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Frappes Israéliennes Meurtrières Sur Damas : 23 Morts En 2 Jours

Nouvelles frappes israéliennes sur Damas, la capitale syrienne. En deux jours, les raids ont fait 23 morts, dont des civils et des combattants pro-Iran. Le quartier huppé de Mazzé et la banlieue de Qoudsaya touchés. L'escalade du conflit se poursuit et inquiète...

Damas, la capitale syrienne, a de nouveau été la cible de frappes israéliennes ce vendredi, marquant le deuxième raid de ce type en seulement deux jours. D’après une source proche du dossier, ces attaques ont visé le quartier huppé de Mazzé, connu pour abriter plusieurs ambassades, institutions sécuritaires et le quartier général de l’ONU dans la ville.

Le bilan s’alourdit, avec désormais 23 morts recensés suite aux bombardements des dernières 48 heures. Parmi les victimes figureraient à la fois des civils et des combattants appartenant à des factions armées pro-iraniennes, selon un décompte actualisé fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d’un large réseau de sources sur le terrain syrien.

Mazzé et Qoudsaya touchés, des Palestiniens parmi les victimes

Jeudi déjà, les bombardements sur Mazzé avaient détruit trois immeubles et coûté la vie à 13 personnes, dont 7 civils. La banlieue de Damas n’a pas été épargnée, puisque des raids ont également frappé un complexe résidentiel abritant des Palestiniens dans la localité de Qoudsaya, au nord-ouest de la capitale. Là, ce sont 10 membres du Jihad islamique, un groupe armé actif dans la bande de Gaza, qui ont péri.

Si l’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes contre “des bases militaires du Jihad islamique” en Syrie, elle n’a pas commenté le lourd bilan humain de ces opérations.

Israël intensifie ses attaques en Syrie sur fond de guerre au Liban

Depuis le début du conflit syrien en 2011, Israël a régulièrement conduit des centaines de raids en territoire syrien, ciblant aussi bien l’armée syrienne que le Hezbollah libanais et d’autres groupes soutenus par l’Iran, tous déployés aux côtés du régime de Bachar al-Assad. Mais avec l’ouverture d’un nouveau front contre le Hezbollah au Liban voisin depuis septembre, l’aviation israélienne a considérablement intensifié ses opérations en Syrie, où le mouvement pro-iranien est solidement implanté.

Cette nouvelle escalade militaire intervient d’ailleurs au moment même où un haut responsable iranien, Ali Larijani, effectuait une visite officielle à Damas. Conseiller du guide suprême Ali Khamenei, Larijani a rencontré le président Assad pour évoquer les “développements régionaux et l’escalade israélienne” visant les Palestiniens et le Liban.

Une poudrière régionale sous tension

Ces nouveaux raids meurtriers sur Damas illustrent une fois de plus l’extrême volatilité de la situation régionale, où les différents acteurs du conflit syrien restent engagés dans un jeu d’influences et de domination potentiellement très dangereux. Avec la ligne dure adoptée par le nouveau gouvernement israélien, qui n’hésite plus à frapper directement les intérêts de l’Iran et de ses alliés en Syrie, le risque d’un embrasement généralisé n’a sans doute jamais été aussi élevé.

Face à cette escalade militaire, et alors que les efforts diplomatiques peinent à trouver un écho, c’est toute une région qui retient son souffle. Entre les souffrances indicibles endurées par la population civile syrienne depuis plus de 12 ans, les tensions communautaires attisées au Liban, et la question palestinienne qui continue d’envenimer les relations israélo-arabes, les ingrédients d’un embrasement majeur sont plus que jamais réunis. Il appartient désormais à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour éviter un nouveau drame aux portes de l’Europe.

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