ActualitésInternational

Malaga limite les locations saisonnières dans 43 quartiers

Ras-le-bol du surtourisme à Malaga ! La ville espagnole prend des mesures drastiques en interdisant les nouveaux appartements de vacances dans 43 quartiers. Parmi eux, le centre historique et les plages. Mais jusqu'où iront ces restrictions ? La colère des locaux fera-t-elle plier les...

Face à la grogne grandissante des habitants excédés par les nuisances du surtourisme, la ville de Malaga vient de prendre une décision radicale. Plus aucun nouvel appartement de vacances ne sera autorisé dans 43 quartiers de cette cité balnéaire du sud-est de l’Espagne. Une mesure choc pour tenter d’endiguer les manifestations anti-tourisme qui se multiplient.

Stop aux nouveaux meublés touristiques dans les zones saturées

Selon les nouvelles règles adoptées par la municipalité, les quartiers où plus de 8% des logements sont déjà dédiés à la location de courte durée seront préservés de toute nouvelle mise en location saisonnière. Sont concernés des secteurs emblématiques comme le centre historique, le quartier natal de Picasso ou encore la plage d’El Palo.

L’objectif affiché est de réorienter le développement des locations touristiques vers les zones moins impactées par le phénomène et de soulager celles qui croulent déjà sous les meublés de vacances. Car à Malaga, ces locations représenteraient 65% de l’offre d’hébergement touristique dans l’hyper-centre.

11 559 appartements de vacances recensés

Au total, la ville de 586 000 âmes compterait pas moins de 11 559 meublés touristiques, dont 60% enregistrés sur des plateformes de location en ligne type Airbnb. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années, dopé par une rentabilité bien plus alléchante que la location traditionnelle.

Une riposte face au ras-le-bol des locaux

Mais ce boom des meublés touristiques n’est pas sans conséquence pour les habitants. Hausse des loyers, raréfaction des logements abordables, dégradation de la qualité de vie… Les méfaits de l’overtourisme exaspèrent les locaux. Cet été, les mouvements anti-surtourisme se sont multipliés à travers l’Espagne, deuxième destination mondiale.

Les manifestants dénoncent la congestion des infrastructures, la pollution, les nuisances sonores, mais aussi et surtout la flambée des loyers, alors que de nombreux propriétaires de logements se tournent vers la location touristique, nettement plus rentable.

Barcelone veut éradiquer les meublés touristiques

Face à ce vent de fronde, plusieurs villes espagnoles ont déjà sévi pour tenter de réguler les locations de vacances. Barcelone a notamment annoncé son intention d’y mettre un terme pur et simple d’ici 2028, menaçant quelque 10 000 logements.

Concilier tourisme et qualité de vie, le défi des villes espagnoles

Reste à savoir si ces restrictions seront suffisantes pour apaiser les tensions. Car le surtourisme est un phénomène complexe qui ne se résume pas aux seules locations saisonnières. Hôtels, croisières, transports… C’est tout un modèle de développement touristique qu’il faudra repenser pour rendre nos villes à nouveau vivables.

Un véritable casse-tête pour des destinations comme Malaga qui vivent en grande partie du tourisme. Comment continuer à accueillir les visiteurs, vitaux pour l’économie locale, sans sacrifier la qualité de vie des résidents permanents ? Un équilibre périlleux que de plus en plus de cités touristiques vont devoir trouver dans les années à venir.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.