Une semaine après les violentes attaques contre des supporters israéliens à Amsterdam en marge d’un match de football, les Pays-Bas font face aux retombées sociales et politiques de ces actes antisémites. Gouvernement, classe politique et communautés sont sous pression dans un contexte de polarisation grandissante en Europe.
Le gouvernement promet des mesures sévères
Lundi, le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a fermement condamné ces attaques, promettant des “mesures sévères” contre les responsables qu’il a décrits comme des hommes “issus de l’immigration”. D’après une source gouvernementale, un plan de lutte renforcée contre l’antisémitisme devrait être annoncé vendredi.
Parmi les mesures envisagées : des peines plus lourdes pour les actes antisémites et une proposition du parti d’opposition chrétien CDA d’imposer aux coupables des visites des camps de déportation de juifs néerlandais pendant la Seconde Guerre mondiale. Le but : marquer les esprits et favoriser la prise de conscience.
Des incidents multiples avant et après le match
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, après une rencontre de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, des supporters de l’équipe israélienne ont été pourchassés et passés à tabac dans les rues de la capitale néerlandaise. Selon les autorités, cinq personnes ont été brièvement hospitalisées.
Mais les tensions étaient palpables avant même le coup d’envoi. Des incidents isolés avaient éclaté en amont, dont l’incendie d’un drapeau palestinien et des chants anti-arabes scandés par des fans du Maccabi. Ces violences surviennent dans un contexte européen électrique, marqué par une recrudescence des actes antisémites, anti-israéliens et islamophobes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Côté musulman, Said Bouharrou de l’Organisation de contact entre les musulmans et le gouvernement, a jugé “injuste de s’en prendre à toute une communauté à cause des actions de quelques-uns”, déplorant une “politisation” et une “utilisation à mauvais escient” de cet incident. “Il y a un million de musulmans aux Pays-Bas qui se portent incroyablement bien et qui rejettent toute forme d’antisémitisme”, a-t-il rappelé.
Au final, ces violences et les vives réactions qu’elles ont suscitées mettent en lumière les défis auxquels fait face la société néerlandaise, à l’image d’autres pays européens : montée des tensions intercommunautaires, polarisation du débat politique, radicalisation de franges extrémistes. Autant de menaces pour la cohésion nationale qui appellent une réponse ferme mais responsable.
L’extrême droite s’empare du sujet et attise les tensions
Face à la gravité des faits, une vaste enquête policière et judiciaire a été ouverte. Huit suspects liés aux violences sont actuellement en détention. Lors d’un débat parlementaire tendu mercredi, le ministre de la Justice David van Weel a déclaré que l’enquête progressait rapidement, visant désormais 29 suspects identifiés grâce aux images de vidéosurveillance de cette nuit d’attaques.
Mais le débat a surtout été marqué par une vive polémique. Le député d’extrême droite Geert Wilders, connu pour ses positions anti-islam, a affirmé que les auteurs des violences étaient “tous musulmans” et “pour la plupart marocains”, demandant qu’ils soient poursuivis “pour terrorisme” et “expulsés du pays”. Des propos jugés irresponsables et dangereux par l’opposition qui l’accuse “d’attiser la haine”.
Des communautés juive et musulmane sous le choc
Une semaine après, les communautés juive et musulmane d’Amsterdam restent profondément marquées. Pour le Premier ministre, ces attaques relèvent d’un “problème d’intégration” dans le pays. Le président de la Consultation juive centrale (CJO) aux Pays-Bas, Chanan Hertzberger, a réclamé après une rencontre avec M. Schoof “de vraies mesures contre l’antisémitisme, notamment une nouvelle législation et des peines plus lourdes”.
Côté musulman, Said Bouharrou de l’Organisation de contact entre les musulmans et le gouvernement, a jugé “injuste de s’en prendre à toute une communauté à cause des actions de quelques-uns”, déplorant une “politisation” et une “utilisation à mauvais escient” de cet incident. “Il y a un million de musulmans aux Pays-Bas qui se portent incroyablement bien et qui rejettent toute forme d’antisémitisme”, a-t-il rappelé.
Au final, ces violences et les vives réactions qu’elles ont suscitées mettent en lumière les défis auxquels fait face la société néerlandaise, à l’image d’autres pays européens : montée des tensions intercommunautaires, polarisation du débat politique, radicalisation de franges extrémistes. Autant de menaces pour la cohésion nationale qui appellent une réponse ferme mais responsable.
L’extrême droite s’empare du sujet et attise les tensions
Face à la gravité des faits, une vaste enquête policière et judiciaire a été ouverte. Huit suspects liés aux violences sont actuellement en détention. Lors d’un débat parlementaire tendu mercredi, le ministre de la Justice David van Weel a déclaré que l’enquête progressait rapidement, visant désormais 29 suspects identifiés grâce aux images de vidéosurveillance de cette nuit d’attaques.
Mais le débat a surtout été marqué par une vive polémique. Le député d’extrême droite Geert Wilders, connu pour ses positions anti-islam, a affirmé que les auteurs des violences étaient “tous musulmans” et “pour la plupart marocains”, demandant qu’ils soient poursuivis “pour terrorisme” et “expulsés du pays”. Des propos jugés irresponsables et dangereux par l’opposition qui l’accuse “d’attiser la haine”.
Des communautés juive et musulmane sous le choc
Une semaine après, les communautés juive et musulmane d’Amsterdam restent profondément marquées. Pour le Premier ministre, ces attaques relèvent d’un “problème d’intégration” dans le pays. Le président de la Consultation juive centrale (CJO) aux Pays-Bas, Chanan Hertzberger, a réclamé après une rencontre avec M. Schoof “de vraies mesures contre l’antisémitisme, notamment une nouvelle législation et des peines plus lourdes”.
Côté musulman, Said Bouharrou de l’Organisation de contact entre les musulmans et le gouvernement, a jugé “injuste de s’en prendre à toute une communauté à cause des actions de quelques-uns”, déplorant une “politisation” et une “utilisation à mauvais escient” de cet incident. “Il y a un million de musulmans aux Pays-Bas qui se portent incroyablement bien et qui rejettent toute forme d’antisémitisme”, a-t-il rappelé.
Au final, ces violences et les vives réactions qu’elles ont suscitées mettent en lumière les défis auxquels fait face la société néerlandaise, à l’image d’autres pays européens : montée des tensions intercommunautaires, polarisation du débat politique, radicalisation de franges extrémistes. Autant de menaces pour la cohésion nationale qui appellent une réponse ferme mais responsable.