Europol, l’agence européenne de police criminelle, vient de porter un coup fatal à un vaste réseau international de cybercriminels. Baptisée « Opération Endgame », cette action coup de poing sans précédent a conduit à l’arrestation de 4 suspects majeurs et la neutralisation de plus de 100 serveurs utilisés pour des attaques informatiques d’envergure.
Un préjudice estimé à 69 millions d’euros
L’enquête, ouverte en 2022, a révélé l’ampleur des dégâts causés par ce gang de pirates chevronnés. En louant leur infrastructure criminelle pour déployer des rançongiciels – ces logiciels malveillants qui prennent en otage les données des victimes contre une rançon – les malfaiteurs auraient amassé la bagatelle de 69 millions d’euros en cryptomonnaies.
C’est la plus importante opération jamais réalisée au niveau mondial contre des logiciels malveillants de cette sophistication.
– Un porte-parole d’Europol
Une traque internationale impitoyable
Coordonnée depuis le QG d’Europol à La Haye, l’opération a mobilisé les polices de plusieurs pays européens, mais aussi les États-Unis et le Canada, où étaient localisés certains serveurs pirates. Au total, ce sont près d’une vingtaine de perquisitions simultanées qui ont été menées pour démanteler cette organisation tentaculaire.
- 4 cybercriminels arrêtés en Ukraine et Arménie
- 8 suspects activement recherchés
- 100 serveurs piratés mis hors service
- Multiples perquisitions dans 4 pays
La menace des “droppers”
Particulièrement visés lors de ce coup de filet : les fameux “droppers“. Il s’agit de logiciels malveillants furtifs conçus pour s’infiltrer dans les systèmes et y déployer leur charge virale, notamment des rançongiciels. Un fléau en plein essor pour les entreprises du monde entier, prises pour cibles par les cybercriminels.
Cette opération aura un impact durable et global sur l’écosystème des “droppers”, l’outil de prédilection des groupes de rançongiciels.
– Europol
Les autorités sur le pied de guerre
Après le démantèlement partiel en février dernier du gang de rançongiciels Lockbit, responsable de plus de 7000 attaques dans le monde, les polices européennes et américaines maintiennent leur pression maximale sur la cybercriminalité. Nul doute que l’Opération Endgame et ses révélations fracassantes en appellent d’autres. La traque ne fait que commencer…