Le président élu des États-Unis Donald Trump vient de frapper un grand coup en annonçant la nomination de Chris Wright, PDG de Liberty Energy et pionnier controversé de la fracturation hydraulique, au poste stratégique de Secrétaire à l’Énergie. Une décision qui en dit long sur les priorités de la future administration Trump en matière de politique énergétique.
Le choix de la fracturation hydraulique et des énergies fossiles
En nommant Chris Wright, Donald Trump envoie un message clair : il compte bien miser sur le développement des hydrocarbures non conventionnels et le soutien à l’industrie pétrolière et gazière pour assurer l’indépendance énergétique des États-Unis. Le nouveau secrétaire à l’Énergie aura pour mission de « réduire les formalités administratives » afin de « stimuler les investissements dans les combustibles fossiles », a déclaré le président élu dans un communiqué.
Un entrepreneur énergétique aux multiples casquettes
Diplômé du MIT et de Berkeley, Chris Wright n’est pas seulement un magnat du pétrole et du gaz. Cet entrepreneur de premier plan a aussi travaillé dans les domaines du nucléaire, du solaire et de la géothermie. Mais c’est surtout son rôle de pionnier dans le lancement de la révolution du gaz de schiste aux États-Unis qui a retenu l’attention de Donald Trump.
Les innovations de Chris Wright ont contribué au lancement de la production commerciale de gaz de schiste et créé une industrie de cartographie des fractures hydrauliques.
– Site internet de Liberty Energy
Au coeur du « shale boom » américain
Après avoir fondé Pinnacle Technologies en 1992, Chris Wright a été président de Stroud Energy, l’un des premiers producteurs de gaz de schiste, avant de le vendre en 2006 à Range Resources, autre acteur majeur de cette industrie en plein essor. Son entreprise Liberty Energy est aujourd’hui un acteur incontournable des services pétroliers liés à la fracturation.
Un Conseil national de l’énergie pour “dominer” le secteur
Au-delà de son rôle de secrétaire à l’Énergie, Chris Wright siègera aussi au sein du tout nouveau Conseil national de l’énergie (CNE) voulu par Trump. La mission de cette instance ? “Superviser le chemin vers la domination énergétique des États-Unis“, ni plus ni moins. Les partisans des énergies renouvelables risquent de déchanter…
Des défis environnementaux et géopolitiques
Si la nomination de Chris Wright réjouit l’industrie pétrolière et gazière, elle soulève aussi de nombreuses questions. Quelle place pour la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique dans la politique de la future administration ? Quelles conséquences sur les relations des États-Unis avec les pays producteurs de pétrole et sur les équilibres géopolitiques mondiaux ? Autant d’enjeux cruciaux qui se cristallisent autour de ce choix fort de Donald Trump, qui ne manquera pas de faire débat.