C’est un lien surprenant qui unit l’ancien président américain Donald Trump et le monde des arts martiaux mixtes (MMA). Une proximité qui ne date pas d’hier mais qui s’est renforcée au fil des années, au point de faire de Trump une figure incontournable de ce sport en plein essor outre-Atlantique. Retour sur une amitié improbable aux accents très politiques.
Un ancien pionnier du MMA dans ses hôtels-casinos
Si Donald Trump apprécie autant le MMA aujourd’hui, c’est parce qu’il a joué un rôle clé dans son développement il y a près de 30 ans. A l’époque où ce sport était encore vu comme ultra-violent et interdit dans de nombreux états, le magnat de l’immobilier n’a pas hésité à ouvrir les portes de ses établissements aux premiers grands événements de combats en cage.
Une prise de risque osée qui a grandement contribué à populariser la discipline et à la faire sortir de l’ombre. « En accueillant l’UFC dans ses hôtels-casinos à Atlantic City dès 1996, Donald Trump a été l’un des pionniers qui ont permis au MMA de devenir ce qu’il est aujourd’hui », confie une source proche du milieu.
L’amitié décisive avec Dana White
Mais le lien entre Trump et le MMA ne se résume pas à une relation d’affaires. Au fil du temps, l’homme d’affaires new-yorkais a noué une amitié solide avec Dana White, le charismatique président de l’UFC, la plus grande organisation de MMA au monde. Les deux hommes partagent un goût commun pour la réussite, la compétition et la mise en scène de leur image.
Leur relation a pris une tournure encore plus politique lors de la campagne présidentielle de 2016. Dana White a en effet été l’un des rares dirigeants sportifs à afficher publiquement son soutien à Donald Trump. Un appui de poids dans un pays où le sport et la politique sont étroitement mêlés.
Dana est un animal à part. Ce mec est une bête absolue. Il ne dort pas, travaille dur, va partout en avion.
Donald Trump à propos de Dana White
Un coup de pouce électoral grâce aux fans de MMA ?
Selon plusieurs observateurs, le soutien de Dana White et de nombreuses stars du MMA comme Colby Covington aurait eu un impact significatif sur le vote de la communauté très masculine et populaire des amateurs d’arts martiaux.
Je pense que l’UFC, Dana White et assurément Joe Rogan ont joué un rôle énorme dans la popularité de Donald Trump, en particulier auprès des jeunes hommes.
Campbell McLaren, cofondateur de l’UFC
Le célèbre podcasteur Joe Rogan, voix très écoutée dans le milieu du MMA, aurait ainsi contribué à faire pencher une partie de son public du côté trumpiste. Un atout de taille quand on sait que son émission est la plus téléchargée du pays.
Le Madison Square Garden attend Donald Trump
Alors que la prochaine échéance présidentielle américaine se profile, les liens de Donald Trump avec l’univers du MMA sont plus forts que jamais. Selon certaines sources, l’ex-locataire de la Maison Blanche pourrait même faire une apparition très remarquée ce samedi soir au Madison Square Garden de New York, qui accueille l’un des combats les plus attendus de l’année entre Jon Jones et Stipe Miocic.
Une présence dans le temple du combat qui serait très commentée et analyseé à l’aune des ambitions politiques de Donald Trump. Car pour beaucoup, le succès de sa probable candidature en 2024 passera aussi par sa capacité à entretenir son image de dur à cuire auprès de l’électorat fan de MMA. Un atout qui pourrait faire la différence face à des démocrates perçus comme plus « sensibles », selon les mots d’un combattant pro-Trump.
MMA et politique, un cocktail explosif
Au-delà du cas Trump, la montée en puissance du MMA sur la scène politique américaine interroge. Ce sport longtemps banni car jugé trop violent devient un incontournable des campagnes. Un virage étonnant mais qui en dit long sur l’évolution des mentalités et l’importance prise par ce phénomène très populaire.
Difficile de prédire si ce rapprochement entre MMA et politique perdurera à l’avenir. Une chose est sûre, Donald Trump compte bien continuer de jouer de sa proximité avec ce milieu pour séduire une partie de l’électorat. Un pari qui pourrait s’avérer payant pour celui qui rêve de reconquête en 2024. Verdict dans les urnes.