Une déclaration choc qui ne passe pas inaperçue. Selon des informations relayées par un proche du président élu, Donald Trump serait prêt à déclarer l’état d’urgence nationale afin de mettre en œuvre son projet controversé d’expulsions massives de migrants. Une mesure radicale qui suscite de vives inquiétudes.
Trump confirme sa volonté d’utiliser l’armée pour les expulsions
Interrogé sur le sujet, Donald Trump a confirmé sans détour son intention de recourir à l’état d’urgence et de déployer des ressources militaires pour « lutter contre l’invasion » migratoire. Une posture ferme qui reflète ses promesses de campagne mais qui pose question sur le plan légal et humain.
Les États-Unis compteraient actuellement plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière selon les estimations. De nombreuses associations de défense des droits humains s’alarment des conséquences désastreuses qu’un tel programme d’expulsions pourrait avoir, tant pour les migrants concernés que pour l’État de droit.
Un impact économique préoccupant
Au-delà du coût faramineux qu’engendrerait la mise en place de ce projet à grande échelle, de nombreux économistes mettent en garde contre les répercussions néfastes sur l’économie américaine. Expulser des millions de travailleurs migrants risquerait en effet d’aggraver la pénurie de main d’œuvre déjà problématique dans certains secteurs.
Si la Garde nationale ne peut pas se charger des expulsions, j’utiliserai l’armée.
– Donald Trump, avril 2023
Recours à l’armée : un scénario inquiétant
Pour parvenir à ses fins, Donald Trump n’exclut pas de faire appel aux troupes fédérales si la Garde nationale, dépendant des États, ne suffit pas. Un recours à l’armée rendu possible grâce au pouvoir présidentiel de déclarer « l’urgence nationale » dans des situations jugées exceptionnelles. Un procédé déjà utilisé sous son premier mandat pour débloquer des fonds et construire un mur à la frontière mexicaine, malgré les controverses.
Les nominations inquiétantes de tenants de la ligne dure
Déterminé à agir rapidement sur ce dossier sensible, le président élu a d’ores et déjà nommé plusieurs personnalités connues pour leurs positions intransigeantes sur l’immigration à des postes-clés. Parmi eux, Tom Homan, ex-directeur de l’agence chargée du contrôle migratoire (ICE) sous le premier mandat Trump, désormais promu « tsar des frontières ». À l’époque, il avait supervisé une politique de séparation des familles ayant conduit au placement en détention de milliers d’enfants, suscitant une vague d’indignation internationale.
Ses déclarations menaçantes à l’encontre des sans-papiers, les enjoignant de « surveiller leurs arrières », laissent présager le pire quant au sort qui leur sera réservé. De quoi raviver les pires craintes des défenseurs des droits humains et des migrants.
Une situation explosive
Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes du pays, ses annonces fracassantes sur le dossier migratoire ne laissent rien présager de bon. Privilégiant une approche sécuritaire et répressive, quitte à bafouer les droits fondamentaux et à plonger dans la précarité des millions de personnes, le nouveau président semble déterminé à tenir ses promesses les plus radicales, quel qu’en soit le prix humain, légal et économique.
Face à ce qui s’annonce comme une véritable bombe à retardement, les réactions ne devraient pas tarder à fuser, tant du côté des opposants démocrates que de la société civile et des instances internationales. Reste à savoir si la raison et l’humanité parviendront à faire entendre leur voix face à la logique implacable des tenants de la fermeté à tout prix. Les prochains mois s’annoncent décisifs et lourds de conséquences pour l’avenir du pays.