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Le Pari Risqué d’Olaf Scholz pour Devenir le “Chancelier de la Paix”

Olaf Scholz joue gros en se présentant comme le "chancelier de la paix" après un appel controversé avec Poutine à l'approche d'élections périlleuses. La manœuvre divise et...

Le chancelier allemand Olaf Scholz a tenté un pari risqué en se positionnant comme le “chancelier de la paix” avant les élections législatives anticipées prévues le 23 février. Une manœuvre électorale controversée qui fait suite à un entretien téléphonique d’une heure avec le président russe Vladimir Poutine, le premier échange direct entre les deux dirigeants depuis près de deux ans.

Un appel qui divise

Si Olaf Scholz a défendu cet entretien en affirmant que “l’Ukraine peut compter sur le soutien indéfectible de l’Allemagne”, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer cette initiative. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reproché au chancelier allemand d’avoir ouvert la “boîte de Pandore”, tandis que le Premier ministre polonais Donald Tusk a souligné que “la diplomatie par téléphone ne peut remplacer un véritable soutien de l’Occident à l’Ukraine”.

Une manœuvre électorale ?

Face à des sondages peu favorables, Olaf Scholz semble avoir voulu envoyer un signal électoral en se présentant comme celui qui “mise sur les négociations et le dialogue”. Mais cette stratégie pourrait se retourner contre lui, certains l’accusant de faire le jeu de la propagande de Moscou.

Il veut maintenant jouer au ‘chancelier de la paix’ et, en s’alignant sur Poutine, il méconnaît l’objectif de la Russie.

Le quotidien de gauche TAZ

Un chancelier affaibli

Chef d’un gouvernement de coalition désormais fragilisé, Olaf Scholz fait face à une opposition conservatrice qui monte en puissance et à une opinion publique inquiète de l’enlisement du conflit ukrainien. Les scores historiques obtenus par le parti d’extrême droite AfD et un nouveau parti d’extrême gauche (BSW) lors de scrutins régionaux récents en sont la preuve.

De plus en plus de voix s’élèvent au sein même du camp social-démocrate pour qu’Olaf Scholz cède sa place de candidat au populaire ministre de la Défense Boris Pistorius. Mais le chancelier se dit “prêt à s’engager dans cette bataille avec l’objectif de gagner”. Un pari risqué à quelques semaines d’élections qui s’annoncent périlleuses pour le dirigeant allemand.

Un “mauvais signal” sur la scène internationale

Au-delà des considérations de politique intérieure allemande, l’initiative d’Olaf Scholz a également été mal perçue sur la scène internationale. L’ancien président français François Hollande a parlé d’un “mauvais signal” envoyé à un moment où Donald Trump se prépare à retourner à la Maison Blanche. Un constat partagé par de nombreux observateurs qui craignent une perte d’influence de l’Europe si l’Allemagne venait à jouer cavalier seul dans les négociations avec Moscou.

Un dialogue de sourds

Sur le fond, cet entretien téléphonique n’a par ailleurs rien donné de concret, chaque dirigeant campant sur ses positions. Vladimir Poutine a réaffirmé que les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine ne feraient que “prolonger le conflit”, tandis qu’Olaf Scholz a rappelé le soutien indéfectible de l’Allemagne et de ses alliés à Kiev.

Loin d’ouvrir la voie à des négociations de paix, cet appel semble donc avoir surtout servi les intérêts électoraux d’Olaf Scholz à court terme. Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits dans les urnes ou si elle fragilisera durablement la position du chancelier sur la scène nationale et internationale. Une chose est sûre : le pari est risqué et l’avenir incertain pour celui qui aspire à devenir le “chancelier de la paix”.

Sur le fond, cet entretien téléphonique n’a par ailleurs rien donné de concret, chaque dirigeant campant sur ses positions. Vladimir Poutine a réaffirmé que les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine ne feraient que “prolonger le conflit”, tandis qu’Olaf Scholz a rappelé le soutien indéfectible de l’Allemagne et de ses alliés à Kiev.

Loin d’ouvrir la voie à des négociations de paix, cet appel semble donc avoir surtout servi les intérêts électoraux d’Olaf Scholz à court terme. Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits dans les urnes ou si elle fragilisera durablement la position du chancelier sur la scène nationale et internationale. Une chose est sûre : le pari est risqué et l’avenir incertain pour celui qui aspire à devenir le “chancelier de la paix”.

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