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L’Ambassade Américaine à Kiev Met en Garde Contre une Attaque Aérienne Russe

L'Ambassade des États-Unis à Kiev lance l'alerte : la Russie pourrait lancer une attaque aérienne massive sur l'Ukraine le 20 novembre. Les tensions s'intensifient entre Washington et Moscou alors que...

L’ambassade des États-Unis à Kiev a mis en garde contre une « possible attaque aérienne significative » de la Russie ce mercredi 20 novembre. Cette alerte intervient au lendemain de la promesse de Moscou de réagir aux tirs de missiles américains à longue portée effectués par l’Ukraine sur le territoire russe.

Selon l’ambassade, qui cite des « informations précises », cette frappe pourrait avoir lieu dans la journée du 20 novembre. « Par mesure de précaution, l’ambassade sera fermée et les employés sont invités à se mettre à l’abri », précise le communiqué publié sur le site de la représentation diplomatique. Les ressortissants américains sont également appelés à se préparer à s’abriter immédiatement en cas d’alerte aérienne.

Une « nouvelle phase » dans le conflit

La veille, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait promis une réponse « appropriée » aux tirs ukrainiens de missiles américains ATACMS contre la Russie. Il a dénoncé l’implication de Washington dans ces frappes, y voyant une « nouvelle phase » dans le conflit.

Nous considérerons cela comme une nouvelle phase de la guerre occidentale contre la Russie et nous réagirons en conséquence.

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères

D’après une source militaire ukrainienne proche du dossier, l’armée de Kiev a effectivement frappé la région frontalière russe de Briansk avec ces missiles à longue portée fournis par les États-Unis. Washington avait donné son feu vert dimanche à l’Ukraine pour viser le territoire russe avec ces armes, répondant ainsi à une requête de longue date des autorités ukrainiennes.

Les craintes d’une escalade

Cette situation ravive les craintes d’une escalade majeure dans le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis février 2022. Jusqu’à présent, les États-Unis s’étaient montrés réticents à fournir des armes pouvant frapper en profondeur le territoire russe, redoutant d’être entraînés dans une confrontation directe avec Moscou.

En autorisant l’usage offensif des ATACMS, missiles d’une portée de 300 km, l’administration Biden franchit un nouveau cap dans son soutien à l’Ukraine. Cette décision est perçue par le Kremlin comme une provocation et un engagement accru de Washington dans le conflit.

Vers une confrontation russo-américaine ?

Si une attaque aérienne majeure venait effectivement à se produire comme le redoute l’ambassade américaine, cela marquerait une aggravation significative des tensions entre la Russie et les États-Unis. Le risque d’un affrontement direct entre les deux puissances nucléaires, jusqu’ici évité, deviendrait plus tangible.

Pour l’heure, Moscou n’a pas réagi officiellement à la mise en garde de l’ambassade. Mais le ton employé par Sergueï Lavrov laisse présager une riposte d’envergure si l’Ukraine venait à nouveau à frapper le sol russe avec des armes fournies par Washington.

Face à cette situation volatile, la communauté internationale retient son souffle. Une attaque contre Kiev pourrait être le prélude à une internationalisation accrue du conflit, avec des conséquences imprévisibles pour la sécurité européenne et mondiale.

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