La politique française n’a pas fini de nous surprendre ! Alors que le débat très attendu entre Jordan Bardella et Gabriel Attal sur France 2 avait laissé un goût amer aux supporters du jeune président du Rassemblement National, les derniers sondages viennent chambouler la donne à quelques jours du scrutin européen. Contre toute attente, la popularité de Bardella est en train de s’envoler !
Le débat de la dernière chance?
Le face à face du 23 mai était crucial pour les deux poids lourds politiques. D’un côté, le premier ministre Gabriel Attal, envoyé au front pour défendre la majorité présidentielle. De l’autre, l’ambitieux Jordan Bardella, bien décidé à imposer le RN comme première force d’opposition. Mais au lendemain de l’émission, l’heure était plutôt à la déception dans le camp lepéniste. Jugé trop timide et pas assez incisif, le président du RN semblait avoir raté le coche.
Je suis encore trop timide.
Jordan Bardella, après le débat sur France 2
L’effet meeting d’Hénin-Beaumont
C’était sans compter sur le meeting de vendredi dernier à Hénin-Beaumont, véritable fief du Rassemblement National. Entouré de ses fidèles et de sa mentor Marine Le Pen, Jordan Bardella a électrisé la foule. Comme transfiguré, il a multiplié les punchlines et dégainé les attaques contre la macronie. Un discours offensif et rassembleur qui semble avoir fait mouche auprès de l’électorat.
Bardella s’envole, Attal dévisse
Résultat, les courbes des sondages se sont littéralement inversées en 48h! Selon le dernier rolling Ifop, la liste RN menée par Jordan Bardella caracole désormais en tête des intentions de vote, reléguant la majorité présidentielle à près de 5 points. Un écart considérable à ce stade de la campagne. Dans le même temps, la cote de confiance du premier ministre Gabriel Attal plonge sévèrement, payant sûrement la facture de sa prestation jugée trop prudente.
- RN : 26% (+4)
- Renaissance : 21% (-3)
À 11 jours du scrutin, ce spectaculaire retournement de situation redistribue totalement les cartes. Fort de cette dynamique, Jordan Bardella peut aborder la dernière ligne droite en position de force. Mais gare aux excès de confiance ! En politique comme ailleurs, une élection n’est jamais gagnée d’avance. Les macronistes, sonnés mais pas vaincus, fourbissent déjà leurs armes pour un ultime baroud d’honneur.
Une chose est sûre, cette séquence restera comme un moment clé de la campagne. Preuve que même après une contre-performance, rien n’est jamais perdu en politique. À condition de savoir rebondir et mobiliser sa base ! Verdict des urnes le 10 juin prochain.
