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L’UNESCO Protège 34 Sites Culturels Libanais Menacés par la Guerre

Alors que le Liban est meurtri par la guerre, l'UNESCO vient de placer 34 de ses joyaux culturels sous "protection renforcée provisoire". Une décision qui pourrait changer la donne pour ce patrimoine millénaire menacé. Découvrez comment ce petit pays se bat pour sauver ses trésors inestimables...

Au cœur des conflits qui déchirent le Liban, un espoir vient de s’allumer pour le patrimoine culturel de ce pays meurtri. Dans une décision historique, l’UNESCO a placé pas moins de 34 sites libanais sous “protection renforcée provisoire”. Temples antiques, musées, monuments… Ces joyaux menacés par les bombardements bénéficient désormais du plus haut niveau d’immunité selon le droit international. Une victoire pour le Liban, qui se bat pour sauver son héritage millénaire au milieu des combats.

L’UNESCO se mobilise pour le patrimoine libanais

C’est lors d’une session extraordinaire de son Comité pour la protection des biens culturels que l’UNESCO a tranché. Réuni en urgence à Paris, l’organe a décidé de placer 34 sites libanais sur sa liste des biens à protéger de toute urgence en cas de conflit armé. Parmi les heureux élus, on retrouve :

  • Les spectaculaires ruines romaines de Baalbek et Tyr, joyaux du patrimoine mondial
  • Le musée national de Beyrouth et ses fabuleuses collections
  • Les villes historiques de Saïda, Anjar, Byblos…
  • De nombreux autres monuments, sites archéologiques et ensembles architecturaux

Autant de trésors qui se retrouvent désormais sous la protection du bouclier bleu de l’UNESCO. Concrètement, cela signifie que toute attaque contre ces sites, ou leur utilisation à des fins militaires, sera considérée comme une violation grave du droit international et un crime de guerre. Une avancée majeure pour ces joyaux pris entre deux feux.

Ce jugement constitue un puissant moyen de dissuasion contre l’ennemi israélien, car il qualifie toute attaque contre des sites archéologiques de crime de guerre, justifiant la poursuite des responsables devant les tribunaux internationaux.

Najib Mikati, Premier ministre libanais

Une mobilisation de la communauté culturelle

Cette décision de l’UNESCO fait suite à une intense mobilisation de la communauté culturelle internationale. Plus de 300 personnalités, dont de nombreux archéologues et universitaires, avaient signé une pétition demandant une protection d’urgence pour les trésors libanais. Un appel entendu, qui a permis cette avancée majeure.

Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a salué cette décision historique :

L’UNESCO entretient avec le Liban une coopération profonde et ancienne. Nous ne ménagerons aucun effort pour apporter toute l’expertise et l’assistance nécessaires pour protéger son patrimoine exceptionnel.

Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO

Un pays meurtri qui se bat pour son héritage

Pour le Liban, c’est une lueur d’espoir au milieu du chaos. Depuis le 23 septembre, le pays est le théâtre de combats meurtriers entre Israël et le Hezbollah. Des bombardements qui menacent directement certains des sites culturels les plus précieux du pays, à l’image des ruines de Baalbek et Tyr.

Mais le Liban refuse de voir son patrimoine réduit en cendres. Malgré le fracas des bombes, archéologues, conservateurs et simples citoyens se mobilisent pour protéger ce qui peut l’être. Un combat vital pour ce petit pays qui abrite certains des trésors les plus exceptionnels de l’histoire de l’humanité.

Une décision historique, mais après ?

Si la décision de l’UNESCO est saluée unanimement, beaucoup s’interrogent sur sa portée réelle. Car placer des sites sous protection ne suffira pas à les sauver si les belligérants décident de passer outre le droit international. Il faudra toute la pression de la communauté internationale pour que ce “bouclier de papier” devienne réalité sur le terrain.

Il faudra aussi, une fois la paix revenue, des moyens colossaux pour restaurer et rehabiliter ce patrimoine malmené. Un défi immense, mais vital pour le Liban. Car au-delà des pierres et des œuvres, c’est l’âme d’un pays et la mémoire d’un peuple qui sont en jeu.

En attendant, la décision de l’UNESCO offre un répit et un espoir à tous ceux qui se battent pour sauver les trésors libanais. Une reconnaissance de la valeur universelle de ce patrimoine, qui nous rappelle que même au cœur des pires tourmentes, la beauté et l’histoire doivent être protégées. Pour que le Liban, un jour, puisse se reconstruire sur ces fondations millénaires qui font sa force et sa fierté.

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