Après onze longues semaines d’audience devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon, le procès retentissant des viols en série perpétrés dans la commune de Mazan pendant une décennie approche de son dénouement. Pas moins de cinquante et un accusés, tous des hommes âgés de 26 à 74 ans, ont défilé à la barre pour répondre d’accusations de viols aggravés sur Gisèle Pelicot, la victime septuagénaire qui aurait été préalablement droguée par son mari avant chaque agression. Si la plupart des mis en cause risquent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle, la justice devra néanmoins prendre en compte le parcours individuel de chacun au moment de rendre son verdict, très attendu.
Ce mercredi, le procès entre dans une phase cruciale avec le début des plaidoiries des parties civiles. Les avocats de Gisèle Pelicot, Mes Antoine Camus et Stéphane Babonneau, auront la lourde tâche de démontrer que chaque viol, qu’il ait été commis une seule fois ou de manière répétée, constitue un crime d’une gravité équivalente. Une position que partage leur cliente, devenue au fil des audiences une figure emblématique de la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes.
Ils sont tous venus me violer, donc ça ne fait pas de distingo. Certains me présentent des excuses et je peux davantage les regarder dans les yeux, mais ils ont tous commis un crime.
Gisèle Pelicot, victime des viols en série de Mazan
Un réquisitoire très attendu du ministère public
Après une suspension de deux jours, le procès reprendra lundi avec le réquisitoire très attendu du ministère public, représenté par les procureurs Jean-François Mayet et Laure Chabaud. Ceux-ci auront la délicate mission d’individualiser les peines requises pour chacun des cinquante et un accusés, en fonction de la gravité des faits qui leur sont reprochés et de leur parcours personnel. Une tâche ardue qui devrait les occuper pendant trois longues journées.
Selon des sources proches du dossier, le réquisitoire devrait logiquement débuter par le cas de Dominique Pelicot, l’ex-mari de la victime, considéré comme le cerveau de ce vaste réseau de viols organisés. Cet homme est en effet le dénominateur commun entre tous les accusés et le grand ordonnateur des sévices subis par son épouse pendant près de dix ans. Son avenir judiciaire sera défendu par Me Béatrice Zavarro, qui ouvrira le bal des plaidoiries de la défense le 28 novembre.
Des plaidoiries de la défense attendues jusqu’à la mi-décembre
Au total, ce sont pas moins d’une cinquantaine d’avocats qui se relaieront à la barre jusqu’au 13 décembre pour tenter d’obtenir la clémence des juges envers leurs clients respectifs. Au-delà du nombre de viols commis, ils mettront en avant la diversité des profils des accusés et les circonstances particulières qui ont pu les conduire à ces actes irréparables.
Parmi les mis en cause, un seul homme, Jean-Pierre M., fait figure d’exception. Cet homme n’est pas poursuivi pour avoir violé Gisèle Pelicot mais pour avoir reproduit le mode opératoire de Dominique Pelicot sur sa propre épouse, la droguant pour abuser d’elle à une dizaine de reprises entre 2015 et 2018. Son cas sera défendu par Me Patrick Gontard.
Un verdict attendu au plus tard le 20 décembre
Au terme des plaidoiries de la défense, il restera une semaine aux cinq magistrats professionnels de la cour criminelle du Vaucluse pour délibérer. Le verdict de ce procès hors norme, qui restera dans les annales judiciaires, devrait être rendu au plus tard le 20 décembre. D’ici là, les débats promettent encore de vives tensions entre des parties aux intérêts profondément divergents.
Pour Gisèle Pelicot, devenue au fil des audiences le symbole d’une lutte sans concession contre le viol et la domination masculine, l’issue de ce procès doit marquer un tournant. Au-delà des condamnations individuelles, elle attend un signal fort de la justice pour faire évoluer le regard de la société sur les victimes de violences sexuelles.
On doit changer de regard sur le viol.
Gisèle Pelicot
Un message que ne manqueront pas de relayer ses avocats, déterminés à obtenir une condamnation ferme et exemplaire des accusés. Réponse dans un mois, lorsque la cour criminelle du Vaucluse rendra son verdict très attendu dans ce procès exceptionnel à plus d’un titre.
Au total, ce sont pas moins d’une cinquantaine d’avocats qui se relaieront à la barre jusqu’au 13 décembre pour tenter d’obtenir la clémence des juges envers leurs clients respectifs. Au-delà du nombre de viols commis, ils mettront en avant la diversité des profils des accusés et les circonstances particulières qui ont pu les conduire à ces actes irréparables.
Parmi les mis en cause, un seul homme, Jean-Pierre M., fait figure d’exception. Cet homme n’est pas poursuivi pour avoir violé Gisèle Pelicot mais pour avoir reproduit le mode opératoire de Dominique Pelicot sur sa propre épouse, la droguant pour abuser d’elle à une dizaine de reprises entre 2015 et 2018. Son cas sera défendu par Me Patrick Gontard.
Un verdict attendu au plus tard le 20 décembre
Au terme des plaidoiries de la défense, il restera une semaine aux cinq magistrats professionnels de la cour criminelle du Vaucluse pour délibérer. Le verdict de ce procès hors norme, qui restera dans les annales judiciaires, devrait être rendu au plus tard le 20 décembre. D’ici là, les débats promettent encore de vives tensions entre des parties aux intérêts profondément divergents.
Pour Gisèle Pelicot, devenue au fil des audiences le symbole d’une lutte sans concession contre le viol et la domination masculine, l’issue de ce procès doit marquer un tournant. Au-delà des condamnations individuelles, elle attend un signal fort de la justice pour faire évoluer le regard de la société sur les victimes de violences sexuelles.
On doit changer de regard sur le viol.
Gisèle Pelicot
Un message que ne manqueront pas de relayer ses avocats, déterminés à obtenir une condamnation ferme et exemplaire des accusés. Réponse dans un mois, lorsque la cour criminelle du Vaucluse rendra son verdict très attendu dans ce procès exceptionnel à plus d’un titre.