Une scène surréaliste s’est déroulée dans les rues de Narbonne dans la nuit du 16 au 17 novembre. Aux alentours de minuit et demi, un homme d’origine tunisienne en situation irrégulière sur le territoire français s’en est violemment pris verbalement aux forces de l’ordre. Cet évènement, bien que bref, a profondément choqué les témoins et laissé des traces au sein de la police locale. Retour sur les faits.
Un individu hostile et menaçant
Selon des sources proches de l’enquête, l’individu mis en cause serait un ressortissant tunisien âgé de 28 ans, présent illégalement en France et déjà connu des services de police pour des faits de violences et d’outrage. Cette nuit-là, les policiers de Narbonne effectuaient une patrouille de routine dans le centre-ville lorsqu’ils ont été interpellés par les cris et invectives de cet homme visiblement très énervé.
Témoins de la scène, plusieurs riverains rapportent avoir entendu le Tunisien hurler “Bande d’enfoirés ! Vous n’êtes que des merdes, des gros racistes !” à l’encontre des agents. Malgré les tentatives d’apaisement de ces derniers, l’homme a continué à les insulter copieusement, allant jusqu’à des menaces physiques. Un comportement hostile et menaçant qui a contraint les forces de l’ordre à intervenir pour le maîtriser.
Placé en centre de rétention
Finalement interpellé non sans mal, le mis en cause a été placé en garde à vue puis transféré au centre de rétention administrative de Perpignan dans l’attente de son expulsion du territoire. Car en plus d’être en situation irrégulière, cet individu faisait déjà l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) suite à de multiples délits.
Contactée, la préfecture de l’Aude confirme que les démarches sont en cours pour un retour rapide de cet homme dans son pays d’origine. “Son comportement est inacceptable. Insulter et menacer ceux qui nous protègent est inexcusable. Conformément aux instructions du ministère de l’intérieur, nous mettons tout en œuvre pour que les étrangers délinquants soient systématiquement éloignés”, assure-t-on.
Des policiers sous le choc mais déterminés
Si aucun policier n’a été blessé physiquement durant l’altercation, les fonctionnaires impliqués restent marqués par la violence verbale et la haine subies cette nuit-là. “C’est notre quotidien malheureusement. On est régulièrement insultés, menacés, parfois agressés… Mais là, le degré de véhémence de cet individu était particulièrement élevé”, confie l’un d’entre eux.
Malgré ces conditions de travail difficiles, les policiers de Narbonne restent mobilisés et déterminés à assurer la sécurité des habitants. Ils peuvent compter sur le soutien de leur hiérarchie et des élus locaux, à l’image du député de l’Aude Alain Péréa qui leur a rendu visite ce matin pour leur témoigner son entier soutien.
Un phénomène préoccupant
Au-delà de ce fait divers, c’est un problème plus global qui se dessine. Celui de la présence sur le territoire de milliers d’étrangers en situation irrégulière, dont certains n’hésitent pas à défier ouvertement l’autorité de l’État. Un phénomène préoccupant auquel le gouvernement tente de s’attaquer, non sans difficulté.
Selon les derniers chiffres du ministère de l’intérieur, près de 130 000 OQTF ont été prononcées en 2022, un chiffre record. Pourtant, seules 15% d’entre elles auraient été réellement exécutées. La faute à de multiples freins administratifs et judiciaires, mais aussi parfois au manque de coopération des pays d’origine.
Le gouvernement promet des mesures
Face à ce constat, l’exécutif assure vouloir muscler sa politique migratoire. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a récemment annoncé un durcissement des conditions d’obtention des titres de séjour et une accélération des procédures d’expulsion, avec l’objectif affiché d’atteindre un taux d’exécution des OQTF de 50% d’ici 2027.
Des mesures vivement attendues par les forces de l’ordre, en première ligne face à une délinquance étrangère de plus en plus décomplexée. Mais aussi par une partie de l’opinion publique, qui s’inquiète de voir l’autorité de l’État bafouée au quotidien. L’incident de Narbonne en est le triste symbole.
Reste à savoir si ces annonces se traduiront en actes et permettront enfin de répondre aux défis immenses que représentent l’immigration irrégulière et l’insécurité qu’elle engendre. Les prochains mois s’annoncent décisifs alors que l’exaspération monte chez les policiers comme dans la population. Pour que des scènes comme celles vécues à Narbonne ne se reproduisent plus.