Alors que les tensions s’intensifient autour du conflit russo-ukrainien, la Chine a lancé mercredi un appel au calme et à la retenue à toutes les parties impliquées. Cette déclaration intervient au lendemain de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire par la Russie.
La Chine prône le dialogue et la désescalade
Face à cette escalade inquiétante, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a souligné lors d’une conférence de presse que « dans les circonstances actuelles, toutes les parties devraient rester calmes et faire preuve de retenue, en travaillant ensemble par le dialogue et la consultation pour apaiser les tensions ». Il a réaffirmé que la position de la Chine, qui encourage tous les acteurs à œuvrer pour une désescalade et une résolution politique de la crise ukrainienne, demeurait inchangée.
Un tournant dans la doctrine nucléaire russe
La révision de la doctrine nucléaire russe par Vladimir Poutine marque un tournant préoccupant dans ce conflit qui dure maintenant depuis plus de 1000 jours. Selon des sources proches du Kremlin, ce décret permettrait à la Russie de considérer comme une agression « conjointe » toute attaque menée par un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique, ouvrant ainsi la voie à une riposte nucléaire potentielle.
Cette évolution de la posture russe intervient juste après que les États-Unis ont donné leur feu vert à l’Ukraine pour frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication américaine. Une escalade des capacités offensives qui n’a pas manqué de faire réagir Moscou.
Une posture dénoncée par les Occidentaux
Sans surprise, cette révision de la doctrine nucléaire russe a été largement condamnée par les puissances occidentales. Le président français Emmanuel Macron a notamment fustigé une posture « escalatoire » de la Russie en Ukraine, appelant Vladimir Poutine « à la raison ».
Mais au-delà des dénonciations, c’est vers la Chine qu’Emmanuel Macron s’est tourné pour tenter d’infléchir la position russe. Lors d’un entretien avec son homologue chinois Xi Jinping, le président français a ainsi appelé la Chine à user de « tout son poids, sa pression, sa capacité de négociation à l’égard du président Poutine pour qu’il cesse les attaques ».
Une position chinoise en équilibre
Malgré les appels pressants des Occidentaux, la Chine maintient une position en équilibre sur le dossier ukrainien. Si Pékin appelle régulièrement à des pourparlers de paix et au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris l’Ukraine, elle n’a jamais officiellement condamné l’invasion russe lancée en février 2022.
Au contraire, les relations économiques, diplomatiques et militaires entre la Chine et la Russie se sont même renforcées depuis le début du conflit. Un rapprochement qui inquiète les chancelleries occidentales, qui craignent de voir émerger un bloc sino-russe capable de challenger l’ordre mondial actuel.
Vers une médiation chinoise ?
Malgré ces liens étroits avec Moscou, nombreux sont ceux qui espèrent voir la Chine jouer un rôle de médiateur dans ce conflit qui semble parti pour durer. Forte de son poids économique et diplomatique, Pékin dispose en effet de leviers importants pour peser sur le cours des événements.
Mais jusqu’à présent, les dirigeants chinois se sont montrés réticents à endosser ce rôle, préférant maintenir une position ambiguë et appeler toutes les parties à la retenue. Une prudence qui s’explique par la volonté de Pékin de préserver ses intérêts stratégiques, tant vis-à-vis de la Russie que des Occidentaux.
Alors que le conflit russo-ukrainien entre dans une phase nouvelle avec cette révision de la doctrine nucléaire russe, tous les regards se tournent donc vers la Chine. Son appel au calme sera-t-il entendu par Moscou ? Pékin acceptera-t-il de jouer un rôle plus actif pour favoriser une désescalade ? L’avenir du conflit, et peut-être de la sécurité mondiale, pourrait bien se jouer dans les prochains mois dans les coulisses de la diplomatie chinoise.
Malgré les appels pressants des Occidentaux, la Chine maintient une position en équilibre sur le dossier ukrainien. Si Pékin appelle régulièrement à des pourparlers de paix et au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris l’Ukraine, elle n’a jamais officiellement condamné l’invasion russe lancée en février 2022.
Au contraire, les relations économiques, diplomatiques et militaires entre la Chine et la Russie se sont même renforcées depuis le début du conflit. Un rapprochement qui inquiète les chancelleries occidentales, qui craignent de voir émerger un bloc sino-russe capable de challenger l’ordre mondial actuel.
Vers une médiation chinoise ?
Malgré ces liens étroits avec Moscou, nombreux sont ceux qui espèrent voir la Chine jouer un rôle de médiateur dans ce conflit qui semble parti pour durer. Forte de son poids économique et diplomatique, Pékin dispose en effet de leviers importants pour peser sur le cours des événements.
Mais jusqu’à présent, les dirigeants chinois se sont montrés réticents à endosser ce rôle, préférant maintenir une position ambiguë et appeler toutes les parties à la retenue. Une prudence qui s’explique par la volonté de Pékin de préserver ses intérêts stratégiques, tant vis-à-vis de la Russie que des Occidentaux.
Alors que le conflit russo-ukrainien entre dans une phase nouvelle avec cette révision de la doctrine nucléaire russe, tous les regards se tournent donc vers la Chine. Son appel au calme sera-t-il entendu par Moscou ? Pékin acceptera-t-il de jouer un rôle plus actif pour favoriser une désescalade ? L’avenir du conflit, et peut-être de la sécurité mondiale, pourrait bien se jouer dans les prochains mois dans les coulisses de la diplomatie chinoise.