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L’ex-cycliste Marion Sicot jugée pour détention et importation de produits dopants

Marion Sicot, ex-cycliste française contrôlée positive à l'EPO, jugée mercredi pour importation de produits dopants. Un procès très attendu qui pourrait faire des révélations sur les dessous du cyclisme féminin. L'athlète espère pouvoir tourner la page après avoir payé un lourd tribut...

C’est un procès très attendu qui s’ouvre ce mercredi au tribunal de Montargis dans le Loiret. Marion Sicot, ancienne cycliste professionnelle française, sera jugée pour détention et importation de produits dopants. Contrôlée positive à l’EPO en juin 2019 lors des championnats de France sur route, elle avait écopé dans un premier temps de 2 ans de suspension avant que le Conseil d’État n’alourdisse la peine à 4 ans en mars 2022 au terme d’une longue procédure.

Une affaire qui secoue le cyclisme féminin

Le contrôle positif de Marion Sicot avait créé une onde de choc dans le petit monde du cyclisme féminin. Espoir de la discipline, la jeune femme alors âgée de 27 ans avait dans un premier temps nié s’être dopée avant de reconnaître s’être injectée de l’EPO trois jours avant sa course. Elle avait invoqué un contexte de pression et de harcèlement moral de la part de son manager de l’époque, le Belge Marc Bracke.

Aveux et détails sordides

Dans un livre publié en 2021 intitulé “Harcelée, dopée mais de retour !”, Marion Sicot avait raconté le calvaire qu’elle avait vécu au sein de son équipe Doltcini-Van Eyck. Mise à l’écart pour avoir arrêté d’envoyer des photos d’elle en sous-vêtements à son manager, elle avait fini par céder à la pression et se doper dans l’espoir de décrocher un bon résultat pour regagner sa confiance.

Je sais que je risque de la prison avec sursis, une amende, mais pour mon avocat, pas de prison ferme. Personne n’aime passer devant la justice, mais je n’ai pas le choix. Après ça, je pourrai vraiment tourner la page.

Marion Sicot dans une interview au Télégramme

Plainte classée sans suite, suicide du manager

Mais l’affaire avait pris une autre dimension quand la cycliste avait porté plainte contre Marc Bracke pour harcèlement sexuel. Si ce dernier avait été suspendu 3 ans par l’UCI, la plainte de Marion Sicot avait finalement été classée sans suite par la justice en août 2022. Deux mois plus tard, Marc Bracke mettait fin à ses jours à l’âge de 53 ans, un épilogue tragique.

L’espoir d’un nouveau départ

Depuis la fin de sa suspension en mars dernier, Marion Sicot a repris la compétition mais sous les couleurs d’un club de triathlon. À 32 ans, elle aspire désormais à laisser derrière elle ses heures sombres même si le procès de mercredi promet de raviver certaines blessures. Mais pour elle, c’est le prix à payer pour enfin tourner définitivement la page.

C’est la procédure logique. J’ai payé avec la justice sportive, je pense avec la peine maximale. Il fallait que je paye pénalement aussi.

Marion Sicot

Outre Marion Sicot, une de ses connaissances sera jugée pour l’avoir aidé à s’injecter les produits. Un médecin sera aussi dans le box des prévenus, soupçonné d’avoir fourni des ordonnances de complaisance, ce qu’il conteste. Les trois accusés risquent jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende dans ce procès qui lèvera peut-être le voile sur certaines zones d’ombre du sport féminin.

Depuis la fin de sa suspension en mars dernier, Marion Sicot a repris la compétition mais sous les couleurs d’un club de triathlon. À 32 ans, elle aspire désormais à laisser derrière elle ses heures sombres même si le procès de mercredi promet de raviver certaines blessures. Mais pour elle, c’est le prix à payer pour enfin tourner définitivement la page.

C’est la procédure logique. J’ai payé avec la justice sportive, je pense avec la peine maximale. Il fallait que je paye pénalement aussi.

Marion Sicot

Outre Marion Sicot, une de ses connaissances sera jugée pour l’avoir aidé à s’injecter les produits. Un médecin sera aussi dans le box des prévenus, soupçonné d’avoir fourni des ordonnances de complaisance, ce qu’il conteste. Les trois accusés risquent jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende dans ce procès qui lèvera peut-être le voile sur certaines zones d’ombre du sport féminin.

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