Alors que les élections municipales de 2026 peuvent sembler lointaines, en coulisses, la droite et le centre préparent déjà activement le terrain. Leur objectif ? Reprendre à la gauche les plus grandes villes de France, avec en ligne de mire Paris, Lyon, Bordeaux ou encore Strasbourg. Pour y parvenir, des alliances inédites se profilent, bousculant les lignes politiques traditionnelles.
Des rapprochements stratégiques qui se multiplient
Selon nos informations, des tractations entre barons locaux de droite et du centre ont déjà débuté dans plusieurs grandes villes. L’exemple le plus emblématique est celui de Bordeaux, où depuis fin octobre, les deux principaux groupes d’opposition, comprenant respectivement dans leurs rangs le député Renaissance Thomas Cazenave et l’ex-LR Nicolas Florian, siègent désormais dans le même intergroupe au sein de la métropole.
Des initiatives similaires ont vu le jour à Rennes, Lyon et Strasbourg. Même à Paris, l’ancienne ministre LR Rachida Dati tente d’imposer sa candidature, en s’appuyant à la fois sur son ancrage passé chez Les Républicains et ses liens actuels au sein de la macronie. Partout, un même leitmotiv : rassembler largement pour être en capacité de l’emporter face à la gauche en 2026.
Paris, la « Mère des batailles »
C’est dans la capitale que la bataille s’annonce la plus âpre. Après avoir laissé Paris à Anne Hidalgo en 2020 en ordre dispersé, la droite et le centre ne veulent pas répéter les erreurs du passé. Plusieurs prétendants sont sur les rangs côté Macronistes, comme le député Sylvain Maillard ou l’ex-conseillère communication de l’Elysée Maud Bregeon.
Mais c’est bien Rachida Dati qui a pris tout le monde de vitesse en officialisant sa candidature dès cet été. L’élue du 7e arrondissement, qui avait recueilli 34% des voix en 2020, mise sur son enracinement local et son image de femme de caractère pour imposer une candidature de « rassemblement », incluant Macronistes et Républicains.
Face à la snipeuse Dati, je serai le rassembleur.
Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à Paris
Le message est clair, mais la partie est loin d’être gagnée. « Face à la snipeuse Dati, je serai le rassembleur » a prévenu Pierre-Yves Bournazel, désigné par Horizons pour porter les couleurs macronistes. Une façon de se positionner en alternative à une Rachida Dati jugée trop clivante par une partie de la macronie.
À Lyon et Bordeaux, un front « Républicain » anti-EELV
Dans les autres grandes villes détenues par la gauche, c’est plutôt la recherche d’un front uni anti-écologistes qui domine. Que ce soit à Lyon, où les Verts sont fragilisés par leur gestion contestée, ou à Bordeaux, face à un Pierre Hurmic qui divise, LR et LREM lorgnent sur une stratégie d’alliance.
Selon un proche d’Édouard Philippe, le maire du Havre et patron d’Horizons pousse en ce sens : « Il faut proposer une alternative crédible et rassembleuse face aux Verts. Une alliance LR-Centre-Macronistes, c’est jouable, à condition de trouver le bon candidat. » Des noms circulent déjà, comme celui de Thomas Cazenave à Bordeaux ou Étienne Blanc à Lyon, mais rien n’est tranché.
Des obstacles à surmonter
Si un rapprochement droite-centre peut sembler logique sur le papier, sa mise en œuvre s’annonce complexe. Plusieurs points de friction demeurent :
- Les divergences idéologiques entre LR et Macronistes, notamment sur les sujets régaliens
- Les ambitions personnelles et les ego des uns et des autres, peu enclins au compromis
- Le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, qui complique les alliances
- Le risque d’être taxé « d’alliance contre-nature » par les électeurs
De plus, les écologistes et la gauche ne manqueront pas de dénoncer ce qu’ils perçoivent comme des « combinaisons d’appareils » visant à les évincer du pouvoir. Autant de défis à relever pour les artisans de ces alliances.
2026, répétition générale de 2027 ?
Au-delà des enjeux locaux, ces municipales 2026 seront scrutées avec attention au niveau national. À un an de la présidentielle de 2027, elles feront figure de test grandeur nature pour jauger les rapports de force politiques.
Surtout, un succès des alliances droite-centre dans les grandes villes pourrait servir de matrice pour la présidentielle et les legislatives. « Si on gagne Paris, Lyon, Bordeaux main dans la main avec LR, cela ouvre des perspectives pour 2027 » veut croire un stratège macroniste.
