ActualitésInternational

Al Gore Reste Optimiste Malgré le Retour de Trump

Malgré la perspective d'un nouveau mandat de Donald Trump, Al Gore croit en la détermination du monde à poursuivre les efforts contre le réchauffement planétaire...

Alors que la perspective d’un nouveau mandat de Donald Trump aux États-Unis inquiète sur le front du climat, Al Gore se veut rassurant. L’ancien vice-président américain, Prix Nobel de la Paix en 2007 pour son combat contre le changement climatique, croit en la capacité du monde à maintenir le cap.

« On a déjà connu cela », relativise le démocrate, présent à Bakou pour la COP29. Déjà sous la présidence Trump, de 2017 à 2021, Washington avait quitté l’accord de Paris sur le climat. Mais pour Al Gore, même un possible retrait américain ne pourra trop ralentir la dynamique mondiale.

Les émissions mondiales ont continué à baisser sous Trump

« Trump a déjà essayé de faire cela dans le passé et pourtant le monde a continué à réduire ses émissions, même pendant les quatre années de son précédent mandat présidentiel », souligne Al Gore. Son projet Climate TRACE de détection des rejets de gaz à effet de serre le démontre.

Certes, un recul des États-Unis « ne serait pas une bonne chose ». Mais pour l’ancien vice-président, « il y a tellement plus d’élan que même une nouvelle administration Trump ne pourra pas trop le ralentir ». Les marchés soutiennent la transition énergétique avec la baisse des coûts des énergies renouvelables. Et « beaucoup de gens dans le monde ne sont pas juste en train de retenir leur souffle en attendant de voir ce que vont faire les États-Unis, ils avancent de leur côté », assure-t-il.

Al Gore pointe les émissions de l’Azerbaïdjan

L’an dernier à la COP28 de Dubaï, Al Gore avait attiré l’attention sur les émissions des Émirats Arabes Unis grâce aux révélations de Climate TRACE. Son système d’intelligence artificielle analyse des données satellitaires pour traquer les rejets mondiaux.

À Bakou, il a cette fois présenté des documents montrant les 200 plus gros sites émetteurs de l’Azerbaïdjan, pays hôte de la COP29 dont l’économie dépend fortement du pétrole et du gaz. Le président Ilham Aliev a assumé cette semaine son expression de « cadeau de Dieu » pour désigner ces hydrocarbures.

Il est malheureux que le secteur des énergies fossiles et les pétro-Etats aient pris le contrôle du processus de la COP, à un niveau qui n’est pas sain.

Al Gore

Malgré les obstacles, l’optimisme demeure

Pourtant, malgré ce qu’il juge comme une mainmise des intérêts fossiles sur les négociations climatiques, Al Gore veut croire que la mobilisation citoyenne et les avancées technologiques permettront de surmonter les obstacles politiques.

Il mise notamment sur la pression des nouvelles générations, particulièrement exposées aux conséquences du réchauffement. Et sur l’essor des solutions bas carbone, sources d’opportunités économiques et d’emplois.

À quelques mois de la présidentielle américaine de 2024, le message d’Al Gore se veut un appel à ne pas baisser les bras, quels que soient les soubresauts politiques à venir. Car pour le vétéran de la lutte contre le changement climatique, il en va de l’avenir de l’humanité.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.