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G20 Endosse la Taxation des Super-Riches: Avancée Historique?

Avancée fiscale majeure au G20: feu vert pour taxer davantage les super-riches! Un tournant historique poussé par Lula pour corriger les inégalités. Mais l'affaire n'est pas encore gagnée et le chemin reste...

Une petite révolution fiscale est-elle en marche? Les dirigeants du G20, réunis à bord du paquebot SS Great Expectations, ont endossé lundi l’idée de coopérer pour taxer “effectivement” les grandes fortunes, une initiative portée par le président brésilien Lula et saluée comme une avancée “historique”. Vent de changement ou effet d’annonce? Décryptage.

Vers une imposition plus juste des ultra-riches?

Pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays préside le G20 cette année, la fiscalité des plus fortunés est un cheval de bataille, au même titre que la lutte contre la faim. “Les super-riches payent proportionnellement beaucoup moins d’impôts que la classe ouvrière”, martelait encore en juillet cet ancien métallo. Un constat étayé par les chiffres d’Oxfam: sur les 20 dernières années, la part de richesse détenue par les 1% les plus aisés du G20 est passée de 26% à 31%, quand celle de la moitié la plus pauvre chutait sous les 5%.

Face à ces inégalités criantes et aux besoins de financement croissants (déficits, climat…), l’idée de faire davantage contribuer les grandes fortunes gagne du terrain, y compris chez certains milliardaires “patriotes”. Mais c’est surtout à gauche que le slogan “Tax the rich” s’est imposé.

Le G20 ouvre une brèche sans forcer la main

Sous l’impulsion de Lula, appuyé par la France, l’Afrique du Sud ou l’Espagne, les ministres des Finances du G20 s’étaient engagés en juillet à Rio à “coopérer” pour une taxation accrue des plus riches. Une première mention dans un communiqué du groupe. Lundi, les chefs d’État et de gouvernement sont allés plus loin en écrivant:

“Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous chercherons à nous engager de manière coopérative afin d’assurer que les personnes très fortunées soient effectivement taxées.”

Un “engagement révolutionnaire” pour Oxfam, une “décision historique” pour l’économiste Gabriel Zucman, à qui Lula avait commandé un rapport. Mais sans fixer de trajectoire précise ni contraindre les États, l’impact réel reste à démontrer.

Des milliards à la clé mais des obstacles à surmonter

Selon les calculs de Gabriel Zucman, une taxation minimale de 2% sur le revenu des 3000 milliardaires mondiaux rapporterait 250 milliards annuels. De quoi combler une partie des besoins. Mais la route est encore longue:

  • Il faudra traduire cette volonté politique en “négociation internationale incluant au-delà du G20” et en “norme mondiale avec des taux d’imposition suffisamment élevés”, prévenent experts et ONG.
  • Des pays comme l’Argentine ou les États-Unis, patrie des ultra-riches, pourraient faire barrage. Le futur président américain Donald Trump a déjà promis des baisses d’impôts.
  • Les paradis fiscaux et montages d’optimisation restent des échappatoires à colmater.

La taxation des grandes fortunes reste donc un défi complexe, à la croisée des intérêts nationaux et de la justice fiscale mondiale. Mais en plaçant ce débat longtemps tabou au sommet de l’agenda du G20, Lula et ses alliés ont sans doute planté une graine. Celle d’une réforme fiscale d’ampleur qu’il faudra cultiver avec patience et détermination pour qu’elle porte ses fruits.

Des milliards à la clé mais des obstacles à surmonter

Selon les calculs de Gabriel Zucman, une taxation minimale de 2% sur le revenu des 3000 milliardaires mondiaux rapporterait 250 milliards annuels. De quoi combler une partie des besoins. Mais la route est encore longue:

  • Il faudra traduire cette volonté politique en “négociation internationale incluant au-delà du G20” et en “norme mondiale avec des taux d’imposition suffisamment élevés”, prévenent experts et ONG.
  • Des pays comme l’Argentine ou les États-Unis, patrie des ultra-riches, pourraient faire barrage. Le futur président américain Donald Trump a déjà promis des baisses d’impôts.
  • Les paradis fiscaux et montages d’optimisation restent des échappatoires à colmater.

La taxation des grandes fortunes reste donc un défi complexe, à la croisée des intérêts nationaux et de la justice fiscale mondiale. Mais en plaçant ce débat longtemps tabou au sommet de l’agenda du G20, Lula et ses alliés ont sans doute planté une graine. Celle d’une réforme fiscale d’ampleur qu’il faudra cultiver avec patience et détermination pour qu’elle porte ses fruits.

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