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L’appel du Conseil de l’Europe à libérer les voix critiques en Azerbaïdjan

Les appels se multiplient pour la libération des voix critiques en Azerbaïdjan, pays hôte de la COP29. Le Conseil de l'Europe monte au créneau pour défendre les libertés fondamentales. Un enjeu crucial alors que la situation des droits humains inquiète...

Alors que Bakou accueille actuellement la conférence annuelle de l’ONU sur le climat, la COP29, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme sur la situation des défenseurs des droits humains et des voix critiques en Azerbaïdjan. Dans une lettre adressée au président azerbaïdjanais, le Commissaire aux droits de l’Homme de l’organisation appelle à la libération immédiate de tous ceux qui sont emprisonnés pour avoir effectué leur travail légitime ou exprimé des opinions dissidentes.

Des militants derrière les barreaux

Selon des sources proches du dossier, de nombreux journalistes, défenseurs des droits et militants de la société civile croupissent actuellement dans les geôles azerbaïdjanaises. Leur seul crime ? Avoir osé critiquer le pouvoir en place ou dénoncer des abus. Le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty, exige non seulement leur remise en liberté mais aussi l’abandon des poursuites pénales engagées contre eux et la levée des interdictions de voyager dont ils font l’objet.

L’Azerbaïdjan est régulièrement pointé du doigt par les ONG internationales pour les restrictions imposées aux libertés fondamentales sur son territoire. Un constat partagé par le Comité consultatif de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe, qui juge la situation « très préoccupante » en matière de droits, de démocratie et d’état de droit.

La COP29, une opportunité à saisir ?

Certains voient dans la tenue de la COP29 à Bakou une occasion unique de braquer les projecteurs sur ces atteintes aux droits humains et d’accroître la pression sur le régime. Des organisations comme Human Rights Watch ou Amnesty International exhortent ainsi la communauté internationale à profiter de l’événement pour pousser l’Azerbaïdjan à infléchir sa politique répressive.

“Il est temps que les partenaires étrangers de l’Azerbaïdjan mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles”

– Un militant des droits humains azerbaïdjanais

Mais dans les couloirs feutrés de la diplomatie, beaucoup craignent qu’une position trop frontale ne fasse qu’accroître les tensions. Le pays, riche en hydrocarbures, reste un partenaire économique et énergétique de premier plan pour de nombreux États. Pas sûr donc que les grandes puissances soient prêtes à aller au clash, au risque de compromettre leurs intérêts.

Le drame du Haut-Karabakh

C’est également sur la situation au Haut-Karabakh, région séparatiste arménienne reconquise par l’armée azerbaïdjanaise en 2023, que le Conseil de l’Europe attire l’attention. L’offensive a généré l’exode de plus de 100 000 Arméniens, dont beaucoup n’osent pas rentrer par peur des représailles.

Les autorités de Bakou sont instamment priées de créer les conditions d’un retour sûr et durable des déplacés, tout en s’abstenant de toute action ou propos susceptibles d’attiser la haine ethnique envers les Arméniens. Une réconciliation qui s’annonce pour le moins délicate au vu des plaies encore à vif.

Même si elle n’est pas directement liée aux questions climatiques, la problématique des libertés fondamentales en Azerbaïdjan s’invite donc dans les débats de la COP29. Reste à voir si cet éclairage international permettra d’impulser un changement, ou si le statu quo primera au nom des sacro-saints intérêts géostratégiques. Les prochaines semaines seront décisives pour le sort des prisonniers de conscience azerbaïdjanais.

C’est également sur la situation au Haut-Karabakh, région séparatiste arménienne reconquise par l’armée azerbaïdjanaise en 2023, que le Conseil de l’Europe attire l’attention. L’offensive a généré l’exode de plus de 100 000 Arméniens, dont beaucoup n’osent pas rentrer par peur des représailles.

Les autorités de Bakou sont instamment priées de créer les conditions d’un retour sûr et durable des déplacés, tout en s’abstenant de toute action ou propos susceptibles d’attiser la haine ethnique envers les Arméniens. Une réconciliation qui s’annonce pour le moins délicate au vu des plaies encore à vif.

Même si elle n’est pas directement liée aux questions climatiques, la problématique des libertés fondamentales en Azerbaïdjan s’invite donc dans les débats de la COP29. Reste à voir si cet éclairage international permettra d’impulser un changement, ou si le statu quo primera au nom des sacro-saints intérêts géostratégiques. Les prochaines semaines seront décisives pour le sort des prisonniers de conscience azerbaïdjanais.

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