Alors que les conflits s’intensifient au Proche-Orient, l’Union européenne a décidé de renforcer ses sanctions contre l’Iran, accusée de soutenir l’effort de guerre russe en Ukraine. Une décision qui a été saluée par Israël, en première ligne face à la menace iranienne dans la région.
L’UE serre la vis contre Téhéran
Lundi, les Vingt-Sept ont annoncé de nouvelles mesures punitives visant spécifiquement la production et l’acheminement de drones et missiles iraniens. Désormais, il sera interdit d’exporter depuis l’UE des composants clés utilisés par l’industrie militaire iranienne.
De plus, les ports iraniens stratégiques comme Amirabad et Anzali sur la mer Caspienne, servant au transfert d’armes vers la Russie, seront mis sous embargo. Tout navire impliqué dans ce trafic se verra refuser l’assistance, sauf cas de détresse.
« Des étapes nécessaires » pour Israël
Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar n’a pas tardé à réagir, qualifiant ces sanctions d’« étapes nécessaires dans la lutte de la communauté internationale contre la menace iranienne ».
Ces sanctions vont nuire aux processus de production d’armes iraniennes, rendre leur acheminement plus difficile et accroître la pression économique sur le régime des ayatollahs.
Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères
Pour l’État hébreu, qui livre une guerre ouverte contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements armés soutenus par l’Iran, il s’agit d’un signal fort de soutien de la part de l’Europe.
Vers une trêve entre Israël et le Hezbollah ?
Justement, sur le front libanais, une lueur d’espoir est apparue mardi. L’émissaire américain Amos Hochstein, en visite à Beyrouth, estime qu’il existe « une réelle opportunité » de parvenir à un cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le Hezbollah chiite.
- Des pourparlers intensifs sont en cours, menés côté libanais par le président du Parlement Nabih Berri.
- Le Qatar, médiateur privilégié, indique que les négociateurs du Hamas « se déplacent entre différentes capitales ».
- Le Hezbollah a reporté sine die le discours très attendu de son numéro deux Naim Qassem, signe que les tractations sont à un stade crucial.
Malgré les tirs de roquettes du Liban vers Israël mardi matin, qui ont fait quatre blessés légers côté israélien, la voie diplomatique semble privilégiée pour sortir de l’engrenage de la violence.
Les sanctions européennes contre l’Iran tombent donc à point nommé pour accentuer la pression sur Téhéran et ses alliés. Reste à voir si cela suffira à les pousser à la retenue au Proche-Orient, alors même que le soutien iranien à la Russie en Ukraine ne faiblit pas.
Une chose est sûre, le dossier iranien est plus que jamais au cœur d’enjeux géopolitiques qui dépassent largement les frontières de la République islamique. Et l’UE entend bien peser de tout son poids économique et diplomatique pour tenter d’endiguer les velléités hégémoniques de Téhéran dans la région et au-delà.