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Mines Antipersonnel en 2023 : La Birmanie en Tête des Pays les Plus Meurtriers

Un nouveau rapport de l'Observatoire des mines révèle une réalité glaçante : les mines antipersonnel font de plus en plus de victimes dans le monde, avec la Birmanie en tête de liste. Découvrez les chiffres alarmants et l'impact tragique sur les populations civiles, prises au piège de ces armes sournoises qui continuent de tuer et mutiler bien après la fin des...

Le spectre des mines antipersonnel plane toujours sur de nombreux pays à travers le monde, faisant des victimes bien après la fin des conflits. Selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des mines, publié mercredi, le nombre de personnes tuées ou blessées par ces engins explosifs a connu une hausse alarmante en 2023, avec la Birmanie en tête des pays les plus meurtriers.

Une Réalité Glaçante : 5757 Victimes en 2023

Les chiffres sont sans appel : en 2023, les mines terrestres et les restes explosifs de guerre ont fait au moins 5757 victimes dans 53 États et deux autres territoires, soit une augmentation de 20% par rapport à l’année précédente. Parmi ces victimes, 84% étaient des civils, soulignant l’impact dévastateur de ces armes sur les populations.

Le bilan est lourd : 1983 personnes ont perdu la vie et 3663 autres ont été blessées, tandis que le sort de 111 victimes reste inconnu. Un constat effrayant qui met en lumière l’urgence de la situation.

La Birmanie, Théâtre d’un Drame Humain

Avec 1003 victimes recensées, la Birmanie se hisse en tête du classement des pays les plus touchés par les mines antipersonnel en 2023, devant la Syrie (933 victimes), l’Afghanistan (651), l’Ukraine (580) et le Yémen (499). Un triste record pour ce pays d’Asie du Sud-Est, qui ne reconnaît pas la Convention d’Ottawa sur l’interdiction et l’élimination de ces armes.

Le territoire birman est jonché d’engins explosifs, héritage de décennies de conflits entre l’armée et divers groupes ethniques rebelles. Depuis le coup d’État de février 2021, les violences ont pris une nouvelle dimension avec l’émergence de dizaines de nouveaux groupes hostiles à la junte militaire au pouvoir.

L’Armée Birmane Pointée du Doigt

Le rapport de l’Observatoire des mines met en lumière une “hausse importante” de l’usage de mines antipersonnel par l’armée birmane, notamment à proximité d’infrastructures stratégiques comme les tours de téléphonie mobile et les pipelines, régulièrement prises pour cible par ses adversaires.

Plus grave encore, le document révèle que les forces de la junte continueraient d’utiliser des civils pour “guider” les soldats dans des zones truffées de mines, au mépris du droit humanitaire international. Une pratique inhumaine qui expose les populations à un danger mortel.

Des Groupes Rebelles Également Impliqués

Mais l’armée birmane n’est pas la seule à recourir à ces armes sournoises. Selon l’étude de photographies, des groupes rebelles ont saisi des mines antipersonnel “tous les mois entre janvier 2022 et septembre 2024, et ce, dans presque toutes les régions du pays”. Certains ont même admis à l’AFP qu’ils en posaient également.

Un Fléau qui Perdure Longtemps Après les Conflits

Au-delà des chiffres, c’est toute l’horreur des mines antipersonnel qui est mise en lumière. Ces engins explosifs, enterrés ou dissimulés sur le sol, continuent de tuer et de mutiler bien après la fin des conflits, dès qu’une personne s’en approche ou entre en contact avec eux.

Les mines antipersonnel sont des armes aveugles qui frappent sans distinction civils et combattants, faisant de nombreuses victimes innocentes et entravant le développement des communautés affectées pendant des décennies.

Un expert de l’Observatoire des mines

Un Appel Urgent à l’Action Internationale

Face à cette situation alarmante, il est urgent que la communauté internationale se mobilise pour faire pression sur les États qui n’ont pas encore adhéré à la Convention d’Ottawa, à l’instar de la Birmanie. Il est également crucial de soutenir les efforts de déminage et d’assistance aux victimes dans les pays affectés.

Chaque mine antipersonnel retirée du sol, c’est une vie potentiellement sauvée. Chaque victime prise en charge et accompagnée, c’est une lueur d’espoir pour reconstruire un avenir meilleur. Il est de notre responsabilité à tous de ne pas détourner le regard face à cette tragédie silencieuse qui se joue chaque jour aux quatre coins du monde.

Le rapport de l’Observatoire des mines est un signal d’alarme qui doit être entendu. Il est temps d’agir, ensemble, pour éradiquer définitivement le fléau des mines antipersonnel et offrir un futur plus sûr aux générations à venir.

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