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Les Bistrots et Cafés Français Visent le Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Une association de bistrotiers français se mobilise pour faire inscrire les bistrots et cafés au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Un projet qui vise à promouvoir l'art de vivre à la française dans le monde entier. Mais l'Unesco acceptera-t-elle cette candidature atypique ?

Les bistrots et cafés font indéniablement partie du paysage culturel français. Mais saviez-vous qu’une association œuvre actuellement pour les faire reconnaître au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO ? Un projet ambitieux qui vise à promouvoir l’art de vivre à la française dans le monde entier.

Un collectif de bistrotiers se mobilise pour l’Unesco

C’est lors d’une assemblée générale vendredi dernier qu’une association portée par des patrons de bistrots a décidé de lancer une campagne pour inscrire les bistrots et cafés français au patrimoine immatériel de l’humanité géré par l’UNESCO. Leur objectif ? Faire reconnaître au niveau international les “pratiques sociales et culturelles” uniques qui se déroulent dans ces établissements typiquement français.

D’après une source proche de l’association, cette initiative vise à “rappeler au monde entier que la France est le berceau d’une certaine façon de vivre ensemble”. Les bistrots et cafés incarnent en effet un savoir-vivre bien français, mêlant convivialité, échanges et plaisir de se retrouver autour d’un verre ou d’un plat.

Nous allons montrer au monde cette façon très française d’aborder tous les sujets au bistrot, qu’ils soient badins ou très sérieux, avec apaisement.

Alain Fontaine, président de l’association des bistrotiers

L’association, qui a déjà œuvré avec succès pour faire reconnaître les bistrots et cafés au patrimoine immatériel français en juin dernier, se donne maintenant quatre ans pour convaincre l’Unesco. L’objectif est d’obtenir le même statut que celui accordé à la baguette de pain en 2022, mais au niveau mondial cette fois.

Faire rayonner l’art de vivre à la française

Au-delà de la reconnaissance symbolique, les bistrotiers voient dans cette inscription à l’Unesco deux retombées positives majeures pour leur profession. D’une part, ils espèrent générer une nouvelle attractivité touristique autour des bistrots et cafés.

Nous voulons faire savoir qu’à côté de Notre-Dame à Paris ou la Bonne-Mère à Marseille, il y a aussi les bistrots et les cafés à découvrir.

Alain Fontaine

L’idée est d’inciter les visiteurs étrangers à pousser la porte de ces établissements pour y vivre une expérience culturelle authentique, sans pour autant les transformer en attrape-touristes. Un équilibre subtil à trouver.

Sauvegarder un métier et un savoir-faire en danger

D’autre part, et c’est peut-être le plus important aux yeux des bistrotiers, cette reconnaissance mondiale pourrait aider à préserver leur métier, actuellement en danger. En effet, le nombre de bistrots en France a été divisé par dix depuis 1945 !

L’art du bistrot et du café doit être sauvegardé, il est en train de disparaître, alors qu’il participe de l’attractivité comme de la sociabilisation du pays.

L’inscription au patrimoine immatériel de l’humanité serait donc un moyen de valoriser et pérenniser le savoir-faire unique des patrons et patronnes de bistrots. Un métier exigeant, qui demande de maîtriser de multiples facettes :

  • Proposer une cuisine de qualité avec des produits frais
  • Entretenir une ambiance conviviale et chaleureuse
  • Fidéliser une clientèle d’habitués
  • Animer un lieu de rencontres et d’échanges
  • Incarner l’art de vivre et la culture française

Prochaines étapes : convaincre l’Unesco

L’association des bistrotiers prévoit de monter un premier dossier d’ici juin prochain à destination du ministère de la Culture. Ce dernier devra ensuite sélectionner les candidatures qu’il souhaite présenter à l’Unesco.

La partie ne sera pas gagnée d’avance, car les critères de l’Unesco pour rejoindre la liste du patrimoine culturel immatériel sont très stricts. Les bistrots et cafés français y ont-ils vraiment leur place ? Réponse dans quatre ans, au mieux.

Une chose est sûre : cette campagne aura au moins le mérite de braquer les projecteurs sur ces établissements injustement méconnus, qui font la richesse du patrimoine culturel français. Alors en attendant le verdict de l’Unesco, n’hésitez pas à pousser la porte de votre bistrot ou café préféré ! L’art de vivre à la française n’attend que vous.

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