En 2023, la Birmanie est devenue le théâtre d’un drame humanitaire de grande ampleur. Selon le dernier rapport de l’Observatoire des mines, ce pays d’Asie du Sud-Est a enregistré le plus grand nombre de victimes de mines antipersonnel au monde l’an dernier. Une triste première pour cet État déchiré par des décennies de conflits internes.
Birmanie : 1003 victimes de mines en un an
D’après les données collectées par l’Observatoire des mines, la Birmanie a recensé 1003 personnes tuées ou blessées par des mines terrestres et des restes explosifs de guerre en 2023. Un chiffre en forte hausse qui place le pays en tête de ce sinistre classement, devant la Syrie et l’Afghanistan.
Au total, ce sont au moins 5757 individus qui ont été victimes de ces armes barbares l’an passé à travers le monde, dont une écrasante majorité de civils (84%). Un lourd tribut qui souligne l’urgence de poursuivre les efforts de déminage et de sensibilisation.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
La situation en Birmanie apparaît particulièrement préoccupante. Depuis le coup d’État militaire de février 2021, le pays s’enfonce dans une spirale de violence qui n’épargne pas les populations. Aux affrontements entre l’armée et les nombreuses milices ethniques qui parsèment le territoire s’ajoutent désormais les exactions des groupes hostiles à la junte.
Dans ce contexte explosif, le recours aux mines antipersonnel s’est intensifié. Selon des sources proches du dossier, les forces armées birmanes n’hésitent pas à en disposer autour d’infrastructures stratégiques comme les tours de télécommunication ou les pipelines, fréquemment ciblés par les rebelles. Des civils sont même utilisés comme “guides” à travers les zones minées, en violation du droit international humanitaire.
Un fléau persistant
Au-delà de la Birmanie, le rapport de l’Observatoire rappelle que les mines et autres engins explosifs abandonnés restent une menace majeure bien après la fin des hostilités. Dissimulés dans le sol, ils continuent de tuer et de mutiler aveuglément pendant des décennies si rien n’est fait pour les neutraliser.
Les mines antipersonnel sont des armes particulièrement cruelles et indiscriminées. Elles frappent sans distinction civils et combattants, enfants et adultes. Leur éradication doit être une priorité.
– Un expert de l’Observatoire des mines
Malgré l’interdiction posée par le Traité d’Ottawa en 1997, certains pays continuent de produire et d’employer ces armes. Parmi eux figurent la plupart des États les plus touchés :
- La Birmanie
- La Syrie
- L’Afghanistan
- Le Yémen
À l’inverse, l’Ukraine, pourtant fortement impactée avec 580 victimes en 2023, a ratifié le traité et procède régulièrement à des opérations de déminage de son territoire, héritage des conflits qui l’ont déchiré par le passé.
Un combat de longue haleine
164 États sont aujourd’hui parties à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel. Mais au rythme actuel, il faudra encore plus d’un siècle pour venir à bout de ces engins meurtriers. Un défi immense qui nécessite la mobilisation de tous.
Les efforts de déminage et d’éducation aux risques doivent être intensifiés, notamment dans les zones les plus contaminées. Il faut aussi redoubler de vigilance pour empêcher la réapparition de ces armes sur les champs de bataille et sanctionner sévèrement ceux qui les emploient.
Enfin, la communauté internationale ne doit pas relâcher son soutien aux victimes et à leurs familles. Soins médicaux, assistance psychologique, programmes de réinsertion socio-économique… Autant de mesures essentielles pour rendre leur dignité à ces milliers de vies brisées.
La lutte contre les mines antipersonnel est un combat de chaque instant qui engage notre responsabilité collective. Un combat pour un monde plus sûr et plus humain, où plus aucun pas ne sera synonyme de danger mortel. Ensemble, nous pouvons relever ce défi. Pour qu’aucun autre pays ne devienne une nouvelle Birmanie.
Dans ce contexte explosif, le recours aux mines antipersonnel s’est intensifié. Selon des sources proches du dossier, les forces armées birmanes n’hésitent pas à en disposer autour d’infrastructures stratégiques comme les tours de télécommunication ou les pipelines, fréquemment ciblés par les rebelles. Des civils sont même utilisés comme “guides” à travers les zones minées, en violation du droit international humanitaire.
Un fléau persistant
Au-delà de la Birmanie, le rapport de l’Observatoire rappelle que les mines et autres engins explosifs abandonnés restent une menace majeure bien après la fin des hostilités. Dissimulés dans le sol, ils continuent de tuer et de mutiler aveuglément pendant des décennies si rien n’est fait pour les neutraliser.
Les mines antipersonnel sont des armes particulièrement cruelles et indiscriminées. Elles frappent sans distinction civils et combattants, enfants et adultes. Leur éradication doit être une priorité.
– Un expert de l’Observatoire des mines
Malgré l’interdiction posée par le Traité d’Ottawa en 1997, certains pays continuent de produire et d’employer ces armes. Parmi eux figurent la plupart des États les plus touchés :
- La Birmanie
- La Syrie
- L’Afghanistan
- Le Yémen
À l’inverse, l’Ukraine, pourtant fortement impactée avec 580 victimes en 2023, a ratifié le traité et procède régulièrement à des opérations de déminage de son territoire, héritage des conflits qui l’ont déchiré par le passé.
Un combat de longue haleine
164 États sont aujourd’hui parties à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel. Mais au rythme actuel, il faudra encore plus d’un siècle pour venir à bout de ces engins meurtriers. Un défi immense qui nécessite la mobilisation de tous.
Les efforts de déminage et d’éducation aux risques doivent être intensifiés, notamment dans les zones les plus contaminées. Il faut aussi redoubler de vigilance pour empêcher la réapparition de ces armes sur les champs de bataille et sanctionner sévèrement ceux qui les emploient.
Enfin, la communauté internationale ne doit pas relâcher son soutien aux victimes et à leurs familles. Soins médicaux, assistance psychologique, programmes de réinsertion socio-économique… Autant de mesures essentielles pour rendre leur dignité à ces milliers de vies brisées.
La lutte contre les mines antipersonnel est un combat de chaque instant qui engage notre responsabilité collective. Un combat pour un monde plus sûr et plus humain, où plus aucun pas ne sera synonyme de danger mortel. Ensemble, nous pouvons relever ce défi. Pour qu’aucun autre pays ne devienne une nouvelle Birmanie.