Au cœur des hôpitaux marseillais, une inquiétante réalité se dévoile. Chaque jour, le personnel soignant doit faire face à une insécurité grandissante, mettant en péril la sérénité de leur mission de soin. Des intrusions récurrentes de personnes sans domicile fixe, sous l’emprise de l’alcool ou de drogues, sèment la peur et le désarroi au sein des équipes.
Un quotidien fait d’intrusions et de vols
Selon des sources proches du dossier, les mêmes individus s’introduisent quotidiennement dans les locaux de l’hôpital de la Timone à Marseille. Profitant de leur état d’ébriété ou de stupéfaction, ils dérobent de la nourriture dans les réfrigérateurs, des draps, et n’hésitent pas à utiliser les douches des services. Pire encore, il leur arrive de s’installer dans des chambres inoccupées en raison de travaux, transformant l’hôpital en un refuge de fortune.
Pour le personnel soignant, ces intrusions représentent une menace constante. Trop souvent, des infirmières se retrouvent seules face à ces individus, directement dans leurs salles de repos. Une situation intenable qui génère un stress permanent et un sentiment d’insécurité au quotidien.
Un manque criant de personnel de sécurité
Le syndicat Force Ouvrière tire la sonnette d’alarme depuis des années, dénonçant un sous-effectif chronique tant parmi les équipes soignantes que le personnel de sécurité. Les infirmières se retrouvent livrées à elles-mêmes pour gérer des situations qui les dépassent, sans soutien adéquat pour assurer leur propre sécurité et celle des patients.
Chaque agent exerce avec le risque accru de se faire agresser ou de se retrouver face à des individus qui font des intrusions au sein des services de jour comme de nuit.
Force Ouvrière
Une grève pour réclamer plus de sécurité
Face à cette situation critique, Force Ouvrière a déposé un préavis de grève ce vendredi 15 novembre, pour une durée de trois mois. Une action coup de poing pour exiger une mise en sécurité de tous les services de l’APHM (Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille). Le syndicat réclame des mesures concrètes pour endiguer ces intrusions à répétition et permettre aux soignants d’exercer leur métier sereinement.
Cette grève met en lumière le ras-le-bol d’un personnel hospitalier à bout, contraint de composer avec une insécurité grandissante en plus de conditions de travail déjà difficiles. Il est urgent que des dispositifs adaptés soient mis en place pour garantir la sécurité de ceux qui se dévouent chaque jour au soin des autres. Car sans un environnement de travail apaisé, c’est la qualité même de la prise en charge des patients qui pourrait en pâtir.
L’hôpital, lieu de soin et de guérison, ne peut se transformer en un espace où règnent la peur et le sentiment d’insécurité permanente. Il est du devoir des autorités compétentes de prendre la mesure de cette situation alarmante et d’y apporter des réponses à la hauteur des enjeux. Le personnel hospitalier marseillais a sonné l’alarme, il est temps de l’entendre et d’agir, pour le bien de tous.