C’est un geste fort que s’apprête à faire le président Emmanuel Macron ce jeudi soir. Malgré les récentes tensions diplomatiques avec Israël, le chef de l’État a décidé d’assister au match de football France-Israël au Stade de France. Une manière pour lui de marquer son soutien à la lutte contre l’antisémitisme et de rassurer la communauté juive de France, profondément inquiète après les violentes attaques contre des supporteurs israéliens à Amsterdam début novembre.
Un symbole politique au-delà du sport
Si le sport sera bien sûr au cœur de cette soirée, c’est avant tout le message politique qui primera. La présence d’Emmanuel Macron, mais aussi de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que du Premier ministre Michel Barnier, constitue un signal fort envoyé à la communauté juive et à Israël.
« Il y va parce qu’il y a eu une émotion forte notamment après Amsterdam. C’est important de marquer un soutien, de dire aussi qu’on ne cèdera rien face aux peurs », souligne-t-on dans l’entourage du président. Une manière de réparer le lien abîmé ces derniers mois avec Israël.
Des tensions ravivées
Emmanuel Macron avait en effet suscité l’ire des autorités israéliennes et de la communauté juive française en accusant Israël de « semer la barbarie » à Gaza et au Liban, et en appelant à stopper les ventes d’armes. Des propos vécus comme une « blessure » par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
“C’est un symbole fort d’affirmation républicaine face à l’antisémitisme et je me félicite que cela ait enclenché derrière une présence large d’élus”
– Yonathan Arfi, président du Crif
Un « contre-match » d’Amsterdam
Pour certains experts, la venue d’Emmanuel Macron au stade vise à faire de cet événement un « contre-match » d’Amsterdam. « On est sur une volonté de soutenir l’équipe d’Israël, de dénoncer les actes qui ont eu lieu à Amsterdam et par ricochet de montrer le soutien de la France à Israël », analyse Lukas Aubin, spécialiste en géopolitique du sport.
Un pari risqué alors que les zones d’ombre n’ont pas été totalement éclaircies sur les événements d’Amsterdam. Paris se retrouve à devoir trouver un délicat équilibre entre son soutien au droit d’Israël à se défendre et la nécessité de respecter le droit international dans ses opérations à Gaza.
Un stade sous haute tension
La soirée s’annonce en tout cas sous haute surveillance, tant pour les risques de débordements que pour le spectre d’un stade aux trois quarts vide. Seules 25 000 places avaient été vendues mercredi pour cette enceinte de 80 000 places.
En cause, un appel de la gauche radicale à boycotter le match « au vu des crimes commis par l’armée israélienne » à Gaza. Un raisonnement réfuté par le gouvernement. « Renoncer à ce match, c’est reculer. Il n’est pas question de donner raison à ceux qui versent dans l’antisémitisme », martèle le secrétaire d’État Othman Nasrou.
Un match à haut risque donc, où le ballon rond servira avant tout de vecteur diplomatique. Emmanuel Macron joue une partie délicate, tentant sur le fil du rasoir de réconcilier son engagement contre l’antisémitisme avec les vives critiques de la politique israélienne. Réussir ce grand écart, sur et en dehors du terrain, constituera un défi majeur pour cette soirée placée sous le signe des crispations.
Pour certains experts, la venue d’Emmanuel Macron au stade vise à faire de cet événement un « contre-match » d’Amsterdam. « On est sur une volonté de soutenir l’équipe d’Israël, de dénoncer les actes qui ont eu lieu à Amsterdam et par ricochet de montrer le soutien de la France à Israël », analyse Lukas Aubin, spécialiste en géopolitique du sport.
Un pari risqué alors que les zones d’ombre n’ont pas été totalement éclaircies sur les événements d’Amsterdam. Paris se retrouve à devoir trouver un délicat équilibre entre son soutien au droit d’Israël à se défendre et la nécessité de respecter le droit international dans ses opérations à Gaza.
Un stade sous haute tension
La soirée s’annonce en tout cas sous haute surveillance, tant pour les risques de débordements que pour le spectre d’un stade aux trois quarts vide. Seules 25 000 places avaient été vendues mercredi pour cette enceinte de 80 000 places.
En cause, un appel de la gauche radicale à boycotter le match « au vu des crimes commis par l’armée israélienne » à Gaza. Un raisonnement réfuté par le gouvernement. « Renoncer à ce match, c’est reculer. Il n’est pas question de donner raison à ceux qui versent dans l’antisémitisme », martèle le secrétaire d’État Othman Nasrou.
Un match à haut risque donc, où le ballon rond servira avant tout de vecteur diplomatique. Emmanuel Macron joue une partie délicate, tentant sur le fil du rasoir de réconcilier son engagement contre l’antisémitisme avec les vives critiques de la politique israélienne. Réussir ce grand écart, sur et en dehors du terrain, constituera un défi majeur pour cette soirée placée sous le signe des crispations.