En dépit du retrait du Qatar de son rôle de médiateur, les États-Unis affirment ne pas avoir “perdu espoir” de parvenir à un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza. Le conflit, initié le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas palestinien contre Israël, fait toujours rage dans le territoire assiégé.
Une médiation au point mort
Aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, l’émirat du Qatar s’était engagé pendant plusieurs mois dans des efforts de médiation visant à mettre un terme à cette guerre dévastatrice. Cependant, le pays du Golfe a décidé de suspendre son implication, reprochant à Israël et au Hamas leur manque de “volonté et de sérieux” dans les négociations.
Nous n’avons pas perdu espoir
Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain
Malgré ce revers, l’administration Biden, en fin de mandat, se veut rassurante. Son porte-parole Vedant Patel a déclaré poursuivre “un certain nombre d’initiatives” pour obtenir la libération des otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre et emmenés à Gaza.
Une unique trêve vite rompue
Fin novembre 2023, une semaine de répit avait été négociée, permettant un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël. Mais cette accalmie n’aura été que de courte durée dans un conflit qui a déjà ravagé le territoire palestinien assiégé.
Aujourd’hui, le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de bloquer tout accord de paix durable. Une situation dans l’impasse qui a poussé le Qatar, pourtant habitué à jouer les médiateurs dans de nombreux conflits, à jeter l’éponge. L’émirat a néanmoins assuré qu’il s’engagerait de nouveau “lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux”.
Washington durcit le ton envers le Hamas
Les États-Unis, principal soutien d’Israël, ont insisté sur le fait qu’il n’était “plus possible pour tous les pays à travers le monde d’avoir des relations avec le Hamas comme avant”. Une position ferme qui témoigne d’un changement de cap dans la politique américaine vis-à-vis du mouvement islamiste palestinien.
Malgré ces déclarations, le Qatar a démenti les informations suggérant une possible fermeture du bureau du Hamas à Doha. Un signe que la voie diplomatique n’est peut-être pas totalement abandonnée.
Un avenir incertain pour Gaza
Alors que le conflit entre dans son huitième mois, la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. Les infrastructures, déjà fragilisées par des années de blocus, sont durement touchées par les bombardements.
Malgré la détermination affichée par Washington, l’absence d’un médiateur clé comme le Qatar rend les perspectives de paix de plus en plus incertaines. Les civils palestiniens, pris en étau entre le Hamas et Israël, paient le plus lourd tribut de ce conflit qui s’enlise.
La communauté internationale, préoccupée par l’escalade de la violence, appelle à une reprise rapide des négociations. Mais sans une réelle volonté des parties prenantes, il est à craindre que Gaza ne sombre un peu plus chaque jour dans le chaos et la destruction.