L’Algérie vient de connaître un remaniement ministériel qui apporte son lot de nouveautés au sein du gouvernement. Cet événement politique majeur intervient suite à la reconduction du Premier ministre Nadir Larbaoui dans ses fonctions par le président Abdelmadjid Tebboune, lui-même récemment réélu. Décryptage des changements clés de ce jeu de chaises musicales gouvernemental.
L’entrée remarquée du général Chengriha au gouvernement
La nomination la plus notable de ce remaniement est sans conteste celle du général Said Chengriha, jusqu’alors puissant chef d’état-major de l’armée. Il fait son entrée au gouvernement en tant que ministre délégué chargé de la Défense nationale, un poste stratégique s’il en est. À 79 ans, cette figure emblématique de l’armée algérienne va ainsi pouvoir peser plus directement sur les décisions de l’exécutif.
Selon des sources proches du palais présidentiel, cette nomination vise à renforcer la coordination entre le gouvernement et l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie. Elle témoigne aussi de la volonté du président Tebboune de s’appuyer sur des personnalités d’expérience pour conduire le pays.
Du sang neuf à la Justice et à l’Industrie
Outre l’arrivée du général Chengriha, ce remaniement ministériel est marqué par la nomination de nouveaux ministres à des postes clés. C’est le cas à la Justice, où Lotfi Boudjemaa succède à Abderrachid Tabi, et à l’Industrie, avec Sifi Gharib qui remplace Ali Aoun.
Ces changements à la tête de ministères régaliens laissent présager une volonté de réforme et de dynamisation de secteurs parfois jugés sclérosés. Les profils des nouveaux ministres, issus pour certains de la société civile, semblent aller dans le sens d’un renouvellement des pratiques et d’une plus grande ouverture.
Stabilité et ajustements dans les autres ministères
Si ce remaniement apporte son lot de nouveautés, il est aussi placé sous le signe de la continuité. Plusieurs ministres clés sont ainsi reconduits dans leurs fonctions, à l’image d’Ahmed Attaf aux Affaires étrangères, de Brahim Merad à l’Intérieur ou encore de Mohamed Arkab à l’Énergie. Une stabilité qui se veut rassurante dans un contexte régional et international tendu.
Certains ajustements sont néanmoins à noter, comme la scission du portefeuille du Commerce en deux ministères distincts (Commerce intérieur et Commerce extérieur), ou encore la fusion de l’Agriculture et de la Pêche. Des changements qui reflètent les priorités du moment, entre maîtrise des prix, promotion des exportations et sécurité alimentaire.
Un président de la fédération de football propulsé ministre des Sports
Autre nomination qui n’est pas passée inaperçue : celle de Walid Sadi, jusqu’alors président de la Fédération algérienne de football (FAF), au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports. Un choix qui en a surpris plus d’un et qui suscite des interrogations quant à la direction que veut donner le gouvernement à sa politique sportive.
Si la nomination d’une personnalité issue du monde du football peut apporter une certaine popularité à ce ministère, elle pose aussi la question des compétences requises pour mener à bien des missions qui dépassent largement le cadre du ballon rond. L’avenir dira si ce pari est gagnant.
Un Premier ministre conforté et expérimenté à la manœuvre
Derrière ce remaniement ministériel se trouve un Premier ministre conforté dans ses fonctions : Nadir Larbaoui. À 75 ans, ce diplomate chevronné a derrière lui une longue carrière qui l’a notamment mené à représenter l’Algérie à l’ONU et à occuper plusieurs postes d’ambassadeur.
La reconduction de Nadir Larbaoui est un signe de confiance et de stabilité de la part du président. Son expérience et son réseau international sont des atouts précieux pour conduire l’action du gouvernement.
Un analyste politique sous couvert d’anonymat
Nommé directeur de cabinet de Tebboune en mars 2023 avant de prendre la tête du gouvernement en novembre de la même année, Nadir Larbaoui incarne une certaine continuité dans la conduite des affaires du pays. À lui maintenant de réussir le délicat exercice d’équilibriste entre renouvellement et expérience au sein de son équipe remaniée.
Quels défis pour le nouveau gouvernement algérien ?
Ce remaniement ministériel intervient dans un contexte de multiples défis pour l’Algérie. Sur le plan économique, le pays doit réussir sa diversification pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures et créer des emplois pour une population jeune et en quête de perspectives. Le développement industriel et agricole apparaît comme une priorité, de même que la relance du tourisme.
