Une sénatrice aborigène a créé la polémique en Australie après avoir vivement interpellé le roi Charles III lors de sa visite au Parlement australien le 21 octobre dernier. Malgré une sanction symbolique votée par ses pairs, l’élue persiste et signe, affirmant vouloir continuer à «résister à la colonisation».
Une interpellation choc sur le «génocide» colonial
Lidia Thorpe, sénatrice issue de la communauté aborigène d’Australie, a profité de la visite du roi Charles III au Parlement de Canberra pour dénoncer avec virulence ce qu’elle qualifie de «génocide» des peuples autochtones à l’époque de la colonisation britannique du pays.
«Rendez-nous nos terres, rendez-nous ce que vous nous avez volé !», a-t-elle crié en direction du monarque à l’issue de son discours devant les parlementaires. Durant une diatribe d’une minute, elle a aussi lancé : «Vous n’êtes pas mon roi».
Une sanction symbolique
Suite à cet incident, les sénateurs australiens ont voté lundi une motion de censure à l’encontre de Lidia Thorpe, jugeant son comportement «infamant», «perturbateur et irrespectueux». Cette sanction est toutefois purement symbolique et vise uniquement à exprimer le mécontentement des élus.
Je résisterai à la colonisation dans ce pays. Je prête allégeance aux véritables souverains de ces terres : les Peuples premiers sont les véritables souverains.
Lidia Thorpe, sénatrice aborigène
Un lourd passé colonial
L’Australie a été une colonie britannique pendant plus d’un siècle, période durant laquelle des milliers d’Aborigènes ont été tués et des communautés entières déplacées de force. Bien qu’indépendante de fait depuis 1901, l’Australie n’est jamais devenue une république et le monarque britannique reste son chef d’État.
Ce passé douloureux est toujours source de tensions dans le pays. De nombreux aborigènes estiment que leurs droits et leur souveraineté sur les terres ancestrales n’ont jamais été reconnus.
La sénatrice Thorpe persiste et signe
Malgré la sanction votée à son encontre, Lidia Thorpe ne regrette pas son coup d’éclat. Interrogée sur la chaîne ABC, elle a affirmé qu’elle «referai(t)» la même chose si le roi revenait en Australie.
Je suis déçue de cette sanction mais je continuerai à me battre contre la colonisation de mon pays et pour la souveraineté de mon peuple.
Lidia Thorpe, sénatrice aborigène
Un positionnement fort et sans concession qui risque de continuer à faire des vagues sur la scène politique australienne, tiraillée entre la reconnaissance des torts du passé et le maintien de ses liens avec la Couronne britannique. L’épisode illustre en tout cas la persistance de profondes divisions liées à l’histoire coloniale tourmentée de l’Australie.
Suite à cet incident, les sénateurs australiens ont voté lundi une motion de censure à l’encontre de Lidia Thorpe, jugeant son comportement «infamant», «perturbateur et irrespectueux». Cette sanction est toutefois purement symbolique et vise uniquement à exprimer le mécontentement des élus.
Je résisterai à la colonisation dans ce pays. Je prête allégeance aux véritables souverains de ces terres : les Peuples premiers sont les véritables souverains.
Lidia Thorpe, sénatrice aborigène
Un lourd passé colonial
L’Australie a été une colonie britannique pendant plus d’un siècle, période durant laquelle des milliers d’Aborigènes ont été tués et des communautés entières déplacées de force. Bien qu’indépendante de fait depuis 1901, l’Australie n’est jamais devenue une république et le monarque britannique reste son chef d’État.
Ce passé douloureux est toujours source de tensions dans le pays. De nombreux aborigènes estiment que leurs droits et leur souveraineté sur les terres ancestrales n’ont jamais été reconnus.
La sénatrice Thorpe persiste et signe
Malgré la sanction votée à son encontre, Lidia Thorpe ne regrette pas son coup d’éclat. Interrogée sur la chaîne ABC, elle a affirmé qu’elle «referai(t)» la même chose si le roi revenait en Australie.
Je suis déçue de cette sanction mais je continuerai à me battre contre la colonisation de mon pays et pour la souveraineté de mon peuple.
Lidia Thorpe, sénatrice aborigène
Un positionnement fort et sans concession qui risque de continuer à faire des vagues sur la scène politique australienne, tiraillée entre la reconnaissance des torts du passé et le maintien de ses liens avec la Couronne britannique. L’épisode illustre en tout cas la persistance de profondes divisions liées à l’histoire coloniale tourmentée de l’Australie.
