Alors que le conflit entre le Liban et Israël fait rage depuis octobre 2023, faisant près de 3 500 victimes, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon. Selon une source proche des négociations, le Liban se montre “très positif” face à la proposition américaine de cessez-le-feu soumise la semaine dernière par l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson.
Cette initiative, dont les détails n’ont pas été dévoilés, viserait notamment à mettre en application de manière exhaustive la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Adoptée en 2006 suite à la précédente guerre entre les deux pays, celle-ci prévoit un retrait des combattants du Hezbollah et des soldats israéliens du sud du Liban, seules les forces armées libanaises et les Casques bleus de l’ONU étant autorisés à se déployer dans cette zone frontalière.
Des “remarques” en cours de finalisation côté libanais
Si les autorités libanaises semblent voir d’un très bon œil ce plan de paix, elles peaufinent actuellement leurs “dernières remarques” avant de transmettre une réponse officielle à Washington. Le président du Parlement libanais Nabih Berri, qui fait le lien avec le Hezbollah, avait demandé un délai de 3 jours supplémentaires.
Parallèlement, l’émissaire américain pour les négociations, Amos Hochstein, est attendu à Beyrouth dans les prochains jours afin “d’étudier certains points en suspens” selon un responsable libanais. Du côté israélien en revanche, aucune réponse n’a encore été apportée à la proposition américaine.
Des fuites sur les exigences israéliennes
Bien que le contenu exact du plan de paix reste secret, des fuites dans la presse ont fait état de la volonté d’Israël de pouvoir continuer à frapper le Hezbollah même après un éventuel cessez-le-feu. Une condition jugée inacceptable par le Liban selon un responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Nous avons fait beaucoup de progrès. Le Liban est très positif face à cette proposition.
Un responsable libanais impliqué dans les négociations
Vers une issue diplomatique au conflit ?
Malgré ces points de friction, l’optimisme affiché par le Liban et l’intense activité diplomatique en cours laissent espérer une désescalade prochaine de ce conflit meurtrier. Déclenchée fin septembre 2023 par une vaste campagne de bombardements israéliens suivie d’une offensive terrestre au Liban, cette guerre aura déjà fait des milliers de victimes, majoritairement civiles.
Si un accord venait à être trouvé sur la base de la proposition américaine, il s’agirait d’une avancée majeure pour la stabilité et la sécurité de la région. Les jours à venir s’annoncent décisifs, le monde retenant son souffle dans l’attente d’un dénouement positif à cette crise.