Le débat sur les jours de carence enflamme à nouveau le dialogue social. Anne Genetet, ministre de l’Éducation, a mis le feu aux poudres en défendant l’alignement des fonctionnaires sur le privé en matière d’arrêts maladie. Une mesure nécessaire pour certains, une attaque en règle pour d’autres. Décryptage d’un sujet qui divise.
L’absentéisme, ce mal qui ronge les finances publiques ?
Selon un rapport de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), les agents publics se sont absentés en moyenne 12 jours en 2023 contre 10,3 pour les salariés du privé. Un écart qui s’est certes réduit par rapport à 2022 mais qui coûte toujours très cher à l’État. Le gouvernement y voit une source d’économies substantielles, d’où sa volonté d’imposer trois jours de carence pour les fonctionnaires.
Il n’y a pas de raison de s’opposer à ce qu’il y ait une égalité de traitement entre tous les gens qui travaillent.
Anne Genetet, ministre de l’Éducation
Les conventions collectives, l’astuce du privé
La ministre argue que de nombreuses conventions collectives dans le privé prennent en charge les jours de carence. Un avantage dont ne bénéficient pas les agents publics. Mais est-ce vraiment le cas ? Selon plusieurs témoignages, cette prise en charge est loin d’être systématique. Beaucoup de salariés se retrouvent à assumer seuls ces jours non payés en cas de maladie.
La colère gronde chez les syndicats
Sans surprise, l’annonce de cette mesure d’économies a suscité l’ire des organisations syndicales de la fonction publique. Elles y voient une « stigmatisation » des agents et une remise en cause de leurs acquis sociaux. Un appel à la grève a été lancé pour le 5 décembre afin de protester contre ce qu’elles considèrent être une énième attaque contre le statut des fonctionnaires.
C’est une provocation de plus envers les agents publics qui se dévouent au quotidien pour assurer leurs missions de service public.
Un représentant syndical
Pas de distinction entre les différentes fonctions publiques
La ministre a tenu à préciser que cette règle des trois jours de carence s’appliquerait à l’ensemble des fonctionnaires, qu’ils soient enseignants, hospitaliers ou territoriaux. Elle a cependant nuancé en soulignant que les professeurs étaient proportionnellement moins absents que leurs collègues des autres versants de la fonction publique. Pas sûr que cet argument suffise à calmer la fronde…
Un sujet explosif qui promet des débats houleux
Cette question de l’harmonisation du traitement des arrêts maladie est loin d’être anecdotique. Elle touche au cœur des relations tumultueuses entre l’exécutif et les 5,7 millions d’agents publics. Les syndicats, échaudés par la réforme des retraites, ne sont pas prêts à lâcher du lest sur le sujet. Le gouvernement, en quête d’économies tous azimuts, semble lui déterminé à faire passer cette mesure coûte que coûte. Les prochaines semaines s’annoncent agitées sur le front social…
Une chose est sûre, le débat est loin d’être clos. Entre volonté d’équité, impératifs budgétaires et defense des acquis sociaux, chaque camp affûte ses arguments. Un nouveau bras de fer en perspective entre le gouvernement et les syndicats, avec les fonctionnaires en première ligne. Les Français, eux, attendent surtout un service public de qualité, avec ou sans jours de carence…
Sans surprise, l’annonce de cette mesure d’économies a suscité l’ire des organisations syndicales de la fonction publique. Elles y voient une « stigmatisation » des agents et une remise en cause de leurs acquis sociaux. Un appel à la grève a été lancé pour le 5 décembre afin de protester contre ce qu’elles considèrent être une énième attaque contre le statut des fonctionnaires.
C’est une provocation de plus envers les agents publics qui se dévouent au quotidien pour assurer leurs missions de service public.
Un représentant syndical
Pas de distinction entre les différentes fonctions publiques
La ministre a tenu à préciser que cette règle des trois jours de carence s’appliquerait à l’ensemble des fonctionnaires, qu’ils soient enseignants, hospitaliers ou territoriaux. Elle a cependant nuancé en soulignant que les professeurs étaient proportionnellement moins absents que leurs collègues des autres versants de la fonction publique. Pas sûr que cet argument suffise à calmer la fronde…
Un sujet explosif qui promet des débats houleux
Cette question de l’harmonisation du traitement des arrêts maladie est loin d’être anecdotique. Elle touche au cœur des relations tumultueuses entre l’exécutif et les 5,7 millions d’agents publics. Les syndicats, échaudés par la réforme des retraites, ne sont pas prêts à lâcher du lest sur le sujet. Le gouvernement, en quête d’économies tous azimuts, semble lui déterminé à faire passer cette mesure coûte que coûte. Les prochaines semaines s’annoncent agitées sur le front social…
Une chose est sûre, le débat est loin d’être clos. Entre volonté d’équité, impératifs budgétaires et defense des acquis sociaux, chaque camp affûte ses arguments. Un nouveau bras de fer en perspective entre le gouvernement et les syndicats, avec les fonctionnaires en première ligne. Les Français, eux, attendent surtout un service public de qualité, avec ou sans jours de carence…