Un fait divers glaçant secoue la ville de Tournefeuille, en banlieue toulousaine. Dans la soirée du 13 novembre, un appartement a été le théâtre d’actes de torture d’une rare violence, diffusés en direct sur les réseaux sociaux. Deux jeunes hommes originaires de Guyane, âgés de 20 et 21 ans, sont mis en cause. Ils auraient fait subir un calvaire à deux individus venus les cambrioler, avant de retourner complètement la situation.
Une tentative de cambriolage qui vire au drame
Tout commence par une effraction dans l’appartement des deux Guyanais, situé dans un quartier de Tournefeuille. Les cambrioleurs, accompagnés de complices, pénètrent de force dans le logement. Mais les occupants ne se laissent pas faire. Bien décidés à se venger, ils neutralisent leurs agresseurs et entament une séance de torture qui va durer de longues heures.
D’après les premiers éléments de l’enquête, un différend lié au trafic de stupéfiants serait à l’origine de ce déchaînement de violence. Les deux jeunes hommes, connus des services de police, auraient voulu faire payer au prix fort cette intrusion sur leur territoire. Mais leur vengeance va largement dépasser les limites de la légitime défense.
Huile bouillante et coups de marteau
Selon une source proche du dossier, les sévices infligés aux cambrioleurs ont été d’une rare cruauté. Les deux victimes auraient été aspergées d’huile bouillante, rouées de coups de marteau, et soumises à d’autres actes de barbarie pendant une grande partie de la nuit. Leurs cris de douleur ont alerté le voisinage, qui a fini par prévenir les secours et la police.
C’était horrible, on entendait hurler à la mort. Personne n’osait intervenir tellement ça avait l’air violent. On ne savait pas ce qui se passait là-dedans.
Un témoin sous couvert d’anonymat
À leur arrivée sur les lieux, les forces de l’ordre ont découvert un véritable champ de bataille. Du sang maculait les murs et le sol de l’appartement. Les deux victimes, grièvement blessées, gisaient prostrées dans un coin. Elles ont été conduites en urgence à l’hôpital, leur pronostic vital étant engagé.
La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux
Mais ce qui a particulièrement choqué dans cette affaire, c’est que toute la scène a été filmée et diffusée en direct sur les réseaux sociaux par les bourreaux eux-mêmes. On y voit distinctement les deux hommes, visages découverts, s’acharner sur leurs victimes en ricanant. Plusieurs dizaines de milliers de personnes auraient visionné ces images insoutenables avant qu’elles ne soient retirées par les plateformes.
Cette diffusion en direct soulève de nombreuses questions. Les auteurs voulaient-ils faire un exemple ? Torpiller une réputation ? Toujours est-il que leur funeste célébrité aura été de courte durée. Identifiés et interpellés par la police, ils ont été placés en garde à vue.
L’enquête se poursuit
Au terme de leurs auditions, les deux individus ont été mis en examen pour actes de torture et de barbarie, violences aggravées et séquestration. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Leurs victimes, une fois remises de leurs blessures, devraient également avoir à répondre de leurs actes devant la justice.
Cette affaire hors norme n’a pas fini de faire parler d’elle. Elle illustre une nouvelle fois la loi de la jungle qui règne dans certains quartiers gangrenés par les trafics. Et l’utilisation des réseaux sociaux comme vecteur de terreur et outil de vengeance. Les enquêteurs vont devoir démêler l’écheveau de responsabilités pour tenter de comprendre comment une simple tentative de cambriolage a pu dégénérer en scène de torture moyenâgeuse.
En attendant, c’est toute une ville qui est sous le choc. Les habitants de Tournefeuille, sidérés par un tel déchaînement de sauvagerie, s’interrogent sur ce qui a bien pu pousser ces jeunes à de tels extrêmes. Beaucoup redoutent des représailles et une escalade de la violence sur fond de guerre des gangs. Les autorités tentent de rassurer la population, promettant une réponse ferme et rapide. Mais le traumatisme risque de marquer les esprits encore longtemps.