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Accord UE-Mercosur : La France Prête à un Bras de Fer

La France campe sur ses positions contre l'accord UE-Mercosur, au nom de la protection des éleveurs français. Malgré les pressions, le gouvernement...

Le bras de fer entre la France et la Commission européenne concernant l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur ne semble pas prêt de s’arrêter. Mardi, la porte-parole du gouvernement français Maud Bregeon a réaffirmé la détermination de la France à s’opposer à ce traité jugé défavorable aux éleveurs hexagonaux.

Un accord controversé qui divise l’Europe

Négocié de longue date, l’accord UE-Mercosur prévoit notamment des quotas d’importation de viande bovine sud-américaine à droits de douane réduits. Une perspective qui inquiète fortement le monde agricole français, qui y voit une concurrence déloyale. Le gouvernement partage ces préoccupations et compte bien le faire savoir à Bruxelles.

Pourtant, l’accord est soutenu par de nombreux poids lourds européens comme l’Allemagne et l’Espagne, qui y voient d’importantes opportunités économiques. Mais la France n’est pas isolée dans son combat, comme l’a souligné Emmanuel Macron lundi, citant le soutien des Polonais, Autrichiens ou encore Italiens.

Vers un débat national sur la question ?

Face à cet enjeu majeur, Maud Bregeon a exprimé son souhait de voir un débat suivi d’un vote se tenir à l’Assemblée nationale. L’objectif : renforcer la position française en donnant une légitimité démocratique à l’opposition au traité. De quoi mettre la pression sur la Commission européenne.

“Il est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question, il y a beaucoup de députés qui sont concernés parce qu’ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions.”

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement

La mobilisation des agriculteurs s’intensifie

Sur le terrain, les agriculteurs français poursuivent leur mobilisation contre le traité. Des manifestations sont prévues dans tout le pays ce mardi, à l’appel de la Coordination rurale. Le deuxième syndicat agricole menace même d’organiser des actions plus bloquantes si le gouvernement ne maintient pas la pression sur Bruxelles.

L’exécutif tente d’apaiser la situation en demandant des manifestations pacifiques, mais le malaise est profond chez les éleveurs. Beaucoup craignent de voir leur modèle remis en cause par des importations massives de viande issues d’élevages ne répondant pas aux mêmes normes sanitaires et environnementales.

Des inquiétudes partagées par d’autres pays

La France n’est pas seule dans ce combat. L’Italie, par la voix de son ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida, a également exprimé son opposition à l’accord en l’état lundi. Le gouvernement transalpin exige que les agriculteurs sud-américains soient soumis aux mêmes contraintes que leurs homologues européens.

Une position partagée par de nombreux pays de l’Est et du Sud de l’Europe, inquiets pour leur propre filière bovine. Mais les défenseurs de l’accord, emmenés par Berlin, voient dans ce protectionnisme un coup dur porté au libre-échange. La Commission devra donc jouer fin pour concilier des intérêts divergents.

Vers de longues et difficiles négociations

Au final, le sort de l’accord UE-Mercosur est plus que jamais incertain. La procédure de ratification s’annonce longue et semée d’embûches, chaque parlement national ayant son mot à dire. Et la France semble déterminée à ne rien lâcher, au risque de se retrouver isolée.

Mais pour le gouvernement, l’enjeu est de taille. Il en va de la survie de tout un pan de l’agriculture française, déjà fragilisé par des années de crises. Emmanuel Macron joue donc gros sur ce dossier. Réussir à bloquer ou au moins renégocier substantiellement l’accord serait une victoire majeure. Mais avec un Parlement européen divisé et une Commission déterminée, la partie est loin d’être gagnée.

Une chose est sûre : le feuilleton UE-Mercosur est loin d’être terminé. Et la France entend bien rester en première ligne dans ce bras de fer aux multiples implications géopolitiques et économiques. Un combat qui pourrait s’avérer décisif pour l’avenir de l’agriculture européenne dans un monde globalisé.

Mais pour le gouvernement, l’enjeu est de taille. Il en va de la survie de tout un pan de l’agriculture française, déjà fragilisé par des années de crises. Emmanuel Macron joue donc gros sur ce dossier. Réussir à bloquer ou au moins renégocier substantiellement l’accord serait une victoire majeure. Mais avec un Parlement européen divisé et une Commission déterminée, la partie est loin d’être gagnée.

Une chose est sûre : le feuilleton UE-Mercosur est loin d’être terminé. Et la France entend bien rester en première ligne dans ce bras de fer aux multiples implications géopolitiques et économiques. Un combat qui pourrait s’avérer décisif pour l’avenir de l’agriculture européenne dans un monde globalisé.

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