Les Pays-Bas sous le choc. Une vague de violences sans précédent a déferlé sur Amsterdam la semaine dernière en marge de la rencontre de football entre le Maccabi Tel-Aviv et l’équipe locale de l’Ajax. Un déferlement de haine qui laisse des traces et de nombreuses questions sur la montée des tensions communautaires dans la capitale néerlandaise. La police est sur le pied de guerre et annonce déjà des avancées significatives dans l’enquête.
45 suspects dans le collimateur, 9 déjà interpellés
Selon les dernières annonces de la police néerlandaise ce dimanche, pas moins de 45 personnes sont suspectées d’être impliquées à différents degrés dans les violences qui ont entaché ce match à haute tension. Parmi elles, 9 ont d’ores et déjà été identifiées formellement et placées en garde à vue. Mais ce n’est qu’un début. Les enquêteurs sont déterminés à faire toute la lumière sur ces événements inacceptables.
Le Chef de la police Janny Knol a déclaré qu’une équipe d’investigation spéciale avait été mise sur pied immédiatement « en raison de la gravité des délits, mais aussi de leur impact social ». Les forces de l’ordre examinent méticuleusement tous les actes délictueux commis avant et après la rencontre, sans aucune distinction sur l’identité des auteurs ou des victimes.
Un contexte de vives tensions
Selon plusieurs témoins et les premières constations des enquêteurs, le climat était déjà particulièrement tendu avant même le coup d’envoi de ce match à haut risque. Des supporters israéliens auraient scandé des slogans anti-arabes, vandalisé un taxi et même brûlé un drapeau palestinien sur la place principale d’Amsterdam.
Mais c’est après le match que la situation a totalement dégénéré. Des supporters du Maccabi Tel-Aviv ont été pris pour cible par des hommes circulant à scooter. La police suspecte que les agresseurs aient été galvanisés par des appels à la violence anti-juive sur les réseaux sociaux. Cinq fans israéliens ont dû être brièvement hospitalisés suite à ces attaques d’une rare violence.
Un séisme politique en toile de fond
Au-delà de l’enquête policière, cette flambée de violences à caractère antisémite a provoqué une véritable onde de choc au plus haut sommet de l’État. Le gouvernement néerlandais a été ébranlé et a bien failli imploser suite à des désaccords sur la communication de crise et des propos polémiques en conseil des ministres.
Selon certaines sources, le Premier ministre Mark Rutte aurait imputé en privé la responsabilité des incidents aux personnes « issues de l’immigration », des allégations démenties officiellement mais qui ont poussé la secrétaire d’État Mona Keijzer à claquer la porte en signe de protestation.
La coalition gouvernementale a finalement réussi à éviter la rupture lors d’une réunion de crise vendredi soir. Mais ces événements laissent des traces et mettent en lumière les vives tensions communautaires qui traversent la société néerlandaise. Les autorités se retrouvent face à un immense défi pour apaiser la situation et favoriser le vivre-ensemble.
Une mobilisation tous azimuts contre la haine
Les violences d’Amsterdam ont en tout cas eu le mérite de provoquer un sursaut collectif de rejet de l’antisémitisme et de toutes les formes de racisme. Les autorités néerlandaises et israéliennes ont vivement condamné les agressions visant les supporters du Maccabi, appelant à des sanctions rapides et exemplaires contre les auteurs.
L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre société. Nous devons rester unis et vigilants face à la haine sous toutes ses formes.
– Mark Rutte, Premier ministre néerlandais
De leur côté, les associations de défense des droits de l’homme et des minorités ont appelé au calme et à la retenue, tout en soulignant que les violences avaient été multidirectionnelles, certains supporters israéliens s’étant aussi rendus coupables de provocations et dégradations en amont du match.
Une chose est sûre : ces graves incidents resteront comme une tâche indélébile dans l’histoire du sport néerlandais et un douloureux rappel du chemin qu’il reste à parcourir pour éradiquer la haine et les préjugés. La mobilisation doit être collective et permanente pour que le ballon rond reste uniquement un vecteur de passion et de rassemblement populaire.
Mais c’est après le match que la situation a totalement dégénéré. Des supporters du Maccabi Tel-Aviv ont été pris pour cible par des hommes circulant à scooter. La police suspecte que les agresseurs aient été galvanisés par des appels à la violence anti-juive sur les réseaux sociaux. Cinq fans israéliens ont dû être brièvement hospitalisés suite à ces attaques d’une rare violence.
Un séisme politique en toile de fond
Au-delà de l’enquête policière, cette flambée de violences à caractère antisémite a provoqué une véritable onde de choc au plus haut sommet de l’État. Le gouvernement néerlandais a été ébranlé et a bien failli imploser suite à des désaccords sur la communication de crise et des propos polémiques en conseil des ministres.
Selon certaines sources, le Premier ministre Mark Rutte aurait imputé en privé la responsabilité des incidents aux personnes « issues de l’immigration », des allégations démenties officiellement mais qui ont poussé la secrétaire d’État Mona Keijzer à claquer la porte en signe de protestation.
La coalition gouvernementale a finalement réussi à éviter la rupture lors d’une réunion de crise vendredi soir. Mais ces événements laissent des traces et mettent en lumière les vives tensions communautaires qui traversent la société néerlandaise. Les autorités se retrouvent face à un immense défi pour apaiser la situation et favoriser le vivre-ensemble.
Une mobilisation tous azimuts contre la haine
Les violences d’Amsterdam ont en tout cas eu le mérite de provoquer un sursaut collectif de rejet de l’antisémitisme et de toutes les formes de racisme. Les autorités néerlandaises et israéliennes ont vivement condamné les agressions visant les supporters du Maccabi, appelant à des sanctions rapides et exemplaires contre les auteurs.
L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre société. Nous devons rester unis et vigilants face à la haine sous toutes ses formes.
– Mark Rutte, Premier ministre néerlandais
De leur côté, les associations de défense des droits de l’homme et des minorités ont appelé au calme et à la retenue, tout en soulignant que les violences avaient été multidirectionnelles, certains supporters israéliens s’étant aussi rendus coupables de provocations et dégradations en amont du match.
Une chose est sûre : ces graves incidents resteront comme une tâche indélébile dans l’histoire du sport néerlandais et un douloureux rappel du chemin qu’il reste à parcourir pour éradiquer la haine et les préjugés. La mobilisation doit être collective et permanente pour que le ballon rond reste uniquement un vecteur de passion et de rassemblement populaire.