Une tempête politique secoue l’Assemblée nationale alors que le député LFI et président de la commission des Finances, Éric Coquerel, se retrouve sous le feu des critiques. La raison ? Ses propos jugeant l’activiste fiché S Elias Imzalène « plus respectable » que le sénateur LR Bruno Retailleau. Une comparaison qui passe très mal et qui jette une lumière crue sur les liens troubles entre LFI et des figures controversées.
Quand un député LFI défend un activiste condamné
La polémique a éclaté suite à la participation d’Éric Coquerel à un rassemblement contre un match de football France-Israël. Il y côtoyait Elias Imzalène, activiste propalestinien bien connu pour ses positions radicales. Ce dernier avait d’ailleurs été jugé en octobre pour provocation publique à la haine après avoir appelé à « l’intifada dans Paris ».
Interrogé sur cette proximité embarrassante, le député botte en touche :
Je n’ai pas vu que j’étais à côté de cette personne […] Je ne le connais pas, je suis désolé.
Éric Coquerel
Mais il enfonce le clou en ajoutant qu’Elias Imzalène est « certainement plus respectable » que Bruno Retailleau, dont il juge le vocabulaire « raciste » et emprunté à l’extrême-droite. Des propos stupéfiants qui ont immédiatement enflammé la classe politique.
LFI, coutumier des controverses
Ce n’est malheureusement pas la première fois que La France Insoumise se retrouve mêlée à des polémiques liées à des personnalités sulfureuses :
- Louis Boyard, Carlos Martens Bilongo et Thomas Portes avaient aussi participé à une manifestation avec Elias Imzalène
- L’eurodéputée Manon Aubry a plusieurs fois été aperçue aux côtés d’activistes radicaux
- Jean-Luc Mélenchon lui-même a souvent été accusé d’ambiguïté vis-à-vis de l’islamisme politique
Des choix qui interrogent sur la stratégie du mouvement et sa complaisance envers des discours communautaristes à la limite de la légalité. Comment un parti qui aspire à gouverner peut-il cautionner de tels excès ?
Bruno Retailleau, cible récurrente de LFI
Cette attaque contre Bruno Retailleau n’est pas non plus un cas isolé. Le chef de file des sénateurs LR est régulièrement pris pour cible par les Insoumis qui lui reprochent ses positions fermes sur la laïcité et l’immigration.
Éric Coquerel lui-même n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il avait déjà qualifié Bruno Retailleau « d’extrémiste » suite à ses critiques de l’immigration illégale. Une diabolisation systématique qui en dit long sur le sectarisme de LFI et son refus du débat démocratique.
Le deux poids deux mesures permanent de LFI
Plus largement, cette polémique illustre le deux poids deux mesures permanent de LFI. Prompts à s’offusquer du moindre propos qui leur déplaît, ils n’hésitent pas en parallèle à dérouler le tapis rouge à des activistes dont les appels à la haine ont été condamnés par la justice.
Une attitude pour le moins paradoxale, comme le relève un proche du dossier :
LFI exige de ses opposants une rigueur absolue mais s’autorise toutes les outrances. Ils ne supportent pas la contradiction mais défendent sans vergogne des personnages conspirationnistes et extrémistes.
Cette complaisance sélective jette une ombre inquiétante sur un mouvement qui prétend incarner le camp du bien. Comment les électeurs peuvent-ils encore leur faire confiance ?
Les Français attendent des explications
Face à ce nouveau dérapage, de nombreuses voix s’élèvent pour demander des comptes à Éric Coquerel et à LFI. Au-delà des condamnations de façade, les Français attendent des explications sur cette proximité assumée avec des activistes radicaux.
Les militants et électeurs de gauche sont particulièrement désemparés, eux qui aspirent à une politique progressiste loin des outrances et du communautarisme. Beaucoup s’interrogent : comment continuer à soutenir un mouvement qui trahit ainsi ses valeurs humanistes ?
Éric Coquerel et LFI doivent urgemment clarifier leur position s’ils ne veulent pas être définitivement discrédités. À défaut, ils donneront raison à ceux qui les accusent de faire le jeu des extrêmes par pur calcul électoral.
Une chose est sûre : cette nouvelle polémique laissera des traces. LFI réussira-t-elle à convaincre qu’elle n’est pas un allié objectif des radicaux ? L’avenir le dira, mais le mal est déjà fait. Dans le débat public, les amitiés toxiques finissent toujours par se payer. Éric Coquerel et les siens feraient bien de s’en souvenir.