Le tennis serait-il à la croisée des chemins ? Alors que ce sport noble peine à séduire les jeunes générations, une voix s’élève pour bousculer les traditions. Billie Jean King, légende vivante aux 129 titres dont 39 en Grand Chelem, estime qu’il est temps de dépoussiérer les codes du tennis.
Maillots floqués et comptage simplifié : les idées chocs de “BJK”
Invitée d’honneur de la Billie Jean King Cup qui porte son nom, l’Américaine de 81 ans n’a pas mâché ses mots. Pour attirer un public plus jeune, elle propose notamment que les joueurs arborent des maillots floqués avec leur nom dans le dos, comme au football ou au basket.
Mais la révolution ne s’arrête pas là. BJK souhaite aussi réformer le système de comptage des points. Exit les 15/30/40, place à une numérotation plus intuitive : 1, 2, 3, 4. « Je veux rendre le tout facile pour les fans, argumente-t-elle. Pour un enfant, que signifie 15/15 ou 30/30 ? Si on veut que les 8-12 ans s’investissent dans notre sport, il faut le leur rendre accessible. »
Calendrier et exhibitions dans le viseur
L’ancienne n°1 mondiale s’est également attardée sur l’épineux sujet du calendrier. Lorsque les joueuses se plaignent d’un programme trop chargé mais disputent des exhibitions lors de leurs congés, Billie Jean King ne décolère pas :
Elles font des saisons comme ça depuis toujours. Mais après un mois de vacances, elles vont jouer des exhos. Je me dis : vraiment ? Vous disiez avoir besoin de repos. Je sais que s’il y a assez d’argent, vous irez jouer.
Des réformes nécessaires pour pérenniser le tennis ?
Si ses propositions font débat, force est de constater que le tennis traverse une période charnière. Concurrencé par l’explosion des réseaux sociaux et des esports, il peine à renouveler et élargir son audience. Les chiffres sont éloquents :
- L’âge moyen des fans de tennis avoisine les 60 ans
- Seuls 7% des pratiquants ont moins de 18 ans
- L’audience TV s’érode d’année en année, notamment chez les millennials
Face à ce constat alarmant, les instances dirigeantes du tennis tentent de réagir. Des tournois plus dynamiques, des formats de jeu raccourcis, une présence accrue sur les réseaux… Les initiatives se multiplient pour séduire la “génération Z”. Mais suffiront-elles ?
Personnalisation et digitalisation : les clés de l’avenir ?
Les pistes lancées par Billie Jean King, aussi disruptives soient-elles, s’inscrivent dans cette dynamique. Reste à savoir si le tennis, ancrée dans la tradition et le formalisme, est prêt pour un tel big bang. Le débat n’est pas prêt de retomber sur les courts et en dehors. Une chose est sûre : il y a urgence à agir avant que le tennis ne devienne has been.
Pour nombre d’experts, la survie du tennis passera par une refonte profonde de son modèle. À l’image d’autres sports comme le foot ou le NBA, la discipline doit miser sur la personnalisation de l’expérience fan, la digitalisation de son écosystème et la fidélisation des millennials.
Les pistes lancées par Billie Jean King, aussi disruptives soient-elles, s’inscrivent dans cette dynamique. Reste à savoir si le tennis, ancrée dans la tradition et le formalisme, est prêt pour un tel big bang. Le débat n’est pas prêt de retomber sur les courts et en dehors. Une chose est sûre : il y a urgence à agir avant que le tennis ne devienne has been.
Pour nombre d’experts, la survie du tennis passera par une refonte profonde de son modèle. À l’image d’autres sports comme le foot ou le NBA, la discipline doit miser sur la personnalisation de l’expérience fan, la digitalisation de son écosystème et la fidélisation des millennials.
Les pistes lancées par Billie Jean King, aussi disruptives soient-elles, s’inscrivent dans cette dynamique. Reste à savoir si le tennis, ancrée dans la tradition et le formalisme, est prêt pour un tel big bang. Le débat n’est pas prêt de retomber sur les courts et en dehors. Une chose est sûre : il y a urgence à agir avant que le tennis ne devienne has been.