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Voyage Spatial : Trump et Musk Secouent le Programme

Un Big Bang pour le programme spatial ? Avec le retour de Trump et l'influence d'Elon Musk, Mars pourrait être privilégié à la Lune, au détriment du programme Artémis. Des centres de la NASA risquent de fermer, alors que plane le spectre des conflits d'intérêts...

Le paysage spatial américain pourrait bien être chamboulé dans les années à venir avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son étroite collaboration avec le milliardaire Elon Musk, fondateur de SpaceX. Entre recadrage des ambitions, conflits d’intérêts potentiels et interrogations sur l’avenir de la NASA, tout semble indiquer qu’une nouvelle ère spatiale s’annonce.

La Lune sacrifiée sur l’autel de Mars ?

Depuis son premier mandat, Donald Trump n’a jamais caché son scepticisme quant à l’utilité de repasser par la Lune avant d’atteindre Mars. Une conviction partagée par son influent conseiller Elon Musk, qui rêve d’une conquête martienne rapide. Ainsi, le programme Artémis, visant à ramener des astronautes sur le sol lunaire d’ici 2026 pour préparer des missions vers Mars, pourrait être remis en cause.

Selon des sources proches du dossier, le nouveau locataire de la Maison Blanche aurait pour ambition de poser le pied sur Mars avant la fin de son mandat. Un pari osé, voire irréaliste, mais qui séduit Elon Musk, prêt à mettre les moyens de SpaceX au service de cette cause. Toutefois, un tel virage stratégique représenterait un séisme pour le programme Artémis et ses plus de 90 milliards de dollars investis.

Conflits d’intérêts en vue ?

Au-delà des choix stratégiques, c’est la question des conflits d’intérêts qui inquiète. Elon Musk, qui a dépensé des dizaines de millions de dollars pour soutenir la campagne de Donald Trump, a été propulsé à la tête d’une commission chargée de lutter contre la bureaucratie, y compris au sein des agences spatiales. Or, SpaceX bénéficie de juteux contrats avec la NASA et le Pentagone.

Elon Musk fournira des conseils et des orientations depuis l’extérieur du gouvernement.

Donald Trump

Une formulation jugée floue par certains observateurs, qui y voient une tentative de contourner les règles sur les conflits d’intérêts. La crainte ? Qu’Elon Musk profite de son influence pour orienter l’attribution des contrats ou assouplir certaines réglementations contraignantes pour SpaceX, comme les normes environnementales encadrant les lancements.

Quel avenir pour la NASA ?

Cette nouvelle donne pourrait aussi rebattre les cartes au sein de la NASA. La commission dirigée par Elon Musk aurait dans ses cartons une réduction du nombre de centres de l’agence spatiale, actuellement au nombre de dix à travers le pays. Si l’idée est défendue au nom de l’efficacité, elle suscite des résistances, les élus craignant des pertes d’emplois dans leurs États.

Autre sujet brûlant : l’avenir des missions de la NASA étudiant le changement climatique, peu au goût de l’administration Trump et de son allié Musk. Enfin, la nomination très attendue du prochain dirigeant de l’agence spatiale américaine donnera une indication claire quant au cap qui sera adopté. Aucun nom n’a encore fuité, mais beaucoup s’attendent à un profil compatible avec la vision des deux hommes forts de la conquête spatiale version Trump.

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