Alors que le service météorologique national des Philippines avait tiré la sonnette d’alarme sur l’impact « potentiellement catastrophique » du typhon Man-yi, le président Ferdinand Marcos a finalement annoncé que la situation était moins grave qu’anticipée. Un soulagement pour l’archipel, déjà durement touché par une série de tempêtes tropicales ces dernières semaines.
Man-yi frappe les Philippines avec des vents violents
Le typhon Man-yi s’est abattu dimanche après-midi sur l’île de Luçon, la plus grande des Philippines, avec des vents soufflant en moyenne à 185 km/h et des rafales atteignant les 305 km/h. Sa puissance a déraciné des arbres, fait tomber des lignes électriques, détruit des habitations en bois et provoqué des glissements de terrain.
Malgré ces dégâts, le président Marcos a indiqué lors d’une allocution que l’impact du typhon n’avait pas été aussi sévère que redouté :
Bien que Pépito (nom philippin du typhon ndlr) ait été fort, l’impact n’a pas été aussi grave que nous le craignions.
Ferdinand Marcos, président des Philippines
Un bilan humain limité
Selon les autorités, une seule victime est à déplorer pour le moment. Il s’agit d’un homme de 79 ans décédé dans la province de Camarines Norte, à l’est de Manille, après que sa moto soit entrée en contact avec une ligne électrique arrachée. Le président Marcos a qualifié ce décès de « victime de trop ».
Alors que plus de 1,2 million de personnes avaient dû fuir leur domicile de façon préventive, il semblerait que Man-yi n’ait pas provoqué les inondations majeures tant redoutées. Un soulagement quand on sait que les précédentes tempêtes tropicales depuis la mi-octobre ont fait au moins 163 morts et des milliers de sans-abris, en plus de ravager récoltes et bétail.
Priorité aux secours et à la reconstruction
Même si le pire a été évité, l’heure est désormais à la mobilisation pour venir en aide aux populations touchées par le typhon Man-yi. Le président Marcos a déclaré que les efforts allaient se concentrer sur deux axes prioritaires :
- Secourir les personnes se trouvant dans des zones isolées
- Aider les déplacés n’ayant pas les moyens de subvenir à leurs besoins essentiels comme la nourriture et l’eau potable
Il s’agira ensuite de reconstruire les infrastructures endommagées et de permettre un retour à la normale pour les habitants. Un défi de taille pour les autorités philippines.
Le changement climatique pointé du doigt
Si les Philippines sont habituées à subir une vingtaine de tempêtes et typhons chaque année, la fréquence et l’intensité de ces événements inquiètent. Selon les scientifiques, le changement climatique en serait le principal responsable, causant des pluies plus abondantes, des inondations soudaines et des rafales plus violentes.
Avec déjà six tempêtes en un mois, dont le super typhon Man-yi, l’archipel philippin fait face à une situation particulièrement préoccupante cette année. La vigilance reste donc de mise pour les prochaines semaines.
Malgré le soulagement de voir le bilan de Man-yi moins lourd qu’anticipé, les Philippines ne sont pas au bout de leurs peines. Entre reconstruction et préparation aux futures tempêtes, le défi s’annonce immense pour ce pays en première ligne face aux conséquences dévastatrices du réchauffement climatique.