Au cœur du conflit qui déchire l’Ukraine depuis bientôt trois ans, une lueur d’espoir émerge. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vouloir “tout faire” pour obtenir la fin de la guerre dans son pays d’ici 2025, privilégiant la voie diplomatique. Une annonce qui intervient alors que l’armée russe gagne du terrain dans l’est du pays, profitant de son avantage numérique et matériel face à des troupes ukrainiennes en difficulté.
Un front est sous pression
Dans une interview diffusée samedi, Zelensky a évoqué une situation “vraiment compliquée” sur le front est. Les forces russes, mieux équipées et plus nombreuses, progressent rapidement face à une armée ukrainienne en sous-effectif. Un constat amer pour Kiev, qui peine à obtenir les armes et les renforts nécessaires pour endiguer l’avancée ennemie.
Malgré ces revers, le président ukrainien reste déterminé à mettre un terme au conflit l’année prochaine, insistant sur la nécessité de trouver une issue diplomatique. Une position qu’il justifie par la volonté d’épargner son peuple et de reconstruire un pays meurtri par des années de guerre.
Poutine, un interlocuteur peu enclin à la paix
Zelensky ne se fait cependant guère d’illusions sur les intentions de son homologue russe Vladimir Poutine. S’il estime que ce dernier cherche à sortir de son “isolement politique” en parlant à des dirigeants, il affirme sans détour que “Poutine ne veut pas du tout la paix”. Une analyse partagée par de nombreux observateurs, qui voient dans les récentes manœuvres diplomatiques du Kremlin une tentative de gagner du temps et de diviser les soutiens occidentaux de l’Ukraine.
L’élection de Trump ravive le débat sur les négociations
La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de novembre a relancé les spéculations sur d’éventuelles négociations de paix. Une perspective longtemps balayée par Zelensky, mais qui s’invite à nouveau dans le débat alors que Kiev craint de perdre le soutien crucial des États-Unis. Trump, connu pour ses critiques de l’aide apportée à l’Ukraine, a assuré pouvoir résoudre le conflit en “24 heures”, sans toutefois détailler sa méthode.
Si nous ne parlons qu’avec Poutine, qu’avec un meurtrier, et que nous nous trouvons dans les conditions actuelles, non renforcées par certains éléments importants, je pense que l’Ukraine part perdante pour ces négociations.
– Volodymyr Zelensky, président ukrainien
Pour Zelensky, des pourparlers directs avec Moscou dans les conditions actuelles mèneraient immanquablement à une “fin injuste” pour l’Ukraine. Le dirigeant appelle donc ses partenaires occidentaux à renforcer leur soutien, condition sine qua non à l’ouverture de véritables négociations.
L’unité des alliés mise à l’épreuve
Les pays du G7 ont réaffirmé samedi leur solidarité avec l’Ukraine, estimant que la Russie restait “l’unique obstacle à une paix juste et durable”. Une position ferme, mais qui ne dissipe pas les craintes de Kiev de voir l’unité de ses soutiens s’effriter avec le temps et les coûts de la guerre.
L’initiative du chancelier allemand Olaf Scholz, qui s’est entretenu vendredi avec Vladimir Poutine pour la première fois depuis près de deux ans, a ainsi suscité l’agacement de Zelensky. Ce dernier a fustigé une conversation qui “ouvre la boîte de Pandore”, alors que Scholz a demandé à la Russie de montrer sa “volonté d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable”.
Des positions irréconciliables ?
Si Moscou se dit régulièrement ouvert à des pourparlers de paix, c’est au prix de “concessions” inacceptables pour Kiev, comme la cession des territoires ukrainiens annexés par la Russie en 2022. Une ligne rouge pour Zelensky, qui exclut toute discussion sur la base de ces “nouvelles réalités territoriales” revendiquées par le Kremlin.
Dans ce contexte, les perspectives de négociations à court terme semblent bien minces. D’autant que sur le terrain, les combats font rage. L’armée russe revendique de nouvelles avancées dans le Donbass, tandis que les forces ukrainiennes, malgré leurs lourdes pertes, tentent de reprendre l’initiative avec des contre-attaques locales.
Un avenir incertain
Alors que le conflit entre dans sa quatrième année, l’avenir de l’Ukraine reste plus que jamais incertain. Si Zelensky affiche sa détermination à mettre fin à la guerre par la voie diplomatique d’ici 2025, la réalité du rapport de force sur le terrain et l’intransigeance de Moscou rendent cet objectif pour le moins ambitieux.
Pour parvenir à une paix durable, il faudra plus que des déclarations d’intention. L’Ukraine aura besoin d’un soutien indéfectible de ses alliés, d’un renforcement de ses capacités militaires et, surtout, d’un changement radical dans la position du Kremlin. Autant de conditions qui semblent aujourd’hui hors de portée, laissant planer le spectre d’un conflit gelé qui pourrait s’éterniser, au détriment des populations civiles prises en étau.
Dans cette guerre d’usure, où les fronts bougent peu mais où les pertes humaines s’accumulent, la diplomatie apparaît comme le seul espoir de mettre un terme au bain de sang. Reste à savoir si les principaux protagonistes sauront saisir cette opportunité, ou si l’Ukraine est condamnée à subir encore longtemps les affres d’un conflit qui a déjà trop duré.
L’initiative du chancelier allemand Olaf Scholz, qui s’est entretenu vendredi avec Vladimir Poutine pour la première fois depuis près de deux ans, a ainsi suscité l’agacement de Zelensky. Ce dernier a fustigé une conversation qui “ouvre la boîte de Pandore”, alors que Scholz a demandé à la Russie de montrer sa “volonté d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable”.
Des positions irréconciliables ?
Si Moscou se dit régulièrement ouvert à des pourparlers de paix, c’est au prix de “concessions” inacceptables pour Kiev, comme la cession des territoires ukrainiens annexés par la Russie en 2022. Une ligne rouge pour Zelensky, qui exclut toute discussion sur la base de ces “nouvelles réalités territoriales” revendiquées par le Kremlin.
Dans ce contexte, les perspectives de négociations à court terme semblent bien minces. D’autant que sur le terrain, les combats font rage. L’armée russe revendique de nouvelles avancées dans le Donbass, tandis que les forces ukrainiennes, malgré leurs lourdes pertes, tentent de reprendre l’initiative avec des contre-attaques locales.
Un avenir incertain
Alors que le conflit entre dans sa quatrième année, l’avenir de l’Ukraine reste plus que jamais incertain. Si Zelensky affiche sa détermination à mettre fin à la guerre par la voie diplomatique d’ici 2025, la réalité du rapport de force sur le terrain et l’intransigeance de Moscou rendent cet objectif pour le moins ambitieux.
Pour parvenir à une paix durable, il faudra plus que des déclarations d’intention. L’Ukraine aura besoin d’un soutien indéfectible de ses alliés, d’un renforcement de ses capacités militaires et, surtout, d’un changement radical dans la position du Kremlin. Autant de conditions qui semblent aujourd’hui hors de portée, laissant planer le spectre d’un conflit gelé qui pourrait s’éterniser, au détriment des populations civiles prises en étau.
Dans cette guerre d’usure, où les fronts bougent peu mais où les pertes humaines s’accumulent, la diplomatie apparaît comme le seul espoir de mettre un terme au bain de sang. Reste à savoir si les principaux protagonistes sauront saisir cette opportunité, ou si l’Ukraine est condamnée à subir encore longtemps les affres d’un conflit qui a déjà trop duré.