Reste une inconnue de taille : quelle place pour l’extrême-droite dans ce schéma ? Avec des candidats annoncés dans la plupart des grandes villes, le RN entend bien jouer les trouble-fêtes et « faire entendre une autre voix face au bloc libéral-mondialiste » selon les mots de Jordan Bardella. De quoi compliquer encore un peu plus l’équation pour la droite et le centre.
Alors, alliances ou mésalliances ? Pari gagnant ou coup de poker risqué ? Réponse dans les urnes en 2026. D’ici là, les négociations et les petits arrangements entre amis battront leur plein en coulisses. Avec en toile de fond, une question qui agite déjà les états-majors : et si ces municipales offraient les clés de l’Elysée en 2027 ? Les Grandes Manœuvres ne font que commencer…
C’est dans la capitale que la bataille s’annonce la plus âpre. Après avoir laissé Paris à Anne Hidalgo en 2020 en ordre dispersé, la droite et le centre ne veulent pas répéter les erreurs du passé. Plusieurs prétendants sont sur les rangs côté Macronistes, comme le député Sylvain Maillard ou l’ex-conseillère communication de l’Elysée Maud Bregeon.
Mais c’est bien Rachida Dati qui a pris tout le monde de vitesse en officialisant sa candidature dès cet été. L’élue du 7e arrondissement, qui avait recueilli 34% des voix en 2020, mise sur son enracinement local et son image de femme de caractère pour imposer une candidature de « rassemblement », incluant Macronistes et Républicains.
Face à la snipeuse Dati, je serai le rassembleur.
Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à Paris
Le message est clair, mais la partie est loin d’être gagnée. « Face à la snipeuse Dati, je serai le rassembleur » a prévenu Pierre-Yves Bournazel, désigné par Horizons pour porter les couleurs macronistes. Une façon de se positionner en alternative à une Rachida Dati jugée trop clivante par une partie de la macronie.
À Lyon et Bordeaux, un front « Républicain » anti-EELV
Dans les autres grandes villes détenues par la gauche, c’est plutôt la recherche d’un front uni anti-écologistes qui domine. Que ce soit à Lyon, où les Verts sont fragilisés par leur gestion contestée, ou à Bordeaux, face à un Pierre Hurmic qui divise, LR et LREM lorgnent sur une stratégie d’alliance.
Selon un proche d’Édouard Philippe, le maire du Havre et patron d’Horizons pousse en ce sens : « Il faut proposer une alternative crédible et rassembleuse face aux Verts. Une alliance LR-Centre-Macronistes, c’est jouable, à condition de trouver le bon candidat. » Des noms circulent déjà, comme celui de Thomas Cazenave à Bordeaux ou Étienne Blanc à Lyon, mais rien n’est tranché.
Des obstacles à surmonter
Si un rapprochement droite-centre peut sembler logique sur le papier, sa mise en œuvre s’annonce complexe. Plusieurs points de friction demeurent :
- Les divergences idéologiques entre LR et Macronistes, notamment sur les sujets régaliens
- Les ambitions personnelles et les ego des uns et des autres, peu enclins au compromis
- Le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, qui complique les alliances
- Le risque d’être taxé « d’alliance contre-nature » par les électeurs
De plus, les écologistes et la gauche ne manqueront pas de dénoncer ce qu’ils perçoivent comme des « combinaisons d’appareils » visant à les évincer du pouvoir. Autant de défis à relever pour les artisans de ces alliances.
2026, répétition générale de 2027 ?
Au-delà des enjeux locaux, ces municipales 2026 seront scrutées avec attention au niveau national. À un an de la présidentielle de 2027, elles feront figure de test grandeur nature pour jauger les rapports de force politiques.
Surtout, un succès des alliances droite-centre dans les grandes villes pourrait servir de matrice pour la présidentielle et les legislatives. « Si on gagne Paris, Lyon, Bordeaux main dans la main avec LR, cela ouvre des perspectives pour 2027 » veut croire un stratège macroniste.
Reste une inconnue de taille : quelle place pour l’extrême-droite dans ce schéma ? Avec des candidats annoncés dans la plupart des grandes villes, le RN entend bien jouer les trouble-fêtes et « faire entendre une autre voix face au bloc libéral-mondialiste » selon les mots de Jordan Bardella. De quoi compliquer encore un peu plus l’équation pour la droite et le centre.
Alors, alliances ou mésalliances ? Pari gagnant ou coup de poker risqué ? Réponse dans les urnes en 2026. D’ici là, les négociations et les petits arrangements entre amis battront leur plein en coulisses. Avec en toile de fond, une question qui agite déjà les états-majors : et si ces municipales offraient les clés de l’Elysée en 2027 ? Les Grandes Manœuvres ne font que commencer…