Le gouvernement britannique souhaite insuffler un nouvel élan à son secteur financier. Lors d’un discours très attendu à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la City de Londres, la ministre des Finances Rachel Reeves a annoncé jeudi une série de réformes visant à favoriser la prise de risque dans les services financiers au Royaume-Uni. Selon elle, la réglementation mise en place suite à la crise financière mondiale “est allée trop loin” et bride désormais la croissance du secteur.
Un rééquilibrage nécessaire pour stimuler la croissance
Si la ministre reconnaît que les changements réglementaires post-crise étaient nécessaires à l’époque pour s’adapter à l’économie mondiale, elle estime qu’il est aujourd’hui crucial de tirer les leçons du passé. D’après Mme Reeves, le système actuel cherche à éliminer la prise de risque, ce qui a eu des conséquences imprévues auxquelles il faut maintenant remédier.
En effet, ces réglementations auraient freiné la croissance d’un secteur représentant 9% de l’économie britannique et employant 1,2 million de personnes. L’objectif du projet de la ministre est donc de “rééquilibrer” la réglementation pour stimuler la croissance économique et la compétitivité, tout en préservant des normes réglementaires élevées.
Une stratégie de croissance pour le secteur financier
Parmi les réformes annoncées figure notamment la publication au printemps d’une stratégie de croissance pour le secteur financier “afin d’offrir une certitude à long terme”. Cette initiative fait écho aux réformes déjà envisagées fin 2022 par les conservateurs, alors au pouvoir, pour stimuler la compétitivité de la place financière britannique face à ses rivales européennes comme Paris et Amsterdam depuis le Brexit.
La création de “mégafonds” de pension pour doper les investissements
Une autre mesure phare concerne la création de “mégafonds” de pension, en regroupant notamment des petites caisses locales. Le gouvernement espère ainsi dégager 80 milliards de livres (96 milliards d’euros) d’investissements supplémentaires pour l’économie. Ce changement sera introduit dans une loi déposée au Parlement l’an prochain.
Selon les estimations, les fonds de pension commencent à générer des niveaux d’investissement beaucoup plus importants lorsque la taille des actifs qu’ils gèrent atteint entre 25 et 50 milliards de livres. Cette réforme pourrait donc avoir un impact significatif sur le financement de l’économie britannique.
La relance de la croissance, priorité du gouvernement travailliste
Ces annonces interviennent alors que le gouvernement travailliste, élu en juillet dernier, a fait de la relance de la croissance sa priorité. Après un premier budget marqué par des hausses d’impôts colossales et des emprunts exceptionnels pour rééquilibrer les finances publiques, l’exécutif semble désormais décidé à actionner le levier de la compétitivité pour soutenir l’activité économique.
Le secteur financier, pilier historique de l’économie britannique, est logiquement au cœur de cette stratégie. Reste à savoir si les réformes envisagées permettront effectivement de libérer le potentiel de croissance du secteur, sans pour autant compromettre la stabilité et la résilience du système financier durement acquises après la crise de 2008.
Une chose est sûre : la place financière de Londres, qui fait face à une concurrence accrue sur le Vieux Continent depuis le Brexit, jouera une nouvelle fois un rôle clé dans la trajectoire économique du pays. Les annonces de la ministre des Finances seront donc scrutées de près par les acteurs du secteur, mais aussi par les entreprises et les ménages britanniques, qui espèrent tous que ces réformes se traduiront par une accélération tangible de la croissance dans les mois et années à venir.
Une autre mesure phare concerne la création de “mégafonds” de pension, en regroupant notamment des petites caisses locales. Le gouvernement espère ainsi dégager 80 milliards de livres (96 milliards d’euros) d’investissements supplémentaires pour l’économie. Ce changement sera introduit dans une loi déposée au Parlement l’an prochain.
Selon les estimations, les fonds de pension commencent à générer des niveaux d’investissement beaucoup plus importants lorsque la taille des actifs qu’ils gèrent atteint entre 25 et 50 milliards de livres. Cette réforme pourrait donc avoir un impact significatif sur le financement de l’économie britannique.
La relance de la croissance, priorité du gouvernement travailliste
Ces annonces interviennent alors que le gouvernement travailliste, élu en juillet dernier, a fait de la relance de la croissance sa priorité. Après un premier budget marqué par des hausses d’impôts colossales et des emprunts exceptionnels pour rééquilibrer les finances publiques, l’exécutif semble désormais décidé à actionner le levier de la compétitivité pour soutenir l’activité économique.
Le secteur financier, pilier historique de l’économie britannique, est logiquement au cœur de cette stratégie. Reste à savoir si les réformes envisagées permettront effectivement de libérer le potentiel de croissance du secteur, sans pour autant compromettre la stabilité et la résilience du système financier durement acquises après la crise de 2008.
Une chose est sûre : la place financière de Londres, qui fait face à une concurrence accrue sur le Vieux Continent depuis le Brexit, jouera une nouvelle fois un rôle clé dans la trajectoire économique du pays. Les annonces de la ministre des Finances seront donc scrutées de près par les acteurs du secteur, mais aussi par les entreprises et les ménages britanniques, qui espèrent tous que ces réformes se traduiront par une accélération tangible de la croissance dans les mois et années à venir.