Le président élu des États-Unis, Donald Trump, vient d’annoncer la création d’un nouvel organe stratégique, le Conseil national de l’énergie (CNE), dont la mission sera de “superviser le chemin vers la domination énergétique des États-Unis”. Pour présider ce conseil, Trump a désigné Doug Burgum, actuel gouverneur du Dakota du Nord, également nommé ministre de l’Intérieur jeudi dernier.
Doug Burgum, un choix qui inquiète les défenseurs de l’environnement
La double casquette de Doug Burgum, à la fois président du CNE et ministre de l’Intérieur, suscite de vives inquiétudes parmi les organisations de protection de l’environnement. En effet, Burgum est connu pour sa proximité avec l’industrie pétrolière et gazière. Les défenseurs de la nature craignent qu’il n’ouvre à la prospection des terres dont le ministère de l’Intérieur a la charge, comme les parcs nationaux.
Selon un communiqué de Donald Trump, la mission de Doug Burgum sera de “réduire les formalités administratives, renforcer les investissements du secteur privé et se concentrer sur l’innovation en lieu et place des régulations de long terme absolument pas nécessaires”. Une vision qui semble faire la part belle aux intérêts des industriels de l’énergie, au détriment peut-être de la préservation des espaces naturels.
Trump promet de réduire l’inflation et de renforcer le leadership américain grâce à l’énergie
Pour Donald Trump, la “domination énergétique des États-Unis” sera la clé pour “réduire l’inflation, remporter la course aux armes de l’intelligence artificielle face à la Chine (et les autres), renforcer le pouvoir diplomatique américain et mettre fin aux guerres dans le monde”. Des promesses ambitieuses, mais qui soulèvent des questions quant à leur réalisme et aux moyens qui seront mis en œuvre pour y parvenir.
Doug Burgum, un fidèle soutien de Donald Trump
L’arrivée de Doug Burgum à ces postes clés n’est pas une surprise. Candidat à la primaire républicaine, il s’était rapidement retiré pour aussitôt soutenir Donald Trump et avait même un temps été envisagé comme potentiel candidat à la vice-présidence. Devenu millionnaire en revendant son entreprise de logiciel à Microsoft, ce natif du Dakota du Nord s’était présenté en 2016 au poste de gouverneur de cet État du nord des États-Unis, l’emportant par surprise avant d’être réélu en 2020.
Un conseil qui échappe au contrôle du Sénat
Doug Burgum avait également été cité parmi les potentiels candidats au ministère de l’Énergie, mais il se retrouvera finalement à la tête du Conseil national de l’énergie, qui dépendra directement de la Maison-Blanche et ne nécessitera pas l’aval du Sénat, ainsi que du département de l’Intérieur. Un positionnement stratégique qui lui donne les coudées franches pour mettre en œuvre la vision énergétique de Donald Trump.
De nombreuses questions en suspens
Cette nomination soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de la politique énergétique américaine et à son impact sur l’environnement. Quelle place sera accordée aux énergies renouvelables ? Comment seront arbitrés les intérêts de l’industrie fossile et ceux de la protection de la nature ? Doug Burgum saura-t-il résister aux pressions des lobbies pétroliers et gaziers ? Autant d’interrogations qui devront trouver réponse dans les actes de la nouvelle administration Trump.
Nous suivrons avec attention les premières décisions du Conseil national de l’énergie et du ministre de l’Intérieur Doug Burgum. Il y a un équilibre délicat à trouver entre indépendance énergétique et protection de l’environnement. Nous espérons que la raison l’emportera sur les intérêts particuliers.
– Une source proche des milieux écologistes américains
Une chose est sûre, la politique énergétique sera l’un des dossiers chauds du nouveau mandat de Donald Trump. Avec Doug Burgum aux manettes, il donne un signal clair : la priorité sera donnée à l’exploitation des ressources naturelles du pays, quitte à bousculer certains équilibres. Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits ou si elle se heurtera à la mobilisation des défenseurs de l’environnement. Les premiers mois du Conseil national de l’énergie seront donc scrutés avec attention, aux États-Unis comme dans le reste du monde.