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La Grève de la Faim des Pompiers Lyonnais : Un Cri D’alarme

Les pompiers lyonnais sont à bout. Après 48 jours de grève pour dénoncer le manque criant de moyens, certains entament une grève de la faim. Un geste désespéré qui montre l'ampleur de la crise. La fête des Lumières est menacée si...

Les pompiers lyonnais sont au bord du gouffre. Mobilisés depuis le 1er octobre pour dénoncer un manque criant de moyens humains et matériels, certains ont décidé de franchir un cap dans leur mouvement de protestation. Installés depuis dimanche soir devant le siège de la métropole de Lyon, plusieurs soldats du feu, dont des cadres, ont annoncé entamer une grève de la faim illimitée.

Un geste fort et symbolique qui vise à interpeller les élus locaux, à la veille d’une importante réunion de la commission permanente ce lundi. « J’ai pris ma décision dans la nuit. J’arrête de m’alimenter à partir d’aujourd’hui », confie l’un des grévistes de la faim. Comme lui, plusieurs de ses collègues ont fait part de leur détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir gain de cause.

La Fête des Lumières Menacée par le Conflit

Ce durcissement du mouvement intervient alors que se profile la Fête des Lumières, événement phare de la ville de Lyon qui draine chaque année des millions de visiteurs. Les pompiers grévistes menacent de poursuivre leur action durant ces festivités si leurs revendications ne sont pas entendues. Une perspective qui inquiète au plus haut point les autorités.

Car derrière ce coup d’éclat se cache un malaise profond au sein de la profession. Depuis dix ans, les effectifs ont fondu de 100 postes, passant de 1170 à 1070 sapeurs-pompiers professionnels. Dans le même temps, la population locale a augmenté de près de 200 000 habitants et le nombre d’interventions a explosé, passant de 90 000 à 145 000 par an.

Un Sous-Effectif Chronique et Critique

« Il nous manque 157 pompiers alors que nos interventions ne cessent d’augmenter », alerte Rémy Chabbouh, pompier et secrétaire national du syndicat SUD SDIS. Une situation devenue intenable pour ces soldats du feu, confrontés à une surcharge de travail et à un rythme effréné. Beaucoup s’inquiètent pour leur santé et leur sécurité, ainsi que pour la qualité du service rendu à la population.

On fait 36 métiers. On nous demande d’être sur tous les fronts mais on n’en a plus les moyens humains ni matériels.

Un pompier lyonnais

Le Nerf de la Guerre : Le Financement

Au cœur du problème, la question du financement du SDMIS, le service départemental-métropolitain d’incendie et de secours. Celui-ci est cofinancé à 80% par la métropole de Lyon et à 15% par le département du Rhône. Mais pour l’exécutif local, pas question de rallonger la facture dans un contexte financier déjà tendu.

Bruno Bernard, le président de la métropole, renvoie la balle dans le camp de l’État. Il réclame un meilleur financement du SDMIS, au motif que les pompiers lyonnais réalisent de nombreuses missions extraterritoriales (incendies, inondations, grands événements comme les JO). Une position partagée par les syndicats.

Tous les Espoirs Tournés vers la Réunion avec Bruno Retailleau

C’est dans ce contexte électrique que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a prévu de rencontrer ce lundi après-midi les représentants syndicaux. Celui-ci aura la lourde tâche de dénouer la crise et de répondre aux attentes des pompiers lyonnais, qui se disent poussés dans leurs derniers retranchements.

Si aucune solution n’est trouvée, les grévistes promettent d’autres actions coup de poing dans les jours à venir. Et certains n’hésiteront pas à poursuivre leur grève de la faim. Un bras de fer sur fond de désarroi qui place tous les acteurs sous une intense pression. L’avenir des soldats du feu lyonnais est plus que jamais en jeu.

Au cœur du problème, la question du financement du SDMIS, le service départemental-métropolitain d’incendie et de secours. Celui-ci est cofinancé à 80% par la métropole de Lyon et à 15% par le département du Rhône. Mais pour l’exécutif local, pas question de rallonger la facture dans un contexte financier déjà tendu.

Bruno Bernard, le président de la métropole, renvoie la balle dans le camp de l’État. Il réclame un meilleur financement du SDMIS, au motif que les pompiers lyonnais réalisent de nombreuses missions extraterritoriales (incendies, inondations, grands événements comme les JO). Une position partagée par les syndicats.

Tous les Espoirs Tournés vers la Réunion avec Bruno Retailleau

C’est dans ce contexte électrique que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a prévu de rencontrer ce lundi après-midi les représentants syndicaux. Celui-ci aura la lourde tâche de dénouer la crise et de répondre aux attentes des pompiers lyonnais, qui se disent poussés dans leurs derniers retranchements.

Si aucune solution n’est trouvée, les grévistes promettent d’autres actions coup de poing dans les jours à venir. Et certains n’hésiteront pas à poursuivre leur grève de la faim. Un bras de fer sur fond de désarroi qui place tous les acteurs sous une intense pression. L’avenir des soldats du feu lyonnais est plus que jamais en jeu.

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