À l’approche d’élections législatives anticipées périlleuses en Allemagne, le chancelier Olaf Scholz semble vouloir se présenter comme un “chancelier de la paix”. Un pari audacieux qui ne fait pas l’unanimité, suscitant de vives critiques aussi bien dans son pays qu’à l’international.
Un entretien controversé avec Poutine
Au cœur de la polémique : la récente conversation téléphonique d’une heure entre Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine, la première en près de deux ans. Un échange jugé nécessaire par le chancelier pour réaffirmer le soutien indéfectible de l’Allemagne à l’Ukraine. Mais cette initiative a été mal perçue par Kiev, le président Zelensky reprochant à Scholz d’avoir ouvert la “boîte de Pandore”.
Les critiques ont également fusé en Pologne, le Premier ministre estimant que la “diplomatie par téléphone” ne peut remplacer un véritable soutien occidental à l’Ukraine. Des doutes partagés en France, l’ex-président François Hollande évoquant un “mauvais signal” envoyé à un moment charnière.
Une manœuvre électorale ?
Pour beaucoup d’observateurs, cet appel à Poutine s’apparente surtout à une manœuvre électorale de la part d’un chancelier affaibli. Olaf Scholz, qui a vu sa coalition éclater, est aujourd’hui largement distancé dans les sondages. En se positionnant en homme de dialogue et de paix, il tenterait ainsi de séduire un électorat inquiet de l’enlisement du conflit ukrainien.
Une stratégie risquée face à la montée des extrêmes. Le parti d’extrême-droite AfD et la nouvelle formation d’extrême-gauche BSW, qui réclament un arrêt des livraisons d’armes à Kiev, enregistrent des scores historiques. Scholz joue gros et certains, jusque dans son camp, s’interrogent sur l’opportunité de le maintenir comme candidat.
L’ombre de Trump plane
En toile de fond, les promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans préciser comment, auraient aussi motivé ce coup de fil à Poutine. Scholz craindrait qu’à l’avenir des discussions s’engagent entre les présidents américain et russe sans qu’un dirigeant européen de premier plan, comme lui, n’y participe.
Mais sur le fond, cet entretien n’a rien donné de nouveau, chacun campant sur ses positions. Et le timing, à quelques mois d’un scrutin crucial, interroge. Olaf Scholz joue une partie serrée dont l’issue est plus qu’incertaine. Son pari de “chancelier de la paix” sera-t-il payant dans les urnes ? Réponse en février prochain.
Une stratégie risquée face à la montée des extrêmes. Le parti d’extrême-droite AfD et la nouvelle formation d’extrême-gauche BSW, qui réclament un arrêt des livraisons d’armes à Kiev, enregistrent des scores historiques. Scholz joue gros et certains, jusque dans son camp, s’interrogent sur l’opportunité de le maintenir comme candidat.
L’ombre de Trump plane
En toile de fond, les promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans préciser comment, auraient aussi motivé ce coup de fil à Poutine. Scholz craindrait qu’à l’avenir des discussions s’engagent entre les présidents américain et russe sans qu’un dirigeant européen de premier plan, comme lui, n’y participe.
Mais sur le fond, cet entretien n’a rien donné de nouveau, chacun campant sur ses positions. Et le timing, à quelques mois d’un scrutin crucial, interroge. Olaf Scholz joue une partie serrée dont l’issue est plus qu’incertaine. Son pari de “chancelier de la paix” sera-t-il payant dans les urnes ? Réponse en février prochain.