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L’Alliance Globale Contre la Faim Lancée au G20

Lors du G20, Lula a concrétisé son grand projet : l'Alliance globale contre la faim. 81 pays se sont engagés dans cette initiative ambitieuse, mais des défis immenses demeurent pour atteindre l'objectif de 500 millions de personnes aidées d'ici 2030. Découvrez les détails de ce projet qui se veut un tournant dans la lutte mondiale contre la faim...

Le combat d’une vie pour le président brésilien Lula est devenu réalité lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro. Lancée officiellement ce lundi, l’Alliance globale contre la faim et la pauvreté rassemble déjà 81 pays signataires, unis dans un objectif ambitieux : atteindre un demi-milliard de personnes d’ici 2030 en donnant une dimension internationale à la lutte contre ce fléau qui “fait honte à l’humanité” selon les mots de Lula.

Une mobilisation sans précédent à l’échelle mondiale

Fruit d’un travail de longue haleine porté par la présidence brésilienne, l’Alliance globale contre la faim se veut un mécanisme concret et opérationnel, au-delà des simples déclarations d’intention. Aux 81 nations signataires s’ajoutent l’Union européenne, l’Union africaine, 24 organisations internationales, 9 institutions financières et 31 ONG, soit un total de 147 membres engagés dans cette cause commune.

Pour Lula, la faim n’est pas une fatalité due aux aléas naturels mais bien “le fruit de décisions politiques qui perpétuent l’exclusion”. Face à l’ampleur du défi, avec 733 millions de personnes souffrant de la faim en 2023 selon la FAO, soit 9% de la population mondiale, cette alliance se fixe des objectifs concrets :

  • Mettre l’accent sur des programmes d’aide à la nutrition dans la petite enfance
  • Développer les cantines gratuites dans les écoles des pays pauvres, avec un objectif de 150 millions d’enfants bénéficiaires d’ici 2030
  • Soutenir les petits exploitants agricoles pour favoriser une production vivrière locale

Des engagements financiers importants

Pour donner corps à ces ambitions, des moyens financiers conséquents ont d’ores et déjà été annoncés. La Banque inter-américaine de développement s’est engagée à hauteur de 25 milliards de dollars sur la période 2025-2030 pour soutenir des programmes de lutte contre la faim et la pauvreté.

Certains pays montrent également l’exemple, à l’image du Nigeria qui va doubler la portée de son programme de cantines scolaires pour atteindre 20 millions d’enfants, ou de l’Indonésie qui lancera en 2025 un nouveau dispositif visant 78 millions d’élèves.

Un long chemin à parcourir

Si cette Alliance globale contre la faim constitue indéniablement une avancée majeure, de nombreux défis restent à relever. Pour l’ONG Oxfam, elle devra aller plus loin en s’attaquant notamment “de façon urgente aux impacts dévastateurs du changement climatique sur les systèmes alimentaires des pays du Sud”.

Enfant pauvre du Nordeste brésilien ayant lui-même connu la faim, Lula mesure plus que quiconque l’importance de cette cause qui lui tient tant à cœur. Mais dans un contexte économique difficile, bien différent du boom des matières premières qui avait porté ses programmes sociaux lors de ses premiers mandats, la tâche s’annonce ardue.

Reste que cette Alliance globale contre la faim, née dans le cadre solennel du G20, se veut porteuse d’un message d’espoir : celui d’une mobilisation internationale sans précédent pour venir à bout de ce fléau ancestral. Un nouveau pas sur le long chemin de la construction d’un monde plus juste et plus solidaire.

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