Au niveau social, les attentes sont fortes en matière d’amélioration du pouvoir d’achat, d’accès au logement et de qualité des services publics. Le nouveau gouvernement devra aussi gérer le délicat dossier des libertés publiques et du dialogue avec une société civile de plus en plus mobilisée.
Sur le plan géopolitique enfin, l’Algérie aspire à conforter son rôle de puissance régionale et à promouvoir la stabilité dans son voisinage immédiat, du Sahel à la Libye en passant par le Sahara occidental. Un défi de taille pour la diplomatie algérienne dans un environnement volatil.
Ce remaniement ministériel est donc à la fois un signal politique et le début d’une nouvelle étape pour l’Algérie. Entre continuité et renouveau, expérience et ouverture, le nouveau gouvernement aura fort à faire pour répondre aux attentes d’une population qui aspire au changement dans la stabilité. Un délicat exercice d’équilibre dont dépendra en grande partie l’avenir du pays.
Si ce remaniement apporte son lot de nouveautés, il est aussi placé sous le signe de la continuité. Plusieurs ministres clés sont ainsi reconduits dans leurs fonctions, à l’image d’Ahmed Attaf aux Affaires étrangères, de Brahim Merad à l’Intérieur ou encore de Mohamed Arkab à l’Énergie. Une stabilité qui se veut rassurante dans un contexte régional et international tendu.
Certains ajustements sont néanmoins à noter, comme la scission du portefeuille du Commerce en deux ministères distincts (Commerce intérieur et Commerce extérieur), ou encore la fusion de l’Agriculture et de la Pêche. Des changements qui reflètent les priorités du moment, entre maîtrise des prix, promotion des exportations et sécurité alimentaire.
Un président de la fédération de football propulsé ministre des Sports
Autre nomination qui n’est pas passée inaperçue : celle de Walid Sadi, jusqu’alors président de la Fédération algérienne de football (FAF), au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports. Un choix qui en a surpris plus d’un et qui suscite des interrogations quant à la direction que veut donner le gouvernement à sa politique sportive.
Si la nomination d’une personnalité issue du monde du football peut apporter une certaine popularité à ce ministère, elle pose aussi la question des compétences requises pour mener à bien des missions qui dépassent largement le cadre du ballon rond. L’avenir dira si ce pari est gagnant.
Un Premier ministre conforté et expérimenté à la manœuvre
Derrière ce remaniement ministériel se trouve un Premier ministre conforté dans ses fonctions : Nadir Larbaoui. À 75 ans, ce diplomate chevronné a derrière lui une longue carrière qui l’a notamment mené à représenter l’Algérie à l’ONU et à occuper plusieurs postes d’ambassadeur.
La reconduction de Nadir Larbaoui est un signe de confiance et de stabilité de la part du président. Son expérience et son réseau international sont des atouts précieux pour conduire l’action du gouvernement.
Un analyste politique sous couvert d’anonymat
Nommé directeur de cabinet de Tebboune en mars 2023 avant de prendre la tête du gouvernement en novembre de la même année, Nadir Larbaoui incarne une certaine continuité dans la conduite des affaires du pays. À lui maintenant de réussir le délicat exercice d’équilibriste entre renouvellement et expérience au sein de son équipe remaniée.
Quels défis pour le nouveau gouvernement algérien ?
Ce remaniement ministériel intervient dans un contexte de multiples défis pour l’Algérie. Sur le plan économique, le pays doit réussir sa diversification pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures et créer des emplois pour une population jeune et en quête de perspectives. Le développement industriel et agricole apparaît comme une priorité, de même que la relance du tourisme.
Au niveau social, les attentes sont fortes en matière d’amélioration du pouvoir d’achat, d’accès au logement et de qualité des services publics. Le nouveau gouvernement devra aussi gérer le délicat dossier des libertés publiques et du dialogue avec une société civile de plus en plus mobilisée.
Sur le plan géopolitique enfin, l’Algérie aspire à conforter son rôle de puissance régionale et à promouvoir la stabilité dans son voisinage immédiat, du Sahel à la Libye en passant par le Sahara occidental. Un défi de taille pour la diplomatie algérienne dans un environnement volatil.
Ce remaniement ministériel est donc à la fois un signal politique et le début d’une nouvelle étape pour l’Algérie. Entre continuité et renouveau, expérience et ouverture, le nouveau gouvernement aura fort à faire pour répondre aux attentes d’une population qui aspire au changement dans la stabilité. Un délicat exercice d’équilibre dont dépendra en grande partie l’avenir du pays.