu les conflits.
Avec ce projet original qui allie mode, histoire et engagement, la marque Bonhomme prouve que les vêtements peuvent être bien plus que de simples bouts de tissu. Ils sont les réceptacles de notre patrimoine, les étendards de nos valeurs. En posant fièrement avec son foulard d’évasion, Maryvonne nous rappelle l’importance du souvenir et le pouvoir des liens familiaux.
Le devoir de mémoire, plus que jamais essentiel
Alors que les témoins directs de la Seconde Guerre mondiale se font de plus en plus rares, il est crucial de recueillir et valoriser leurs récits. Grâce à des initiatives comme celle de la marque Bonhomme, leur parole continue de se faire entendre et de toucher les jeunes générations. Un bel exemple de la façon dont la mode peut se mettre au service de la mémoire collective.
Gageons que le témoignage de Maryvonne, qui sera à découvrir prochainement sur les réseaux sociaux de la marque, saura en émouvoir et en inspirer plus d’un. Une façon de perpétuer le souvenir de ces hommes et de ces femmes qui ont vécu l’enfer de la guerre, et de rendre hommage à leur courage et à leur résilience. Parce qu’honorerlamémoire de ceux qui se sont battus pour notre liberté est un devoir moral, et la meilleure façon de construire un avenir de paix.
