C’est un événement rare et stratégique en cette année électorale 2024 : le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont décidé d’unir leurs forces lors d’une apparition conjointe en campagne, ce mercredi 29 mai à Philadelphie. Un choix loin d’être anodin, qui vise à consolider le soutien crucial de l’électorat afro-américain en Pennsylvanie, un État clé.
Biden et Harris misent sur les électeurs noirs
Alors que le procès pour fraude de Donald Trump touche à sa fin à New York, le ticket démocrate Biden-Harris entre dans une nouvelle phase de campagne. Et leur cible prioritaire est claire : les électeurs noirs, qui avaient massivement contribué à propulser Biden vers la Maison Blanche en 2020.
Pour marquer le coup, la campagne lance officiellement ce mercredi les “Black Voters for Biden” (“Électeurs noirs pour Biden”), une initiative qui sera suivie par une série d’événements à travers le pays. L’objectif : contrer les efforts de Trump pour gagner du terrain auprès de cet électorat stratégique.
Une “force de frappe” démocrate à Philadelphie
Biden et Harris ne seront pas seuls sur scène : ils seront épaulés par un parterre d’élus démocrates noirs de premier plan, dont le gouverneur du Maryland Wes Moore, considéré comme une étoile montante du parti, mais aussi le lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie Austin Davis et la maire de Philadelphie Cherelle Parker.
Un véritable déploiement de force pour ce meeting qui s’annonce comme l’un des plus importants de la campagne jusqu’ici, selon l’équipe Biden. L’enjeu est de taille : en 2020, Biden avait remporté 81% des voix à Philadelphie, ville capitale pour décrocher la victoire en Pennsylvanie.
Défis et “messagers de confiance” pour convaincre
Malgré ce soutien massif, certains signes montrent que la mobilisation des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, pourrait être plus compliquée cette fois-ci. Le conseiller municipal Isaiah Thomas, à l’initiative du programme local “Black Men Vote”, évoque notamment le défi de la désinformation :
Chaque fois que je vais sur les réseaux sociaux, j’essaie de regarder un match, d’écouter de la musique… Je suis bombardé en permanence par des messages sur à quel point Biden est mauvais.
– Isaiah Thomas, conseiller municipal de Philadelphie
Pour y remédier, la campagne Biden compte s’appuyer sur des “messagers de confiance” comme le gouverneur Wes Moore, qui devrait sillonner les États-clés pour porter le message de Biden auprès des électeurs noirs plus sceptiques. Après le meeting, le président ira d’ailleurs à la rencontre de petits entrepreneurs afro-américains.
Contraste avec l’approche Trump
Cette offensive ciblée du camp démocrate vise aussi à marquer le contraste avec Donald Trump. Quentin Fulks, directeur adjoint de campagne de Biden, tacle ainsi vertement la stratégie du républicain :
Pendant que nous nous attelons à gagner le soutien des Afro-Américains, Donald Trump continue de montrer son ignorance. Il organise des concerts de rap miteux pour cacher le fait qu’il n’a ni les ressources, ni les compétences pour s’adresser sincèrement à notre communauté.
– Quentin Fulks, directeur adjoint de campagne de Joe Biden
Le révérend Mark Tyler, pasteur de la plus ancienne église noire de Philadelphie, est quant à lui convaincu que le souvenir du mandat tumultueux de Trump finira par resserrer les rangs derrière Biden, malgré les inquiétudes initiales :
Les électeurs noirs en particulier doivent se rappeler le Donald Trump de 2016 à 2020, sa façon de se comporter, de se soucier de nos problèmes ou de les ignorer.
– Révérend Mark Tyler, église AME Mother Bethel de Philadelphie
Cette rare apparition conjointe de Joe Biden et Kamala Harris à Philadelphie donne ainsi le coup d’envoi d’une séquence cruciale, où les deux camps vont se livrer une bataille acharnée pour s’attirer les faveurs de l’électorat afro-américain. En 2020, leur mobilisation avait été déterminante. Elle pourrait bien l’être à nouveau en novembre prochain.
Défis et “messagers de confiance” pour convaincre
Malgré ce soutien massif, certains signes montrent que la mobilisation des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, pourrait être plus compliquée cette fois-ci. Le conseiller municipal Isaiah Thomas, à l’initiative du programme local “Black Men Vote”, évoque notamment le défi de la désinformation :
Chaque fois que je vais sur les réseaux sociaux, j’essaie de regarder un match, d’écouter de la musique… Je suis bombardé en permanence par des messages sur à quel point Biden est mauvais.
– Isaiah Thomas, conseiller municipal de Philadelphie
Pour y remédier, la campagne Biden compte s’appuyer sur des “messagers de confiance” comme le gouverneur Wes Moore, qui devrait sillonner les États-clés pour porter le message de Biden auprès des électeurs noirs plus sceptiques. Après le meeting, le président ira d’ailleurs à la rencontre de petits entrepreneurs afro-américains.
Contraste avec l’approche Trump
Cette offensive ciblée du camp démocrate vise aussi à marquer le contraste avec Donald Trump. Quentin Fulks, directeur adjoint de campagne de Biden, tacle ainsi vertement la stratégie du républicain :
Pendant que nous nous attelons à gagner le soutien des Afro-Américains, Donald Trump continue de montrer son ignorance. Il organise des concerts de rap miteux pour cacher le fait qu’il n’a ni les ressources, ni les compétences pour s’adresser sincèrement à notre communauté.
– Quentin Fulks, directeur adjoint de campagne de Joe Biden
Le révérend Mark Tyler, pasteur de la plus ancienne église noire de Philadelphie, est quant à lui convaincu que le souvenir du mandat tumultueux de Trump finira par resserrer les rangs derrière Biden, malgré les inquiétudes initiales :
Les électeurs noirs en particulier doivent se rappeler le Donald Trump de 2016 à 2020, sa façon de se comporter, de se soucier de nos problèmes ou de les ignorer.
– Révérend Mark Tyler, église AME Mother Bethel de Philadelphie
Cette rare apparition conjointe de Joe Biden et Kamala Harris à Philadelphie donne ainsi le coup d’envoi d’une séquence cruciale, où les deux camps vont se livrer une bataille acharnée pour s’attirer les faveurs de l’électorat afro-américain. En 2020, leur mobilisation avait été déterminante. Elle pourrait bien l’être à nouveau en novembre prochain.